Raoul Glaber a écrit :
Anthracitea a écrit :
En géo, c'est un peu différent (les croquis jouant le rôle des exemples développés en histoire, mais devant être au minimum 15 ou 20 par question).
Je ne dis pas qu'ici c'est votre sentiment, mais j'ai l'impression que la plupart du temps on "rabaisse" un peu la géographie (certains disaient géographie = pôles, centres, périphéries, réseaux etc.). Certes il est répandu de dire non pas que l'agrégation de géographie est plus "facile" que celle d'histoire, mais du moins qu'elle semble plus "abordable" (en proportion d'effectifs je parle) pour x raisons. Néanmoins, pour avoir pas mal bossé en géographie, je ne suis pas vraiment d'accord pour les exemples, il y a certes les croquis, mais vous ne mettez tout de même pas 10 croquis par page. En géographie, les exemples sont tout aussi présents qu'en histoire... Je dirai uniquement qu'il s'agit d'une vision de la dissertation différente entre les 2 disciplines. La géographie est souvent complémentaire à l'histoire et vice versa.
Ah non non, mea culpa, loin de là : je ne rabaisserai jamais la géo car cela a de loin été ma matière favorite pendant mes deux ans de préparation à l'agreg.
Ce que je voulais dire, avec mes 10/15 croquis, c'est qu'il fallait au moins (et encore, j'en avais bien plus) en avoir ce nombre dans ces classeurs pour espérer en remettre un par grande partie dans sa dissertation (ce qui est un minimum). Mais bien sûr, un croquis suppose un exemple développé derrière (ce que j'appelais les "grands exemples" pour l'histoire), dont le croquis n'est que l'illustration ou plutôt la représentation graphique.
Et cela n'exclut pas d'avoir la 50aine d'exemples ponctuels, souvent sous forme de chiffres...
Donc de ce point de vue là, au contraire, la géo est plus exigeante que l'histoire puisque le croquis est à faire en plus dans la préparation des exemples les plus développés.
D'un autre côté (mais cela m'est peut-être spécifique et cela ne veut pas dire que la géo soit une matière "facile" en soi), j'ai trouvé que la géo était surtout une question de méthode, ou plus précisément de tournure d'esprit et de grilles de réflexion. Une fois qu'on a réussi (non sans grand mal pour moi !) à parvenir à peu près à "penser en géographe", il devient plus aisé de faire de bonnes disserts qu'en histoire. Je dirais que la dissert de géo, c'est un peu comme les maths, une matière à déclic : on peut être très nul et puis finalement, une fois qu'on a compris le mode de réflexion et de raisonnement géographique, avoir ledit "déclic" et n'avoir plus que des bonnes notes (ou presque
). Je ne crois pas que cela soit le cas en histoire, où les progressions sont plus linéaires.
Bref, désolée si je vous ai donné l'impression de rabaisser la géographie... franchement, très très loin de moi cette idée. (D'ailleurs, vue ma nullité persistante en commentaire de carte, je serais quand même bien mal placée pour le faire
)