Helios a écrit :
Oiseau phenix a écrit :
A propos des grandes collections à consulter pour le hors programme : j'imagine que l'intégralité des titres de la Nouvelle Clio n'est pas sur les étagères ?
Peut-être pas, mais pas loin.
La "Nouvelle Clio" fait partie des grandes séries disponibles en accès direct sur les étagères du fond et à ce titre il semble que nous puissions obtenir "gratuitement" (c'est-à-dire sans qu'il soit compté dans les 5 livres) un éventuel ouvrage manquant. Par contre il ne faut pas s'attendre à voir systématiquement les rééditions les plus récentes, bien au contraire...
Sur ces questions de détail, le mieux est de toute façon de voir avec les appariteurs lors de la visite de la bibliothèque, la veille de l'oral.
Je souscris aux remarques de Flanagan, en y apportant quelques ajouts :
Concernant les "Nouvelle Clio", sans enlever à la qualité d'ensemble de la collection, il faut en partie les démystifier (il n'est qu'à voir la dénigrement par les jeunes médiévistes du volume encore réédité sur
La Mutation féodale !). Les membres du jury pensent bien que tous les agrégatifs connaissent cette collection, et on n'impressionnera personne en la mettant dans la Biblio ! Ils sont tout aussi conscients de ses faiblesses éventuelles et de l'existence d'autres manuels de qualité sur leur sujet, et le candidat qui montrera qu'il l'a compris en sera d'autant plus valorisé.
Dès lors, il faut se montrer prudent. Pour des sujets relativement pointus ou techniques, le recours à certains volumes est quasiment indispensable lorsqu'ils sont récents (Europe de l'Est, volumes sur la Préhistoire, la guerre au haut Moyen Âge, Byzance, etc.).
Pour les sujets classiques (Rome et Grèce, Révolution française, Occident contemporain), ils servent surtout à :
- Repérer des ouvrages utiles dans la parte Bibliographie, mais attention on s'y perd vite et cela peut nous faire perdre de vue les idées les plus importantes. La leçon de HP, c'est d'abord une affaire de PEDAGOGIE et de SYNTHESE, quoi qu'on en dise. Sur chaque sujet il y a un certain nombre de points de passage obligés que le correcteur va cocher ou non dans ses notes, et l'appréciation des nuances historiographiques,
sauf exception (sujets ayant bénéficié d'un renouvellement récent), ne vient qu'en second lieu.
- Apporter cette pointe de nuance une fois la leçon construite, en se plongeant dans la partie "Enjeux". A condition, bien sûr, que le volume consulté soit récent...
Quand aux parties chronologique ("L'état des connaissances"), elles sont souvent moins longues que ce qu'on peut trouver dans d'autres collections plus "grand public" et maniables (plan clair, tableaux, petits encarts synthétiques, etc.) qu'il ne faut pas rejeter (Hachette U, Armand Colin U, Cursus, etc.), d'autant qu'elles font appel à des universitaires à la pointe et offrent souvent des éditions plus récentes que la "Nouvelle Clio". De plus, ces parties peuvent dater en fonction des volumes concernés.
Et encore une fois, bien faire le tour des ouvrages mis sur les tables, autant de clins d'oeil (évidemment bienveillants !) que vous adresse le jury.
PS : Concernant les volumes sur l'Antiquité gréco-romaine, la plupart demeurent chaudement conseillés à l'Université. Les Nicolet et Scheid/Jacques sur Rome sont des références, ceux sur la Grèce sont encore valables. Il n'est guère que le fort poussiéreux opuscule de Rémondon qui soit à bannir...