Très bon ; à connaitre en tout cas (on ne vous le pardonnera pas).

Les tomes 2 de la nouvelle clip sur la république et l'empire? Pouvez vous être plus précis svp? Merci

Claude Nicolet, Rome et la conquète du monde méditerranéen. Tome 2 : Genèse d'un empire, PUF, "Nouvelle Clio", 1989

Claude Lepelley (dir.), Rome et l'intégration de l'Empire, 44 avant J.C. - 260 après J.C. Tome 2 : Approche régionales du Haut-Empire, PUF, "Nouvelle Clio", 1998

Concrètement, si je décide de travailler cette question, quels sont les trois principaux livres que je dois lire en priorité? Est-ce que les ouvrages de CIzek sont une bonne piste? Merci

Certes mais "le Monde romain" (au sigulier), ce n'est pas qu'un agrégat de provinces, les structures font parties du sujet.

Quand aux trois ouvrages essentiels, je pense que c'est impossible d'aborder même le sujet avec si peux de livres.

Je pense qu'il faut commencer par des sources. Ensuite s'approprier l'événementiel avec un manuel dit de premier cycle (Christol & Nony par exemple ou J.P. Martin et al.) avant d'aborder les structures qui sont bien décrites dans les "Nouvelle histoire de l'Antiquité" puis enfin étudier les exemples provinciaux avec les Clio en attendant la publication des actes de la SOPHAU (on notera d'ailleurs qu'une bonne partie des intervenants sont des hellénistes - Rome est aussi un monde grec).

PS : deux des intervenants sont des membres démissionnaires de l'ancien jury

Parmi les nouvelles histoires de l'antiquité, quel ouvrage lire?

Les numéros 7 (République JM David), 8 et 9 sur le Haut-Empire en Occident (P Le Roux) et en Orient (M Sartre). Mais n'aie crainte, ils couvrent une période bien plus vaste que le programme (IIIe av C-IIIe ap C), donc tout n'est pas à assimiler. A noter que ces trois auteurs, tous des références en leur domaine, participent au colloque de la SOPHAU.
Mais je serais toi, je me jetterai d'abord sur ce bon vieux Suétone pour me mettre dans l'ambiance. En outre, il a l'avantage de couvrir l'essentiel de la période et d'exister en poche à très bas prix (6-7 euros). C'est une source excellente et plus facile d'accès qu'Appien, Dion Cassius ou les lettres de Cicéron.
Bonne lecture

Pour la période allant de -70 jusqu'à Auguste, un bon aperçu dans les derniers chapitres de cette synthèse remarquable (manque hélas le tome II à cause de la disparition du directeur)

Inconvénient : un ouvrage bien cher et on ne le voit toujours pas arriver en poche.
Pour ceux qui n'auraient jamais fait d'histoire de l'Empire, le "Que sais-je?" de Le Roux donnera un bonne première approche je trouve

Bien entendu, dans la limite des 128 pages inutile d'espérer un précis ou une vaste monographie ! La Nouvelle Histoire de l'Antiquité en Points Seuil est vraiment à connaître ici.
Et puis qu'on parle de Le Roux, il faut évidemment connaître son histoire de l'Espagne qui va des Puniques à la crise du IIIe siècle. L'Espagne est un espace clé pour cette période avec des épisodes fameux de la guerre civile mais surtout pour les sources qu'elle offre.

Il s'agit bien sur d'un approfondissement.
Un tout petit éclairage de Le Roux lui-même ici sur tout l'histoire de l'Espagne romaine.
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/la_peni ... omains.asp

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"Denken heisst überschreiten" : Penser signifie faire un pas au-delà. Ernst Bloch (1885-1977)

Pour les sources avant Suétone (lire ce dernier avec beaucoup de pincettes... : décoder Suétone par les travaux de Françoise Gury est impératif !) vous avez un aperçu agréable avec deux auteurs :
-Velleius Paterculus (à partir de II, 31) : http://droitromain.upmf-grenoble.fr/Fra ... .htm#31-40
- Florus https://fr.wikisource.org/wiki/Abr%C3%A ... 9/Livre_IV
Ce dernier écrit un joli latin, bien fluide, si vous êtes amateurs.
Cela se lit vite car ce sont des abrégés.

