Voilà j'ai un exposé sur "La Pologne de la Renaissance" et j'aimerai avoir vos avis sur les thémes à aborder sur le sujet?Quelles bornes chronologiques?meric

Curieux cette manie des étudiants d'aujourd'hui de se précipiter vers les forums au lieu de consulter des dictionnaires et de flâner un peu dans les rayonnages des bibliothèques

Par exemple, il me semble que lorsqu'on ouvre une encyclopédie bien connue à l'article Pologne, on lit :



Voici donc un début de piste, il me semble, pour votre réflexion.

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Il n'est pas sur notre sol une chose qui soit plus utile que ces sublimes monuments qui ne servent à rien (Emile Mâle).

Au niveau architectural, voici quelques exemples de réalisation de la Renaissance en Pologne :

la Halle aux draps de Cracovie :

http://blog.france3.fr/NewsEnVrac/index.php/2006/10/04/38625-la-halle-aux-draps

Zamosc :

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Il n'est pas sur notre sol une chose qui soit plus utile que ces sublimes monuments qui ne servent à rien (Emile Mâle).

Jte remercis d'avoir pris la peine de me répondre!Je tiens quand meme à signaler au passage que j'ai bien pris la peine de flaner dans les rayons de ma BU et de me plonger dans des encylopedies et ouvrage divers...Mais mon prob est celui du manque d'ouvrages de références sur la question...Si j'ai bien compris la Renaissance en pologne débute déjà fin XIVe avec le mouvement humaniste venu d'Italie(sachant qu'ici on comprend le terme Renaissance par la période de rénovation littéraire, artistique, et scientifique, qui se produisit en Europe par la diffusion de connaissances nouvelles parmi un milieu lettré)puis s'intensifie au cour du XVIe(age d'or en Pologne).Mais dans cette chronologie sommaire des évènements pensez vous qu'il serez utile de se pencher sur les aspects Politique,Sociaux et Religieux?

Merci d'avance

Sachez que la Pologne n'a pas eu à souffrir des guerres de religion sur son territoire grâce à son roi Auguste II de Pologne en cela elle a été épargnée des conflits qui ravagent l'ouest. N'oubliez cependant pas de citer Copernic car la Renaissance n'est pas seulement remarquable sur le plan architectural mais aussi dans le domaine de la science.

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"Quel grand artiste périt avec moi !" Néron, dernier empereur de la dynastie des julio-claudiens de 54 à 68.

oui copernic essentiel bien sur! mais puis je faire une partie ou sous partie sur la puissance nobiliaire augmenté qui a permis une meilleur ouverture a lhumanisme et un contexte sociale aussi plus favorable?

Bien entendu cette première "république" qu'était la Pologne est originale en son genre étant donné que le roi était élu par les seuls nobles du royaume. En réalité ils gouvernaient à a place du suzerain mais ça c'est à vous d'étudier en détails.

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"Quel grand artiste périt avec moi !" Néron, dernier empereur de la dynastie des julio-claudiens de 54 à 68.

je vous remercie grandement pour vos précieuses indications vespasien!!!Je vais me mettre à étudier plus précisément le sujet !! Salutations!!!!!!!!!

Un exposé dans quel cadre ? le collège ? le lycée ? l'université ? un colloque ? autre ?
Un exposé de quel durée ? 15 minutes ? 30 minutes ? 1 heure ? 2 heures ? plus ?


De la fin du 14e au 16e siècle me parait une bonne période.
Si l'on veut définir des bornes plus précises correspondant à des événements symboliques importants, on pourrait établir le début au 15 février 1386 quand la Pologne s'unit au grand duché de Lituanie par le mariage d'Hedwige avec Vladislas II Jagellon ; et la date de fin au 7 juillet 1572, quand meurt Sigismond II Auguste, le dernier des Jagellons.


Petite bibliographie :

1. Les encyclopédies
1.1. Encyclopaedia Universalis, etc...
1.2. Karol Forster, Histoire et description de tous les peuples, Paris, 1840, consultable sur gallica.bnf.fr, lire plus particulièrement les pages 74 à 105 et 257 à 271.

