sujet de géographie: nourrir les riches, nourrir les pauvres

un sujet très sympa mais qui demandait de la concentration pour arriver à ne rien oublier. moralité: j'ai sans doute oublié des choses mais bon. voilà ce que j'ai fait.
en intro j'ai fait une accroche avec la déclaration d'Obama hier, disant que les USA allaient doubler ses rations d'aide alimentaire en direction des pays pauvres, paradoxe quand on sait qu'en 1974 lors du 1er sommet mondial de l'alimentation les pays riches ont fixé une aide alimentaire à 10 millions de tonnes par an mais n'ont plus tenu cette promesse depuis 1992. j'ai ensuite rattaché cette accroche au sujet en définissant le terme nourrir puis ceux de riches et de pauvres. en faisant notamment une distinction entre deux échelles importantes et visibles au sein du devoir: les différentes façon de se nourrir entre les pays riches et pauvres mais aussi les différentes façons de se nourrir des riches et des pauvres en tant que catégorie sociale et quelque soit le pays dans lequel ils vivent. nourrir les hommes est un enjeu du XXI e siècle mais s'inscrit dans le processus de mondialisation.
d'où ma problématique = dans le cadre de la mondialisation, peut-on parler d'une uniformisation des modes et des moyens alimentaires chez les riches comme chez les pauvres ?

plan: I/ nourri les riches et les pauvres, un processus uniformisé au sein de la mondialisation
- généralisation des échanges et des techniques alimentaires
(OGM, grandes surfaces et grands distributeurs, capacités des échanges)
- uniformisation des produits proposés : une culture alimentaire identique ?
(diffusion produits par aires culturelles, 3 cycles d'uniformisation, fast food)
- uniformisation des dangers alimentaires
(crises sanitaires, obésité, mal nutrition)

II/limites de l'uniformisation, la mondialisation aggrave les inégalités alimentaires
- les pauvres nourrissent les villes et s'appauvrissent
(cultures spéculatives, endettement = cultures illégales, dépendance au marché, cultures vivrières, appauvrissement, réforme agraire et révolution verte, difficultés
d'adaptation)
- pendant que les riches consolident leur sécurité alimentaire
(slow food, produits bio, commerce équitable, labels, lutte contre malbouffe)
- les riches remédient aux inégalités par l'aide alimentaire ou du moins essaient
(remédier aux carences alimentaires, aide alimentaire et son détournement, associations nationales pour pauvres)

III/ évolution des modes alimentaires au niveau spatial
- dans le monde une souveraineté alimentaire détenue par les plus riches
( aide alimentaire distribuer par la triade, armes alimentaires, importations des pays pauvres, interdits alimentaires)
- une spécialisation régionale plus complète dans les pays riches
( spécialisation (bassins et régions agricoles), paysages spécifiques, conflits d'usage, aides alimentaires)
- une redéfinition des modes alimentaires dans la ville, opposition entre les riches et les pauvres
(marchés, hypermarchés, glanage, aide alimentaire urbaine)

TUER au nom de DIEU en Europe XVIe-XVIIIe

quel sujet!!! rien à voir avec le sujet sur les grains où mes exemples se comptaient sur le bout des doigts
là il fallait à mon avis surtout arriver à synthétiser nos connaissances tout en trouvant un fil directeur.
après quelques minutes de prises de tête pendant lesquelles s'accumulaient sur mon brouillon les fiddérentes façon d'être tué pendant les guerres de religion voilà ce que j'ai proposé:

intro:
- une accroche avec les tragiques d'Agrippa d'Aubigné, rappelant la passion antihuguenote de Paris pendant la Saint-Barthélémy et les propos de l'auteur à ce sujet.
- j'ai rappelé ensuite que la st-barth n'était pas un acte isolé mais s'inscrit dans une période de troubles de religion en Europe
- en bornes chronologiques j'ai précisé les dates de 1506 (massacre de Lisbonne) et 1649 (mort de Charles Ier et le rôle des Puritains à ce sujet).
- j'ai défini qui était tué au nom de Dieu = globalement les minorités religieuses et les hérétiques (aucune distinction de sexes ni d'age)
- meurtres de religion qui s'inscrivent dans un processus de confessionnalisation de l'espace européen
- un petit rappel sur les sources disponibles
pbtiq = dans quelle mesure tuer au nom de Dieu est-il la cause ou la conséquence du processus de confessionnalisation des états européens, parallèlement à la construction identitaire des états modernes entre le XVIe et le milieu du XVIIe ?