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"Denken heisst überschreiten" : Penser signifie faire un pas au-delà. Ernst Bloch (1885-1977)

Suétone a surtout le défaut d'avoir été le quasi-contemporain de Tacite qui composa avec une méthode historique d'une toute autre qualité. Je n'ai pas dis qu'il ne fallait pas l'aborder avec quelques pincettes. Une source antique se lit de toute façon dans une version avec préface et notes, sinon elle peut s'avérer dangereuse (l'idéal est alors d'avoir la CUF sous la main). Une étude sur la source est encore préférable pour accompagner sa lecture mais j'aurai plutot pensé dans le cas de Suétone à Eugène Cyzek ou Régis Martin (qui sera dans la bibliographie à coup sur). Françoise Gury est plutot spécialiste d'astrologie antique et de magie il me semble ; à quelle étude doit-on se référer pour Suétone ?
Suétone est certes connu pour son gout du pittoresque et de l'anecdote, mais c'est un intellectuel de son temps, un fonctionnaire de l'empire, un encyclopédiste représentant le genre biographique en vogue au haut-empire. Il a en outre les avantages que j'évoquais plus haut : c'est une lecture agréable et qui "colle" chronologiquement à la période mise au concours. Il ne dispense pas, loin de la, de se reporter aux autres sources littéraires, épigraphiques, numismatiques, archéologiques...

Je pensais surtout à celle-ci où elle démonte l'idée de Caligula couchant avec la lune :
Françoise Gury, "L'idéologie impériale et la lune : Caligula", Latomus, 2000, n°3, pp. 564-595.
On trouve une autre étude sur internet, moins jubilatoire mais d'un haut niveau quand même :
« Les perles et les imperatores : Caligula in litore Oceani (A propos de Suétone, Caligula 46 ; Dion Cassius 59, 25, 1-3 et Aurélius Victor, Livre des Césars 3, 11-12), Actes du colloque international Ressources et activités maritimes des peuples de l’Antiquité, Boulogne, Université du Littoral, 12-13-14 mai 2005, Centre de Recherche en Histoire Atlantique et Littorale, CRHAEL EA 3602, Centre universitaire du Musée, J. NAPOLI (dir.), p. 401-426.
Désolé, je n'ai pas trouvé de lien plus commode mais il suffit de taper le titre de l'article :
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q ... wbUIhDsSCA

En son temps j'avais bien apprécié Empereurs et sénateurs d'Yves Roman qui explique bien la construction de cette vision des empereurs "fous" à l'époque des Antonins.

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"Denken heisst überschreiten" : Penser signifie faire un pas au-delà. Ernst Bloch (1885-1977)

Les Annales et les Histoires de Tacite existent aussi en poche dans des éditions annotées et préfacées par Pierre Grimal. Le second texte a été aussi très étudié par l'un des membre du jury (celui qui n'a pas démissionné, Pierre Cosme) dans son livre sur l'année des 4 empereurs (68-69) et son HDR sur l'armée dans cette guerre civile. Ce peut être un texte qui peut tomber à l'écrit.

Dans ce topic, on perd les candidats dans une bibliographie qui oublie l'essentiel.
Comment expliquer mon point de vue...
La bibliographie est incommensurable. Pour moi l'essentiel repose sur le sujet. Je vous l'accorde c'est large. Et je ne s'agit pas ici de concurrencer le plus récent qui travaille avec les mêmes sources...

