calame a écrit :
Ce n'est pas la religion zoroastrienne qui pousse à l'endogamie, dans un soucis de pureté ? Il me semble avoir lu (mais c'est vague, donc je peux me tromper) que cette pratique avait été l'une des causes de l'affaiblissement du pouvoir sassanide et de la conquête facile de l'Iran par les armées arabes. De même, la population se serait assez facilement convertie à l'islam en raison des doctrines du zoroastrisme. Je divague
En fait, comme les Persans n'ont pas raconté leur conquête, il est impossible de répondre à cette question.
Pour ce qui est du rapport entre la religion et les liens familiaux, cela revient à s'interroger pour savoir lequel guide l'autre.
Deshays Yves-Marie a écrit :
Nominoë a écrit :
Si les souverains poussaient l'endogamie à un tel degré, je peux soupçonner que le reste de la société était également endogame.
C'est aller un peu vite en besogne! En Egypte, par exemple, seuls les souverains épousaient (parfois) leurs [demi-]soeurs...
Je serais moins affirmatif qu'Yves-Marie. Il est possible effectivement que les Persans, comme les Égyptiens (selon Ranke), aient pratiqué le mariage entre entre frères et sœurs dans toutes les classes sociales, au moins à certaines époques.
Une théorie d'Emmanuel Todd dans
La Troisième Planète, est que les peuples dont la forme de famille est dite "anomique", ne partageant pas notre tabou pour l'inceste frère-sœur, bâtissent des civilisations caractérisée par une endogamie de classes sociales, aboutissant à des groupes clos et stratifiés : un peuple presque esclave, des nobles et religieux, et au-dessus un monarque se prétendant différent des mortels. La civilisation ainsi créée est souvent riche, très active culturellement, mais est fragile, car totalement désintéressée de l'extérieur (Todd dit
"centripète") et a tendance à s'effondrer brutalement à la suite d'invasion d'ennemis peu impressionnants au premier abord(comme les Incas face aux Espagnols) ou de catastrophe.
Cette théorie est à prendre pour ce qu'elle est. S'applique-t-elle à la Perse ? la Sassanide en particulier ? Mystère...
Skipp a écrit :
L'alphabet arabe iranien est tout de même adapté pour retranscrire le farsi... car étant une langue indo-européenne les alphabets sémitiques consonnatiques ne sont pas très adaptés...
On reconnaît le persan aux trois points inversés qui ornent certaines lettres et qui permettent, entre autre, d'écrire le "p", absent de l'arabe.