plan:
I/ de la violence quotidienne aux massacres jusqu'à l'intériorisation de la violence
a) les visages de la violence quotidienne
= Castelnaudary 1562, claude Haton et le rôle des enfants, déshumanisation des corps cf gravures de Tortorel et Perrissin
b) l'apparition du massacre
= distinction massacre protestants/catholiques, théories de El Kenz, ex de Munster 1534/35)
c) intériorisation de la violence post St-barth
= violence recentrée sur la personne du roi et des autorités = monarchomaques= régicide et tyrannicide
ex du meurtre de guillaume d'orange 1584

II/ le rôle du peuple dans ces meurtres = le bras armé de Dieu
a) les discours qui influencent
= messianisme, illuminés, fin des temps, angoisse du Salut, religion d'immanence, ex prophète de Zwickau
b) le discours de l'Eglise
= appel croisade (thèse Dupront et Poumarède), punir les hérétiques, désacralisation du roi = naissance fous de Dieu
c) les émotions populaires
= des leadeurs (Durand de pontevès), messianisme populaire (st-barth)

III/ des meurtres instrumentalisés par le pouvoir
a) tuer au nom de Dieu justifier par la raison d'Etat (G Botero)
= léviathan de Hobbes, sauvegarde tolérance civile, purification espace urbain, autonomisation état moyen de régler troubles
b) les moyens mis en place
= parlement (ex vaudois 1545), la chambre ardente, le conseil de sang 1567, les guerres (1571 lépante et guerre 30 ans), inquisition illustre alliance état/eglise dans lutte au nom de Dieu.
c) fin XVIe - XVIIe vers une instrumentalisation du nom de Dieu pour d'autres motifs
= l'Angleterre et la consolidation du pouvoir de marie Stuart, conflit politique de Loudun, massacres sociaux avec Romans 1580

CCL:
troubles de religion qui cristallisent les tensions existantes
meurtres au nom de Dieu = résultat d'une lutte confessionnelle dans l'espace urbain et régional, créant une mémoire utilisée pour définir et stabiliser les fronts religieux.
malgré disparités géographiques et chronologiques = le meurtre est l'instrument indispensable pour cette confessionnalisation (Reinhard et Schilling)
meurtre religieux = moyen de justifier e recours à l'absolutisme base de construction identitaire des états du XVIIe

Ne mets pas des trucs pareils en ligne, ça me file des complexes...

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En poste dans le pot de chambre de la Lorraine. Sans commentaires.

Je suis pas trop fan de l'étalage des plans car il faut maintenant penser à se reposer puis se projeter dans les oraux. Cependant, en moderne, je suis content de voir que je ne suis pas le seul à avoir beaucoup insisté sur la violence d'Etat et sur les croisades. Je me suis en revanche, largement interrogé sur les soldats des guerres de religion, dans quelle mesure est-ce qu'ils tuent au nom de Dieu.
En géo. le sujet était tellement large que la correction risque d'être un casse-tête pour les correcteurs.

Un peu de souplesse dans les premières minutes ne me paraîtrait pas un traitement de faveur, à condition de qu'elle soit appliquée à tout le monde, il y a des cas de force majeure y compris parfois pour une personne isolée. Ce qui me choque c'est le traitement médiatique qui en est fait alors que chaque année une proportion identique de candidats d'une province ou de l'autre à les mêmes ennuis sans que cela fasse la moindre vague. Mais je parlais d'inégalité pour les cas où l'on a fait refaire l'épreuve à toute la France parce qu'il y avait eu des problèmes à Arcueil.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Moi ça m'intéresse de les lire. Pourquoi ne pas faire un sujet à part avec des plans ? Comme ça chacun peut choisir de les lire ou non...

Pour Arceuil, il y a quand même un truc que je n'ai pas compris : déjà on commence toujours à 9H10, sachant que tout le reste de la France ne sortira pas avant 2h30....je me demande si on ne pouvait pas tout simplement décaler l'épreuve de 15 minutes ce qui aurait suffit...

