Le gros et beau livre de Roland Martin, L'art grec, Pochothèque, présente de nombreux exemples diasporiques et coloniaux ainsi qu'une superbe illustration

On peut feuilleter quelques pages du manuel Bréal
http://www.editions-breal.fr/medias/fla ... auteur=828

Dispo chez Bréal :

http://www.editions-breal.fr/fiche-les- ... -5125.html

Je viens de finir le Bréal. Voici mon avis à son sujet.

Les moins:
- il n'y a pas de contexte historique, il faudra donc avoir au préalable les connaissances sur l'histoire de la Grèce archaïque et antique
- les cartes sont médiocres (je n'en ai retenu qu'une pour la construction de mon atlas perso)
- aucun glossaire répertoriant les personnages et surtout les lieux
- oubli de certaines thématiques importantes (par ex: les moyens de transport)
- léger (en même temps, une fois qu'on l'a dans les mains on se doute que ce ne sera pas le manuel le plus exhaustif sur la question: environ 170 pages si l'on exclue la dernière partie réservée au sujets corrigés)

Les plus:
- approche conceptuelle intéressante
- historiographie de la question
- petit lexique sur les termes du sujet, petit mais relativement complet
- tableaux chronologiques bien foutus
- petit topo sur les sources
- 8 sujets corrigés en fin de volume

En résumé, je dirai que c'est sûrement un bon ouvrage pour faire une première approche du sujet mais à réserver à ceux qui sont déjà familiers de l'histoire de la Grèce antique.
Il faudra chercher dans d'autres publications pour approfondir la question.

Le manuel Atlande semble sorti. Est-ce que quelqu'un se l'est procuré et si oui peut-il nous mettre le sommaire du manuel ?

merci

L'Atlande n'est absolument pas sorti, et pour avoir discuté avec les vendeurs de Gibert, c'est pas encore pour demain.

Pourtant sur les sites de la Fnac et d'Amazon, ils expédient ce manuel entre 4 et 8 jours après la commande. Il semble donc sorti

Les maisons d'édition donnent toujours une date de parution mais concernant Atlande, celle-ci est constamment repoussée. Sur le site de la FNAC, cliquez sur l'onglet "consultez le stock", vous verrez que l'information est indisponible dans tous les magasins FNAC tandis que sur Amazon, il est bien spécifié que l'ouvrage est "actuellement indisponible".
Ceci dit, à titre personnel, je pense qu'il est préférable d'attendre un peu plutôt que d'avoir un livre certes sorti rapidement mais qui aura toutes les chances d'être baclé, comme cela se faisait pour feu les éditions du temps.

Le Atlande doit sortir fin Mai (info qui vient du colloque sur les diasporas grecques de Lille)

En ce qui me concerne, je préfère plutôt l'Atlande.

Promis dès que je le reçois à la librairie je vous averti

Bonjour, la bibliographie pour cette nouvelle question d'histoire se trouve dans le numéro 417 de la revue Historiens et géographes.

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''L'histoire, je le crains, ne nous permet guère de prévoir, mais, associée à l'indépendance d'esprit, elle peut nous aider à mieux voir.'' Paul Valéry