Mais lire Suétone ne permettra que de connaître les ragots de l'époque... Si vous le prenez pour argent comptant vous passerez alors sur le monde romain qui ne se limite pas aux empereurs.
J'ai déjà lu Suétone et vous garantie qu'aujourd'hui comme source, il s'agit alors de distinguer" le grain de l'ivraie"
Modestement auprès des spécialistes

SLG

Mais, voila, le probleme c'est que les sources en histoire ancienne sont comptées et poseront le même problème.
On peut lire le livre de J.N. Corvisier, Sources et méthodes en histoire ancienne, aux PUF.
Ici on a, en gros, César, Cicéron, Tacite, Sénèque et Suétone pour les latins ; Appien et Dion Cassius pour les Grecs.
Je pensais juste que Suétone était une bonne entrée en matière car il correspond à la chronologie et que ses éditions sont facilement accessibles en poche à bas prix, avec de bonnes introductions et notes. Il permet de se "mettre dans le bain" en quelque sorte. Et comme le commentaire de texte est encore un exercice obligé obligé à l'agreg (les textes ont leur place aussi au capes). M'étonnerait que Suétone ne tombe pas au moins à l'oral (pour l'idéologie impériale par exemple).
Je voyais çà plutot comme une lecture de plage agréable avant de s'attaquer aux gros morceaux que sont les clios. Une perte de temps ? Je ne le pense pas.
La bibliographie sur un sujet aussi vaste va être énorme (je parie sur 50 pages dans Historiens & Géographes) et je pense qu'il ne sera pas nécessaire d'attendre les manuels "spécial concours" pour s'y mettre.
Sinon, les livres déjà cités devraient suffire pour les écrits du capes et occuper bien des nuits blanches.

PS : pour ne pas me faire engueuler, je rajoutes quelques références :

-Atlas de l'empire romain, de Christophe Badel, chez Autrement
-Paul Veyne, L'Empire gréco-romain, en point seuil (qui insiste bien sur l'importance de la partie orientale grécophone de l'empire)
-L'Empire romain d'Auguste à Domitien, C. Briand-Ponsard et F. Hurlet en cursus Armand Colin
-Peter Garnsey et Richard Saller, L'empire romain. Economi, société, culture, La Découverte (thématique, vision marxiste).
-

Soyons clair : La Nouvelle Clio (Nicollet, 1 et 2 puis Jacques-Scheid 1 et 2) pour les plus courageux ou ambitieux, la Nouvelle Histoire de l'Antiquité 7,8 et 9 pour les plus pressés (mais je remplacerai volontiers le t.7 par les dernières pages de l'Histoire romaine d'Hinard), voilà de quoi faire des lectures de base qui couvriront bien l'ensemble de la question.
Mais la lecture des sources reste essentielle, même en les survolant.
Ce n'est pas l'histoire du pouvoir à Rome, certes, mais on dépend des sources. Il faut aussi bien baliser qq provinces clé, c'est pourquoi j'évoquais Alexandrie et l'Espagne qui me semblent bien documentés. Le Gaule : un évidence !
2 conseils bibliographiques très simple mais qui peut rendre des services pour répondre à des questions factuelles et ponctuelles :
-MP Arnaud-Lindet, Synthèse thématique d'histoire romaine, Ed. du Temps. Un abrégé commode pour réviser l'organisation de l'armée, des cités, le statut juridique des personnes, etc. Pas de problématique, juste des faits, des tableaux, des schémas. Mais dans le genre, le chef d'oeuvre reste le :
- Guide Romain antique. Vieillerie jamais dépassée et toujours éditée (depuis 1952...). Cela a l'air bien ringard mais c'est une mine si on patauge dans l'organisation de l'armée romaine, le calendrier, les saisons de la vie, etc. Bien sûr cela n'est pas un cours mais on en a souvent besoin quand on lit les synthèses qui n'ont pas toujours cet aspect didactique et systématique. Très pratique pour l'oral quand on tombe sur le commentaire de texte en histoire romaine.

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"Denken heisst überschreiten" : Penser signifie faire un pas au-delà. Ernst Bloch (1885-1977)