Après il est malheureusement clair que c'est le règlement...Quelqu'un qui vient de loin et s'est levé (c'est pas mon cas) à 6 heures du matin pour venir 45 minutes à l'heure trouverait à juste titre injuste qu'on retarde l'épreuve pour des gens qui habitaient bien plus près que lui....

euh moi je n'ai pas souvenir que la chef de la salle où j'étais (ceux en C6 doivent voir de qui je parle) nous ait souhaité bon courage... elle était plutôt ultra-rigide et peu compatissante, mais bon c'est vraiment pas le plus important...
En tout cas bon courage à ceux qui sont arrivés en retard, personnellement j'ai failli en être en arrivant à la station Laplace à 08h55 et dans la salle à 08h58 (ahh ces escaliers ils sont terribles!!) à cause du RER, qui non seulement ne passait que très rarement mais a mis en plus un temps fou pour faire Chatelet-Laplace...
Sinon pour le sujet géo, ce qui m'a (un peu) surpris c'est les gros sabots sociologiques de l'énoncé (mais je m'étais déjà fait la remarque avec les cours sur cette question)...bon alors à nous de définir quelque peu ces catégories, mais franchement je plains les correcteurs qui vont probablement lire des énormités caricaturales (dont les miennes très certainement )

Salut à tous

Personnellement, je trouve que les sujets d'agreg étaient vraiment chouettes cette année !


Merci à l'admin du forum Capes histoire-géo d'avoir mis en ligne le texte, et à toi Shinji de faire suivre ce lien ! Je fais en effet partie des retardataires du 2 avril qui n'ont pas pu composer, donc je suis contente de pouvoir avoir ce texte (en grande fan des commentaires de texte que je suis), que je trouve d'ailleurs corsé (notamment par rapport à l'an dernier).

Pour revenir sur cette question de retard de RER et ce qu'il implique (pouvait-on attendre les candidats, pourquoi fermer les portes du centre à 9h alors qu'on n'a pas ouvert les sujets dans les salles ? pourquoi ne pas faire une session de rattrapage ?, etc.), il semble que le problème soit avant tout juridique (ah, les joies du droit administratif...) : le concours étant national, tout le monde doit composer en même temps sur un même sujet (principe d' "égalité des candidats" devant le concours), ce qui implique que
- si on attend à Arcueil on doit attendre dans tous les centres d'examens français ; idem s'il est décidé de repousser ou d'annuler l'épreuve. C'est cette notion de concours national qui empêche également l'organisation d'une session de rattrapage pour les retardataires.
- si les responsables de la Maison des Examens d'Arcueil avaient attendu quelques minutes, ils commettaient une faute (pouvant occasionner des sanctions administratives contre eux), en permettant l'annulation du concours. En effet, s'il y a rupture du principe d'égalité des candidats devant le concours, n'importe quel candidat peut demander et obtenir l'annulation de tout le concours.

Concernant les candidats boursiers et en report de stage (ce qui est mon cas), il faut normalement avoir un justificatif comme quoi on s'est présenté. J'en ai obtenu un de la Maison des Examens disant en substance : "X s'est présenté en retard à l'épreuve tel jour". Un responsable d'Arcueil m'a expliqué par la suite que cela avait son importance, là encore juridiquement parlant : je n'ai pas composé, mais je me suis bien présentée à l'épreuve (bien qu'en retard), ce qui m'a permis de faire tamponner ma convoc ("présent aux épreuves") le lendemain.

Bref, comme vous pouvez le voir, j'ai accumulé pleins de connaissances juridiques devant les grilles d'Arcueil jeudi dernier

Pour finir sur ce chapitre, je poste quelques liens au sujet de cette regrettable panne sncf :
- Mon récit des péripéties de cette matinée
- Autre récit d'un retardataire du 2 avril
- Groupe Facebook des agrégatifs éliminés

Bon, et pour finir, je souhaite bon courage à tous ceux qui ont composé aux 4 épreuves et vont devoir attendre 2 mois pour avoir leurs résultats. Et pensez quand-même à vous reposer un peu

Le texte de médiévale était très beau, et très ardu...
Le sujet de moderne était un bijou, mais dur à traiter ; il exigeait des détails à un haut degré...
La géo était vicieuse...

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"Si ton labeur est dur et que tes résultats sont maigres, n'oublie pas qu'un jour le chêne a été un gland"

Par rapport aux sujets de l'an dernier, je trouve que cette session était bougrement ardue.
J'ai discuté un peu avec un ami qui a eu le Capes l'an dernier et qui était admissible à l'agreg et il m'a dit avoir carrément moins bien réussi cette année.

