Comme le souligne Narduccio, le mariage a été jusqu'à une date récente essentiellement une transaction économique entre deux familles, et selon les cultures, soit la mariée apportait une dot à son époux (c'est le cas de la France), soit l'époux futur devait payer une somme aux parents de sa fiancée.
Cet article aborde la question de la dot en France et pose la question: pourquoi Des transactions économiques en sens contraire selon les cultures?

http://clio.revues.org/index342.html

D'autant qu'en islam, une "dot" (mahr en arabe) n'est pas forcément matérielle:

Bukhari et Muslim ont rapporté qu'un homme très pauvre voulant se marier dit un jour au Prophète qu'il n'avait pas les moyens d'offrir une dot. Le Prophète lui répondit qu'une bague en argent suffisait. "Mais je ne peux même pas offrir cette bague" répondit-il. Le Prophète lui dit alors: "apprends-lui quelques versets du Coran, en guise de dot.".

Les ulemas disent aussi que la dot d'un homme peut être sa conversion à l'islam pour un non-musulman, en référence au hadith d'après Anas qui rapporte qu'Abu Talha a demandé en mariage Oum Soulim et cette dernière a posé comme condition sa conversion à l'Islam.

avec toute l'agitation actuelle autour de ce sujet, je me posais justement la question de la réelle origine de cette tradition. quelqu'un pourrait-il m'indiquer dans quelle sourate est indiqué cet enseignement. merci.

J'ai relevé un passage assez interessant dans Wiki au sujet du Hijab il est expliqué qu'à la différence du Nouveau Testament ( Corinthiens 11:9-10 et l'homme n'a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l'homme. C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l'autorité dont elle dépend )
le Coran ne présente pas le voile comme outil de sujétion de la femme mais d'un signe de reconnaissance des femmes de musulmans qui les met à l'abri des agressions extérieures.

Néanmoins, les commentateurs musulmans ont souvent abordé le sujet sous l'angle de l'éthique musulmane qui favorise la primauté masculine.

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> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )

Il n'y a pas de prescription vestimentaire dans le Coran (je n'ai pas fini de le lire mais je rapporte ces propos d'Odon Vallet et de Frédéric Lenoir). En revanche, comme dans la Bible, la primauté de l'homme sur la femme est édictée. Il s'agit d'un texte (la terminologie n'est pas exacte historiquement mais ça n'est pas ma formation vous m'excuserez :D) qui date de la fin du VII ème siècle.

Pour approfondir la question de la femme dans l'histoire des religions, le livre de Frédéric Lenoir, "Petit traité d'histoire des religions" peut s'avérer très utile. Il y détaille les religions premières où la femme a un rôle de premier ordre (la fécondité) et comment l'on passe d'un système matriarcal à un système patriarcal. La deuxième moitié de l'ouvrage consacre chaque chapitre à un mouvement religieux dont l'islam.

Lord_Akhen@ton

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"La plus sombre des prison est celle qui consiste à enfermer les gens dans nos propres préjugés" Lord_Akhen@ton

Si il y en a. Par exemple, le verset 33-59:

"O prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, ainsi qu'aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs voiles..."

Comme on ne connait pas la forme de ce jilbab (au pluriel dans le texte) mentionné par le Coran, on peut remplacer "voiles" par un terme plus général de "vêtement(s) de dessus".

Le verset 24-31 prescrit de rabattre les "voiles" sur la poitrine, ou les seins. De nouveau il est fait mention d'un khimar (également au pluriel dans le texte) sans que l'on sache exactement à quoi il ressemble.

Le hijab, voile sur la tête et le cou qu'affectionnent les musulmanes (et qui a déclenché les affaires du voile dans les lycées), n'est par contre pas mentionné comme vêtement dans le Coran. Le hijab y signifie rideau ou paravent.

Si comme l'a montré Mansio il n'y a qu'une seule prescription vestimentaire, ce qu'il faut souligner, c'est qu'elle reste vague. Rabattre son voile peut être soumis à plusieurs interprétations ayant plus ou moins d'influence.

Je vérifierais les traductions qu'en donne Malek Chebel dans mon édition dès que je serais de retour chez moi. Par contre pour le second verset, O. Vallet le traduit par "sur la gorge", ce qui laisserait entendre une prescription "médicale". La foi ne protège pas du mal de bronche. :')

Quant au voile """"""qu'affectionnent""""""" les musulmanes, je ne suis pas convaincu que le terme soit très approprié.

Lord_Akhen@ton

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Si le terme est possible beaucoup de musulmanes affectionnent leur voile, elles ont fait ce choix de le mettre tout simplement. Bien sûr il ne faut pas tout généraliser.

C'est la nouvelle traduction que je ne connais pas encore.
Je traduis plutôt littéralement, à partir de l'arabe, en consultant les traductions en français, anglais ou allemand.



Le mot "gorge" est ici un synonyme de "seins". Je n'y vois pas de conseil d'ordre médical.



"Affectionner" pour le Robert, signifie "aimer" ou "avoir une prédilection pour". Je considérais le second sens.

nouvelle traduction ? combien y en a t-il donc ??

Plus exactement, cela doit signifier "poitrine". Il y a la même ambiguïté dans la langue de Molière.

On ne répétera jamais assez que le voile était un vêtement courant au Moyen-Orient et sur tout le pourtour méditerranéen depuis l'Antiquité, cf. le sujet : Port du voile dans l'Antiquité.. Les références qu'y font les textes sacrés ne sont donc qu'allusives, car c'est un sujet connu des destinataires.

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Qui contrôle le passé contrôle l'avenir.
George Orwell

Par manque de connaissance (empirique) et par incapacité à prendre un autre point de vue que celui qui paraît, ici et aujourd'hui, le seul possible sur le sujet. Lisez à ce sujet l'excellent livre de Saba Mahmood, Politique de la piété. Le féminisme à l'épreuve du renouveau islamique, publié tout récemment chez La Découverte.

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"Pénétrer de présent la tradition elle-même: premier moyen de lui résister." (Lucien Febvre)

Exact. Les femmes portaient un ou des voiles, mais nous ne savons pas quelle en était la forme pour les habitantes de l'Arabie du 7ème siècle, avant l'apparition de l'islam. L'allusion du Coran de recouvrir la poitrine pourrait évoquer le fait que les seins étaient parfois visibles. On ne sait pas non plus comment le voile recouvrait la tête.

Le port du voile est cité dans la Bible.genèse,38:15.

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Ecrire l'Histoire, c'est foutre la pagaille dans la Géographie.
[Daniel Pennac]