2. Les histoires de Pologne
2.1. Norman Davies, Histoire de la Pologne, Paris, 1985
2.2. Histoire de la Pologne, éd. scientifiques de Pologne, 1971, Texte français rev. par Jacques Le Goff
2.3. Micha Tymowski, Histoire de la Pologne, la Librairie polonaise, 2003
2.4. Waclaw Sobieski, Histoire de Pologne des origines à nos jours, Paris, 1934
2.5. Henri Grappin, Histoire de la Pologne des origines à 1922, Paris, 1922
2.6. Solignac, Histoire de la Pologne, Paris, 1750

3. Des livres plus spécialisés
3.1. Janusz Walek, Histoire de la Pologne dans la peinture, Varsovie, Interpress, 1988
3.2. Monuments du Moyen-âge et de la Renaissance dans l'ancienne Pologne, Varsovie, Paris, Fajaus, J. Unger.
3.3. Stanisaw Kot, Humanisme et la Renaissance en Pologne, compte-rendu des publications des années 1939-1952, Genève, 1953
3.4. Renaissance et la Réformation en Pologne et en Hongrie, 1450-1650, (Conférence tenue en 1961), Budapest, 1963
3.5. Jan Topass, Art et les artistes en Pologne, de la prime-renaissance au pré-romantisme, Paris, 1926
3.6. Kristjan Toomaspoeg, Histoire des chevaliers Teutoniques, Paris, 2001
3.7. Henry Bogdan, Les chevaliers Teutoniques, Paris, 1995
3.8. Jan Adamczewski, Nicolas Copernic et son époque, Varsovie, 1972
3.9. Maria Bogucka, Nicholas Copernicus, The Country and Times, Wroclaw, 1973
3.10. The Cracow Circle of Nicholas Copernicus, Cracovie, 1973
3.11. Joachim Grubich, Anthologie de la musique d'orgue en Pologne sous la Renaissance, CD, 1989

4. Livres et manuscrits écrits avant 1600
4.1. Bernard Wapowski, Chroniques polonaises de 1380 à 1535, sous formes manuscrites, publiées pour la période 1380 à 1463 sous le titre Dziegje Korony Polskiej i Wielkiego Ksiestwa Litewskiego od r. 1380 do 1535 Bernarda z Zachtamowic Wapowskiego, 3 vol. 1847-1848. Le reste, la chronique pour les années 1464 à 1535 n'existe qu'en manuscrits (écrivait Bozena Modelska Strzelecka en 1973) ; publiées aussi sous le titre, Kroniki..., Cracovie, 1874
4.2. Marcin Bielski a écrit une Chronique universelle, publiée en 1550
4.3. Joachim Bielski (fils de Marcin) a écrit une Chronique polonaise, publiée en 1597
4.4. Jan Herburt, secrétaire du roi Sigismund, a écrit des chroniques publiée en 1571.
4.5. Jan Dlugosz, Historiae Polonicae libri XIII, Francfort, 1711
4.6. Martin Cromer, Polonia, sive de Origine et rebus gestis Polonorum libri XXX, 1555, puis Cologne, 1589
4.7. Simon Starovolsci, Hekatontas, seu centum illustrium Poloniae scriptorum elogia et vitae, Francfort, 1625


Tout dépend de ces propres goûts, de ceux du commanditaire de l'exposé, de ceux de l'auditoire.

Personnellement, je parlerais des points suivants :

- la géographie (frontières mouvantes , avec un agrandissement vers le nord et l'est, faible densité de population, espaces sauvages avec des bisons),
- la politique générale (les Piast, les Jiagellon),
- la géopolitique (des régions quasiment indépendantes : Grande Pologne, Petite Pologne, Prusse, et peut-être en détaillant plus : Kujavie, Masovie, Ruthenie rouge, Podolie, etc ; les quatre plus grandes villes : Danzig, Cracovie, Thorun, Breslau),
- les pressions germaniques au nord, russes à l'est, hongroise et turques au sud),
- les resources agricoles et forestières très importantes,
- les relations commerciales privilégiées avec d'un côté les Pays-Bas, via la ligue Hanséatique, et de l'autre avec l'Italie,
- l'université de Cracovie,
- quelques personnalités remarquables (la reine Hedwige, le cardinal Olesnicki, Dlugosz, Callimachus, Vapowski, Copernic, Cromer, la reine Sophie, et d'autres que j'oublie ou que je ne connais pas).

Mais peut-être qu'il serait plus simple de suivre tout simplement la synthèse de Karol Forster, (voir 1.2 ci-dessus), en l'enrichissant d'éléments divers puisés à d'autres sources.