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L'homme sécrète le langage comme l'escargot, la bave.

Francis Ponge

Je n'ai pas tout à fait le même point de vue, bien qu'ayant le même parcours que ton pote...

Ben, en fait, je trouve que le sujet d'ancienne était plus précis, mais assez large aussi... L'an dernier, c'était bien plus transversal et plus général. De même, l'an dernier le sujet de médiévale était très transversal, donc plus aisé (et la question d'être plus cadrée spatialement, et moins... débordante !).


D'une certaine manière, ceux de moderne et de médiévale étaient assez prévisibles et transversaux... Et j'ai l'impression d'avoir mieux réussi ces épreuves que celles de l'an dernier correspondantes.

Quant à la géo, naufrage total... et sujet plus difficile que l'an dernier !

> L'ancienne et la géo sont à mon idée plus difficle car les sujets étaient à articuler et très précis dans leur énociation, ouverts mais étroits...

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"Si ton labeur est dur et que tes résultats sont maigres, n'oublie pas qu'un jour le chêne a été un gland"

Je trouve au contraire qu'il est intéressant de faire partager ses plans, c'est dommage que l'idée n'ait pas plus de succès. Elle permet de comparer, de s'améliorer, parfois de se rassurer. Les discussions portent trop souvent sur la forme, pas assez sur le contenu. Je me lance.

Antique:

I/ La production des grains
a. L'idéal d'autarcie
b. Quels grains ?

II/ Les limites de cette production
a. Des limites naturelles
b. Des limites conjoncturelles (la guerre)
c. Des limites techniques

III/ La question de l'approvisionnement
a. Emporion et agora: les lieux
b. Politiques civiques d'intervention en cas de déficit
c. L'évergétisme

Moderne:

I/ Les crimes des populations
a. Le massacre collectif
b. Les crimes individuels
c. Le régicide

II/ La répression de l'Eglise et de l'Etat
a. L'Eglise (inquisition)
b. L'Etat (conseil des troubles, guerre...)

III/ Les frontières mouvantes du meurtre au nom de Dieu et de sa condamnation
a. Les espaces les plus touchés par ce type de violence
b. Vers une cohabitation pacifique

Texte de médiévale:

I/ La violence des nobles (la thèse contestée de la révolution féodale)
a. Les exactions des avoués (permet de développer sur la hiérarchie nobilière: comte tout d'abord)
b. Les seigneurs et l'encellulement
c. Les chevaliers

II/ Une Eglise unie face à ces violences
a. Les idéaux de la réforme (pensée binaire des ordres)
b. Les fonctions de l'abbé et de l'évêque
c. Evêque, abbé et paysans contre les nobles

III/ Une Eglise divisée
a. L'évêque, un puissant
b. Une abbaye sous protection divine

Géographie enfin:

I/ L'inégalité alimentaire entre les riches et les pauvres à l'échelle mondiale:
a. Des pays du Nord qui consomment ?
b. Des pays du Sud qui produisent ?
c. Des problèmes environnementaux et épidémiques globaux

II/ Les facteurs de ces inégalités
a. Des rentabilités inégales
b. Un accès inégal
c. Le rôle des politiques publiques

III/Enjeux et limites
a. Des échanges plus équitables
b. De nouvelles productions (bio, ogm...)
c. Stratégies de survie des pauvres (émigration, productions illégales...)

Je suis assez d'accord avec toi, et puis ça me fait du bien d'en parler car c'est un moyen de se défaire des choses, paradoxalement !, de les expulser de sa tête (de manière symbolique), à tout le moins de ne pas les garder que pour soi...

D1:

> grosse claque, III. très nul

I. DES DENREES NECESSAIRES A LA PROVENANCE VARIABLE
A. La Chôra
- structure de production (grande propriété, petite, etc)
- location et spéculation des terres poliades
- concentration IIIè s.
- subsistance des petits propriétaires : grains dans la cité, non dans la ville

B. Le lointain: approvisionnement
- Greniers
- Clérouquies
- Stèle céréales
> dépendance et risques militaires

II. UNE DENREE ENTRE COMMERCE ET CONTROLE
A. Usages commerciaux et spéculatifs
- Transformation des céréales et artisanat
- Valorisation dans l'élevage
- Panégyries
- Spéculation des aristos et des hommes d'affaires
- Permet le développement de la monnaie et de l'activité bancaire

B. Les grains de la cité
- Contrôle portuaire sitôt l'arrivée
- Législation et magistratures
- Prix officiels
- Fiscalité opportuniste
- Une cité mobilisée : obtenir par les dons, emprunts, etc.

