bina bang a écrit :
Pour finir je reviendrais sur cette réponse, à la question de départ, qui me semble excellente et qui risque d'être oublié dans le flux:
Alain.g a écrit :
Un autre point fort des ottomans, ils ne fondent pas les hiérarchies sur une noblesse héréditaire mais sur une méritocratie avec sélection des meilleurs. Tous les postes de l'empire sont sans cesse remis en question. Il en résulte une émulation constante à la guerre comme dans l'administration ou les affaires, chaque échec étant automatiquement sanctionné par la mort.
A la guerre, la discipline est totale, le soldat se contente de peu, il est endurant.
Des qualités qui expliquent que c'est toujours pour leurs qualités militaires que des populations turcophones ont été recherchées, d'abord au 10è siècle, comme mercenaires qui fondent les dynasties Seldjoukides, peuples qui évinceront très rapidement les arabes au Moyen Orient, puis pour les successeurs d' Osman dont sont issus les ottomans.
Peut être par connaissances insuffisantes, je ne suis pas certain de partager pas tout à fait ce point de vue pour la multiplicité des facteurs, au moins pour l’efficacité et la rigueur, j’exprimerais les nuances suivantes :
Les causes identiques produisent sensiblement les mêmes effets, les mêmes comportements, ceci indépendamment des origines des individus.
C’est une question de méthodologie pour formater un individu.
L’important est donc d’analyser la cause, la méthode. La sanction, la représaille mortelle en cas d'échec semble être un facteur déterminant, ce sont très souvent les captifs convertis qui ont fait preuve d’une grande efficacité, ils n'étaient pas turcs.
En ce qui concerne la rigueur et la discipline militaire de nombreuses autres organisations ont témoigné d’une meilleure efficacité, certaines sont même plus efficace que la crainte de représailles mortelles en cas d’échec.
Il me semble que l’optimum d’efficacité militaire puisse être obtenu par le sacrifice individuel volontaire fanatisé, comme la « bombe humaine » ou « l’avion suicide » par la suite. Je suis peut être dans l’erreur, je ne suis pas un spécialiste de l’organisation militaire.
Pour revenir au sujet le document suivant semble témoigner d’une certaine absence de rigueur et de savoir faire pour l’organisation militaire navale :
Les préparatifs de la campagne navale franco-turque en 1552 à travers les ordres du divan ottoman
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... _39_1_2063Les Turcs ne sont pas des marins.
Il semblerait qu’une des caractéristiques du commerce à cette époque soit la généralisation du commerce de la liberté des individus, la liberté a un prix qui dépend du statut social et économique d’origine du captif. La notion de rançon semble être essentielle pour tous qu’ils soit turcs ou pas, pratiqué par tous chrétiens ou musulmans.
Narduccio a écrit :
Dans les ancêtres de chacun de nous, il y a forcement eu quelqu'un qui donnait des coups de fouets, et quelqu'un qui le recevait.
Il n’est en aucun cas question de porter un jugement de valeur de rechercher des coupables ou des victimes, je n’imagine pas un seul instant des notions de repentances ou de pardons qui sont hors sujet et qui n’apportent strictement rien d’un point de vue historique, au nom de quoi ? … on peut disserter de façon stérile pendant des heures sur l’intensité de la douleur suivant l’endroit ou se trouvait l’individu privé de liberté, car c’est bien de cela qu’il s’agit, le commerce de la liberté.
Il me semble fondamental de décrire les faits tels qui se sont passés, occulter certains faits sous prétexte qu’ils pourraient être utilisés à certaines fins serait une grave erreur qui peut précisément laisser libre cours à toutes sortes d’interprétations fantaisistes et malsaines.