Je viens tout juste de finir ma "préparation" pour la question à partir de la biblio d'historiens et géographes (1 mois et demi dessus quand même è_é) et tout ce que je peux dire c'est que ça va être un gentil bordel pour ceux qui ne feront que le CAPES ! En effet, le sujet est absolument pléthorique et la biblio d'HG l'est toute autant. Qui plus est pour en avoir parlé avec la personne qui préparera le sujet dans mon université, il semblerait que la thématique choisie doit être reliée à celle de la question de contemporaine c'est-à-dire : à quel point les méchants colonisateurs ont détruit, ou tout du moins modifié, les sociétés indigènes des terres qu'ils ont colonisées ? Personnellement je trouve cela affligeant. Par ailleurs il va falloir avoir une vision très The Corrupting Sea, connectivité et réseaux parce que c'est Christelle Müller qui a fait le sujet et que dans sa thèse d'HDR, parue sous le titre D'Olbia à Tanaïs. Territoires et réseaux d'échanges dans la mer Noire septentrionale aux époques classique et hellénistique, elle y fait la part belle. Qui plus est alors que la description du sujet par Capdeterey et Zurbach soit très large il semblerait également que ça va se concentrer autour de la thématique des colonisations. C'est pas plus mal, mais bon dans ce cas là autant faire un vrai sujet uniquement sur la colonisation et les relations Grecs/indigènes et pas être obligé de bosser sur l'ensemble des déplacements possibles et imaginables (panégyries, jeux, marchés etc...) !
Bref, vu que j'ai fini je ne retiendrais que c'est livres là :
André J.M. et Baslez M.F., Voyager dans l’Antiquité, Paris, 1993
Arnaud P., Les routes de la navigation antique. Itinéraires en Méditerranée, Paris, 2005 (première partie)
Ballet P., La vie quotidienne à Alexandrie, 331-30 avant J.C., Paris, 1999
Baslez M.F., L’étranger dans la Grèce antique, Paris, 1984
Boardman J., Les Grecs outre-mer. Colonisation et commerce archaïques, Paris, 1995
Braudel F., La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, tome I, Paris, 1966 (2ème éd.) (première partie)
Bresson A. et Rouillard P. (sous la dir.), L’emporion, Paris, 1993 (premier article sur définition de l'emporion)
Couvenhes J.C. et Legras B. (sous la dir. De), Transferts culturels et politique dans le monde hellénistique, Paris, 2006 (piocher dedans)
D’Agostino B. et Ridgway D., Apoikia. I più Antichi insediamenti Greci in Occidente. Funzioni e modi dell’organizzazione politica e sociale. Scritti in onore di Georgio Buchner, Naples, 1994 (article de Malkin sur pourquoi les gens partent en colonisation)
De Polignac F., La naissance de la cité grecque. Cultes, espace et société (VIIIème-VIIème siècles avant J.C.), Paris, 1984 (partie sur les colonies siciliennes et italiotes)
Luce J.M., Les identités ethniques dans le monde grec. Actes du colloque international, Toulouse, 2007
Whitehead D., The ideology of the Athenian metic, Cambridge, 1977 (première partie, le reste est aussi dans le Baslez sur l'étranger)
Tréziny H. (éd.), Grecs et indigènes de la Catalogne à la mer Noire, Aix-en-Provence, 2010 (sur Moio della Civitella)
Etienne R. (sous la dir. de), La Méditerranée au VIIème siècle av. J.-C. (essais d’analyses archéologiques), Paris, 2010 (critique de la vision d'Horden et Purcell dans The Corrupting Sea)
Will E., Historica graeco-hellenistica. Choix d’écrits 1953-1993, Paris, 1998
Obsorne R., Early Greek colonization. The nature of Greek settlement in the West, Fisher N. et Van Wees H. (éd.), Archaic Greece, new approaches and new evidence, Londres, 1998 (pour le débat onaniesque intellectuellement sur la notion de colonisation)

J'espère que cela pourra vous aider^^"

Je ne suis pas sûr que ce soit le sens de la question au programme, non ! Qu'il s'agisse de celle d'ancienne ou de contemporaine, d'ailleurs.
Pour ce qui est des réseaux en revanche, ça me paraît assez évident.
La colonisation n'est probablement en définitive qu'un aspect - certes majeur et sans doute premier - de la question. La question des étrangers dans le monde grec me paraît être un autre domaine à aborder en priorité.

Je le concède c'était assez caricatural, mais le fait est que nous allons devoir avoir une vision très "dominante" des choses et nous placer plutôt du côté du colonisateur que de l'avis du colonisé. J'espère sincèrement me tromper pour l'histoire contemporaine, je commence à peine à travailler dessus, mais en ce qui concerne l'ancienne j'ai peur d'avoir raison. En effet, à partir du seul programme du colloque de la SOPHAU sur le sujet (visible ici http://sophau.univ-fcomte.fr/images/sto ... sophau.pdf), la question des relations entre "colonisateurs" et indigènes ne semble avoir été importante que pour les chercheurs travaillant sur l'Extrême-Occident. On aura donc, il semblerait tout du moins, un sujet plutôt helléno-centrique. Par conséquent, la seule vision des étrangers que l'on aura sera à partir des déplacements d'étrangers au sein des cités grecques. Pour faire volontairement du mauvais esprit je dirais qu'ils vont "de la barbarie vers la civilisation". Pour rester plus sobre on sera donc confrontés essentiellement aux phénomènes "d'hellénisation" des populations indigènes et non "d'indigénisation" des populations grecques.
Par ailleurs l'ensemble du versant raisons des voyages (autres que colonisateurs), conditions, moyens de transport et des routes semble avoir, je le rappelle à la seule étude du programme du colloque, quasiment disparu alors qu'elle est bien présente dans la bibliographie officielle d'H&G.
Je donne probablement l'impression de faire le râleur, mais s'ils voulaient faire un sujet uniquement sur la question des colonisations et des différents aménagements de leurs territoires ainsi que leur adaptation à l'environnement (climatique et humain) entre le VIIIème et le IIIème, question qui, au demeurant, pourrait être tout à fait intéressante, il ne fallait pas qu'ils appellent ça "diasporas" ou alors restreindre le sens de ce terme à son acceptation moderne alors que, je cite Capdeterey et Zurbach, ils prennent diaspora comme "l'ensemble des mouvements de personnes, individuels ou collectifs, libres ou contraints".