III. LE COEUR DE L'ECONOMIE DES CITES ?
A. Non : pas d'économie substantiviste
- Pas de pièce avec des grains à l'effigie
- Spécialisations régionales
- 431 : Périclès invite à se retirer des champs pour garder le port
- et d'autres trucs nuls...

B. Oui : conquérir, produire plus, échanger
- Guerre et clérouquies: rationnalité de la conquête pour produire plus
- Rachat des grands propriétaires
- Ports de transit attirent
- Spécialisation dans le vin ou autres ont toujours pour but d'acheter des grains
- Epiteichismos vise à la guerre d'usure en détruisant les céréales
> grains sont l'horizon de l'économie, même tacitement

CCL
Coeur de l'économie
Pas de substantivisme : grains sont l'élément structurant et non sclérosant de l'économie des cités grecques
Système de marché fermé, où prudence > ouverture, mais dans tous les cas ouverture


D2:

> sujet très cool

I. TUER AU NOM DE DIEU, UN ACTE LEGITIME
A. Fondements scripturaires et ennemis traditionnels: purifier la communauté
- qui n'est pas avec moi est contre moi, ararcher les sarments
- pas d'appel de Luther et Calvin ; évidence pour les autres
- hérétiques, sorciers (essor démonologie), islam (avec évolution vers la cohabitation - ce qui choque) et lépante + ligue, morisques

B. Tuer au nom de Dieu est le fruit d'une radicalisation
- tuer les radicaux (anabaptistes, révoltes sociales)
- tuer les réformés car provocations et essor (france 1560', Pays Bas, Espagne 1550')
- tuer au nom de l'ordre public (reprise du précédent + bloody mary + coups de majesté : faire respecter l'ordre public c'est faire respecter l'ordre voulu par Dieu sur Terre)
- tuer au nom de l'ordre divin contre l'ordre social (régicide de 1589 notamment)

II. DES ACTEURS ET DES MANIERES VARIES DE TUER AU NOM DE DIEU
A. Des manières variables : une violence théologique
- types de violences classiques (bûchers, guerre, répression)
- Espagnols ébouillantés en 1567 : préfiguration des violences infernales, etc.
- massacres et acharnement sur les corps (avec la symbolique exposée), exhumations : fin de la mort chrétienne

B. Les guerriers de Dieu : soldats, enfants, foule, roi, cathos (?), Eglise, Inquisition, etc.
- acteurs traditionnels
- implication de la foule et des enfants
- cas double de la saint barthélemy
- spécificité catholique ?

III. TUER AU NOM DE DIEU ET REFONDER LA COMMUNAUTE
A. Tuer au nom de Dieu renforce la confessionnalisation
- martyr retourne l'affaire (être tué au nom de dieu)
- martyrologes
- tuer les radicaux et les antitrinitaires fixe identité confessionnelle

B. Refuse de tuer au nom de Dieu
- Politiques
- paix
- dégoût de la violence et dénonciation (callot, vincent, grimmelshausen)
- oubliance
- à la fin on ne tue qu'au nom du roi (autonomisation du politique)

CCL
- tuer au nom de dieu échoue, il renforce l'ennemi au lieu de le faire disparaitre (et purifier la communauté) et force à cohabiter...
- le rôle obtient le monopole de tuer : l'absolutisme est né de cela ! (merci de la rapport de thèse de Crouzet !)