Disons qu'elle a moins souffert que d'autres pays, mais elle a quand même payé son tribut.
- Jan Hus et ses adeptes ont eu a souffrir d'une répression assez dure.
- Les orthodoxes n'étaient pas toujours bien traités dans les régions où il étaient minoritaires, et vice-versa.
-Les juifs ont été expulsés du centre de Cracovie et contraints de déménager dans le faubourg de Kazimierz. En Lituanie, il sont carrément chassés jusqu'en 1503.
- Les musulmans ont menacé les frontières du sud.
- Luther a rallié à son mouvement la majorité des chevaliers teutoniques, dont l'évêque de Samland, Georg von Polenz, l'évêque de Pomesania, Erhard von Queis, et surtout le grand-maître de l'ordre lui-même, Albrecht. Les conflits ancestraux entre les polonais et les prussiens s'en trouvèrent ravivés, s'en toutefois donner lieu à de nouvelles guerres.

Merci OlivierT pour cette mine d'information !
Alors En ce qui concerne mon expo je suis en L3 histoire,l'exposé tel qu'il ma été donné est :La Pologne de la Renaissance" dans le cadre de mon cour de moderne "Humanisme et Renaissance"et ca doit durée 30min et pas une de plus



Ne penses tu pas que d'aprés le sujet je ne devrai pas trouver plutot une problématique qui tourne autour la Renaissance en tant que période de rénovation littéraire, artistique, et scientifique, qui se produisit en Europe par la diffusion de connaissances nouvelles parmi un milieu lettré plus en relation avec mon cour?Ce qui pose problème ici c'est de trouver un bonne problèmatique!Moi j'ai pensé a "En Quoi la Pologne fut elle un des plus important foyer de l'humanisme en Europe et un des plus précosse?Mais ca me poserai problème pour fair un plan cohérant...Je parlerai de l'évolution politique favorable a l'arrivé du mouvement humaniste(1er jagellons puis république nobiliaire) et de toute les rénovations et les apports de l'humanisme (en architecture,litterature,sciences...).jajouterai aussi le role de l'Eglise qui favorisa aussi limplantation du mouvement.Qu'en dite vous?

L3 en histoire est un niveau supérieur à celui auquel je pensais. Vos professeurs attendent sans doute une réflexion plus élaborée qu'un simple panorama géogaphique et dynastique comme je le suggérais, et donc vous avez raison de chercher d'autres choses.

C'est une belle phrase, sauf pour le mot "Pologne" qui joue les intrus, et que je remplacerais par le mot "Italie".

Vous avez sûrement lu, comme moi, de nombreux articles qui parlent d'un âge d'or qui serait apparu plus tôt en Pologne qu'ailleurs. Malheureusement, plus j'étudie la question, plus je crains que cette affirmation ait moins de rapport avec la réalité historique qu'avec la propagande patriotique.
Quel grands hommes polonais de la Renaissance pouvez-vous citer, en dehors de Copernic ? Je ne vois personne qui puisse rivaliser avec Erasme, Budé, Morus, Ramus, Ficin, Pétrarque, Ronsard, Du Bellay, Léonard de Vinci, Michel Ange, Boticelli, Raphael, Le Titien, Cranach, Donatello, Brunelleschi, Manuce, Munster, Cardan, Fracastoro, Valla.

L'expression, "l'âge d'or", ou plus précisément "aetas aurea" à propos de la Pologne, provient d'un panégyrique de Bernard Wapowski en l'honneur de Sigismond I (aussi appelé Zygmunt 1er). Bernard Wapowski (c. 1470-1535), commence ses études à Cracovie et les termine en Italie par un doctorat en droit qu'il décroche en 1505. Il reste en Italie jusqu'en 1515, pour défendre les intérêts de la Pologne, auprès du pape à Rome. A son retour en Pologne, il devient secrétaire, historiographe et géographe du roi Sigismond I. Il est payé pour chanter les louanges du roi. Néanmoins, il est vrai que la Pologne vit une période assez paisible et prospère depuis quelques dizaines d'années. Il est indéniable qu'elle rattrape son retard par rapport à d'autres pays européens, mais il semble exagéré d'affirmer qu'elle dépasse l'Italie, la France, La Belgique, l'Angleterre.

Une autre expression mémorable est : "Casimir trouva la Pologne en bois, et la laissa en pierre". On la doit à Jan Dlugosz. Le roi Casimir "le grand" (1310-1370) est le dernier des Piast. Il fonde l'université de Cracovie en 1364. Jan Dlugosz (1415-1480), aussi appelé Ioannes Longinus, est un humaniste au service du cardinal Olesnicki. Après la mort de ce dernier, il écrit Annales seu cronicae incliti Regni Poloniae (Anales ou chroniques du fameux royaume de Pologne), qui sont l'équivalent pour la Pologne des chroniques de Froissart et de Comines pour la France.

