Pierma a écrit :
L'auteur a raison de dire que cet ouvrage change un peu la vision (unanimiste) que nous avions des croisades.
Oui, mais il ne faut pas non plus généraliser l'exception. Ces oppositions n'ont été que marginales. Martin Aurell le précise dans son ouvrage
Des Chrétiens contre les Croisades. Il faut aussi tenir compte de la chronologie : la présence franque au Proche-Orient a duré deux siècles. Il y eut plus d'oppositions à la fin, au fur et à mesure des échecs, qu'au début.
Il y eut des réticences d'ordre idéologique : mieux valait convertir les Infidèles par la parole que par la force, d'autant plus qu'au contact avec les Musulmans, les Francs s'aperçurent qu'il y avait des points communs entre islamisme et christianisme et que les Musulmans ne devaient pas être assimilés avec de purs païens. Les deux méthodes, celle de la parole et celle de l'épée, pouvaient toutefois être combinées.
Mais il y eu surtout du réalisme et du désenchantement à partir de l'échec de la Troisième Croisade.