Nebuchadnezar a écrit :
Geopolis a écrit :
L'adage européen "un peuple, un Etat" est ici explosé, par exemple : un peuple (arabe, et encore), 3 religions (au moins), 19 Etats, des milliers de tribus, des dizaines de milliers de clans et des centaines de milliers de familles dont chaque chef mène l'agenda avec amateurisme, antagonisme et imprévoyance. Et c'est pareil chez les Turcs, les Kurdes, les Persans, les tribus afghanes, indiennes et d'Asie centrale, etc.
Je nuancerai tout de même ce fameux adage européen. La notion de peuple résulte elle-même d'une construction mentale élaborée au XIXe siècle, comme Patrick Geary l'explique dans Quand les nations refont l'histoire. Il serait plus simple de dire que cette notion a peu de sens hors d'Europe, et dans le monde musulman où les identités turques, arabes et musulmanes ne correspondent pas vraiment à des réalités ethniques ou religieuses. Pour l'identité arabe, on en parle au sujet de la Ligue Arabe, ailleurs dans ce forum.
ce qu'explique P. Geary dans son ouvrage "Quand les nations refont l'histoire", comme exprimé dans sa quatrième de couverture :
"A l'origine des conflits européens, au fondement de ces revendications, une même mystification historique: chacun de ces PEUPLES (européens) existant de toute éternité, aurait dans un passé lointain acquis le droit de propriété du territoire qu'il revendique aujourd'hui pour sien. Une vision de de l'histoire inventée par le XIXe s. sous l'influence des romantiques et des idéologues nationalistes."
Ce n'est pas la notion de "PEUPLE" (au sens ethnique) qui est dénoncée mais celle de "NATION" (au sens identitaire un peuple/un territoire).
L'Europe, comme les autres parties du monde ou le monde musulman (L'Umma) comme la Chrétienté peuvent très bien être définis (et l'ont été en tous endroits et tous temps) au travers des peuples qui les composent.
Nebuchadnezar a écrit :
Kurnos a écrit :
Quelle est la réalité ou la valeur historique des méfaits enseignés pour la démocratie ci-dessous :
"Sixième méfait : Le système électoral peut mener à l’élection d’une femme.
Dix-huitième méfait : Le système démocratique met la voix de l’homme et de la femme, du croyant et du mécréant, du savant et de l’ignorant à égalité.
Vingt-quatrième méfait : La sortie des femmes de leurs demeures dans le but de les enregistrer dans les bureaux de votes."http://www.3ilmchar3i.net/article-les-m ... 52773.htmlAvez-vous d’autres références qui confirment ou infirment ces enseignements ?
On peut aussi considérer que la démocratie est un moindre mal ?
Reconnaitre des méfaits n'est pas forcément interdire ou rejeter.
Il y a du bien et du mal en toutes choses, c'est une question de dosage et de contexte.
Très intéressants. Il faudrait connaître la portée médiatique de l'auteur de ces textes caricaturaux.
Le "6e méfait" est bien typique de la législation musulmane, qui fait de la femme une mineure.
Le "18e méfait" fait bien référence aux sociétés musulmanes traditionnelles, dans lesquelles les minorités religieuses avaient des droits réduits dans le cadre de la dhimmitude. La sharia n'a cependant jamais considéré le cas de musulmans vivant massivement en minorité dans des pays d'autres religions, ce qui entraîne des tensions entre la religiosité que veulent vivre ces populations, et l'"enseignement" diffusé par les pays de la péninsule arabique.
Le "24e méfait" est le plus caricatural de tous : si la femme doit éviter le regard des hommes, elle n'en fait pas moins partie du paysage de la rue arabe.
Et bien, ces "méfaits" sont ils caricaturaux (et non avenus) ou sont-ce des objections formelles (et formalisées) du droit islamique ?
Quant à celui qui vous apparaît comme le plus caricatural, il serait intéressant que vous nous exposiez quelle place précisément (en plus d'avoir à éviter le regard des hommes) tient et doit occuper la femme "dans le paysage musulman" et selon la Sharia bien sur...