CT:

> texte très sympa, m'a fait beaucoup rire durant les 7h

I. Une abbaye dans la tourmente
A. Conflits classiques
- avoués
- justice locale et conflits d'intérêts
- occasion de définir la séparation des modes de vies et des biens

B. L'enjeu du castrum et l'offense à la communauté
- occupation territoriale et territorialisations concurrentes
- atteinte à l'intégrité physique

II. Des modes de résolution de conflits gradués
A. Justice et négociation
- comte, serment, valorisation de ceux qui respectent l'intérêt des moines
- négociation avec l'évêque, échecs et reprises car l'évêque ne veut pas céder une terre qui serait vite reprise par le comte étant donné que les moines ne peuvent la protéger (à 9 km...), acharnement de Thierry et demande de réciprocité en assurant memoria (comparaison avec empereurs et impératrices)

B. L'usage du sacré et l'aide divine
- recours systématique au sacré : montrer qu'ils sont protégés de Dieu
- pression morale (malédiction) qui montre qu'ils ne sont pas si faibles qu'il n'y parait
- humiliation des reliques en lien avec la territorialisation (parallèle avec Chorges)

III. Portraits et contre-portraits : une mémoire orientée du conflit qui fixe un idéal de l'ordre social
A. Moines et évêques : idéalisation, places respectives, hiérarchie et amitié
- communauté de justes, protégés, protecteurs eux-mêmes des dépendants, respectueux de la hiérarchie + abbé idéalisé, opiniâtre, pieux, respectueux, concerné et impliqué, consulte son chapitre
- évêque homme de dieu + particularités impériales (militaire, fastueux, en lutte : lien avec Reichskirchensystem en partie à l'origine de cette puissance), respecté de ce fait, capable de venir à résipiscence et de reconnaître la supériorité des moines
- idéal de concorde (avec ascendant spirituel implicite des moines) + travail de mémoire collective à usage interne : faire un modèle et définir un moment fondateur de la libertas des moines

B. Les laïcs au service des hommes de Dieu
- définition en négatif du rôle des milites comme protecteur (lien avec le travail idéologique autour de la milites christi et non seculi)
- idem pour le comte
- idéalisation de l'identification de la communauté à ses moines, alors que ceux-ci sont surtout contraints pour venir abattre...


CCL
- Conflit structurant ; actions et réactions gradués ; présence du divin sujette à caution mais prouve perception des moines quant à leur place sociale
- Place à part de l'évêque en Germanie avérée
- Travail de mémoire autour de conflits quotidiens
- Déformation du souvenir qui est à l'origine de l'idée de mutation de l'an mil et de l'image de violence : autrement dit, une victoire des moines médiévaux sur les historiens modernes...


DG :

> Seconde grosse claque... No comment !

I. Des besoins différenciés localisables
A. Différence de nature de la demande
quantité vs qualité ; variations culturelles avec des exclusions alimentaires (Intouchables), des tabous > culture efface différence riche/pauvre

B. Etat à l'échelle mondiale : famine vs excès
ration théorique
obésité contre sousalimentation
etc.

C. Echelle nationale ou continentale (ville/cps)
Faim contre transition alimentaire
occidentalisation partielle des goûts en ville
famine par Etat

II. Des usages variés du territoire selon les besoins
A. Structures agraires et flux : un jeu inégal
Grandes exploitation modernes contre petites
Modernisation et mécanisation : manger bien ?
Circulation des yaourts, homards, transports maritimes des pondéreux

B. La mobilité comme solution ?
Front pionnier pour donner aux pauvres la terre (CI, Brésil, Malaisie)
Déplacement en ville où aboutit aide alimentaire
etc.

C. Les conséquences communes sur l'environnement : nourrir les riches, nourrir les pauvres, un problème environnemental
- pollution et déforestation
- modes de production (IAA)
- circulation

III. Des solutions à toutes échelles
A. Echelle mondiale
- Fin du libéralisme ou libéraliser (prix qui baissent mais qui conccurencent pauvres)
- OGM : quid de la qualité ?
- génie génétique (nerica, golden rice) : qui pourrait acheter ?

B. Echelle nationale
- rôle des politiques publiques pour aménager et équiper les pauvres
- réseaux d'aide alimentaire
- etc.

C. Echelle locale
- circuit associatif
- vivrier marchand vs supermarchés pas si locaux que ça
- AMAP pour les riches des pays riches



Voilà... Pas de quoi rééditer l'exploit de l'an dernier (être admissible tout en enseignant à temps plein parallèlement)... Deux grosses claques et puis s'en va...

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"Si ton labeur est dur et que tes résultats sont maigres, n'oublie pas qu'un jour le chêne a été un gland"

Merci Shinji

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"Un monde ne saurait être fictif par lui-même, mais seulement selon qu'on y croit ou pas." - Paul Veyne