Bonjour,
Pour l'ESD, j'avais pratiqué ainsi : en histoire comme en géo, fichage d'un manuel d'épistémo (Les 12 leçons de Prost en histoire et le JJ Bavoux en géo). Puis lectures de biographies ou d'entretiens avec des historiens/géographes célèbres (il existe un excellent bouquin récent qui s'intitule
Comment je suis devenu géographe qui permet à une quinzaine de géographes de premier plan de toutes les génération (sauf celle de Vidal, qui n'a pas souhaité s'exprimer) de retracer leur parcours en quelques pages, ce qui permet une approche très vivante et problématisée de l'histoire de la discipline, et de voir tout de suite ce que chacun a apporté dans son oeuvre). Pour l'histoire, il y a
Les historiens de V. Sales, dans le même genre, mais c'est une succession de portraits.
Et en dernier lieu (
indispensable), lecture rapide de 5-6 bouquins de géographie. Quand je dis lecture rapide, ça veut dire intro, conclusion, table des matières, quelques picorages de ci de là pour voir comment la personne réfléchit. Deux ou trois jours bien employés suffisent pour cette étape, mais il faut vraiment s'astreindre, surtout en géo (on part du principe que vous avez déjà ouvert des bouquins d'histoire, mais ne pas hésiter à relire quelques classiques et moins classiques) quand on ne l'a pratiquée que de loin... De mémoire, j'avais dû prendre Pumain, Gourou, Staszak et Collignon (
Espaces domestiques, recueil d'articles très pratiques), Staszak tout seul, Brunet. J'avais pu en recaser trois pendant l'oral, ce qui suffisait largement.
Il vaut mieux à mon sens avoir ces quelques références bien maîtrisées (qui montrent que vous avez un peu travaillé le sujet) que des notes de seconde main sur Pinagot ou Yves Lacoste, tous les ans le jury insiste là-dessus.
Pour ce qui est des programme et des IO (plus éducation civique), c'est un bon moyen de gagner des points : il y aura toujours la fin de l'entretien dessus. On n'est certes plus très frais, mais c'est aussi sur cette impression que le jury restera... Bref, connaître les programmes, actuels et nouveaux, notamment ceux d'éducation civique : généralement on a droit à la question "donnez moi le programme de cinquième en éducation civique" ou bien "et en quelle classe étudierez-vous telle ou telle notion". Le boulot à fournir n'est vraiment pas énorme, et c'est une chose sur laquelle on est certain d'être interrogé. A méditer ! D'autant que les programmes sont disponibles en salle de préparation, un petit coup d'oeil avant d'aller voir le jury peut aider.
Dernière chose : le jury attend avant tout un traitement du sujet qu'il donne, donc surtout ne pas maltraiter le sujet pour y recaser des connaissances précises que vous avez. C'est bien le diable si les rgands thèmes épistémologiques ne se relient pas d'une façon ou d'une autre à votre sujet. Il vaut mieux glisser une allusion, généralement ils saisiront la perche après... (du genre, dans une interrogation sur la géo culturelle, l'histoire culturelle viendra par la suite. Commencez par glisser le nom de l'historien sur lequel vous voulez qu'on vous interroge, puis répondez de façon générale. Ils vous inviteront dans la foulée à étaler votre science
).
Et sur la méthode, eh bien... Entraînement, entraînement, entraînement, et dans les limites de temps.
J'espère vous avoir un peu aidé. Dites-vous aussi que tout le monde est assez circonspect face à cette épreuve...