Au moins trois femmes ont favorisé le développement intellectuel de la Pologne. Hedwige, héritiaire du trone de Pologne à 11 ans, est mariée à Wladislaw Jagellon, qui est grand duc de Lituanie. Ce duché est alors un immense territoire incluant une grande partie de la Biélorussie et l'Ukraine actuelle. Le roi doit alors se convertir au catholicisme avec tous son peuple "cujus regio, ejus religio". Hedwige subventionne de ses propres deniers l'université de Cracovie et obtient l'ouverture d'une faculté de théologie. Selon la légende, elle se montre tellement généreuse qu'elle n'a plus d'argent pour elle-même et qu'elle doit utiliser un sceptre en bois peint. Plus tard, la seconde femme du roi Sigismond I, Bona Sforza (1494-1557) est une milanaise très cultivée et raffinée qui encourage les arts et les sciences à la cour de Pologne. En Prusse, le grand-maître Albrecht de Hohenzollern, aussi "aventureux" et "galant" qu'en Henri IV, devient duc en 1625 et épouse une princesse danoise qui réussit à l'assagir et à lui faire fonder l'université de Koenisgberg qui va devenir un centre intellectuel réputé.

Copernic (dont je connais très bien la vie) parvient à élaborer et à défendre sa théorie héliocentrique grâce à plusieurs conditions favorables :
- Sa famille est très riche. Il a un oncle, évêque de Varmie, et un autre oncle, maire de la ville prospère de Torun.
- Il bénéficie d'une bonne éducation, à Torun, Cracovie, et surtout en Italie, où il peut apprendre le grec et prend probablement connaissance de la théorie héliocentrique d'Aristarque de Samos, et en discute peut-être avec des humanistes italiens, tels que Fracastoro.
- Son oncle évêque lui obtient un poste de chanoine qui lui assure une vie confortable matériellement et épanouissante sur le plan intellectuel avec la responsabilité partagée de l'administration de la grande province de Varmie.
- Copernic a des collègues chanoines et des évêques qui sont très érudits et qui l'encouragent. Son ami le chanoine, puis évêque, Tiedeman Giese entretient une correspondance avec Erasme, et se fait livrer des instruments d'astronomie achetés en Angleterre. Son évêque, Dantiscus (1485-1548), est un ancien soldat et diplomate qui a voyagé en Italie, Grèce, à Jérusalem, à Vienne, à Valladolid, à Bruxelles où il reste plusieurs mois. Sa correspondance compte environ 7000 lettres qui sont en cours d'étude et de publication.
- Copernic reste en contact avec les astronomes de Cracovie, dont son ami Bernard Wapowski.

Pour terminer, voici quelques éléments complémentaires qui peuvent être intéressants :
- Le pays est peu peuplé. la densité moyenne est d'à peine 6 à 7 habitants au km². Les plus grandes villes en 1500 sont Danzig/Gdansk avec 40.000 habitants ; Cracovie, 20.000 ; Torun et Breslau/Wroclaw, 10.000 chacune. Le pays a donc une très faible concentration urbaine, ce qui n'est pas très propice au développent d'une vie intellectuelle foisonnante.
- Le roi de Pologne est sensé dominer l'immense étendue qui s'étend de la mer Noire à la mer Baltique. Mais en réalité, son pouvoir est très faible. Il n'a pas, comme en France, des parlements et des présidiaux à son service dans les régions. L'armée polonaise bat les Chevaliers Teutoniques à la bataille de Grunwald-Tannenberg en 1410, puis les bat encore lors de la "guerre de treize ans" (1454-1466), et encore une fois lors de la guerre de 1520-21. Enfin, en 1525, le grand-maître Albrecht est contraint de dissoudre l'ordre des Chevaliers Teutoniques et de s'agenouiller devant le roi de Pologne. Malgré toutes ces victoires, les polonais n'ont quasiment aucun pouvoir en Prusse. La langue officielle n'y est pas le polonais mais l'allemand. La religion n'y est pas le catholicisme mais le luthéranisme. La monnaie est différente. La Varmie, frontalière de la Prusse des Chevaliers Teutoniques, est en fait gouvernée par l'évêque et ses chanoines qui sont très indépendants, comme le prouve le fait que l'évêque et les chanoines sont élus ou cooptés au lieu d'être nommés directement par le roi, comme c'est le cas pour le diocèse de Cracovie. D'ailleurs, cela fut à l'avantage de Copernic, car sans cette indépendance, le roi Casimir, comme il en avait l'intention, aurait nommé son fils Frédéric évêque de Varmie à la place de l'oncle Lucas, et le canonicat qu'obtint Copernic aurait peut-être été donné à un courtisan.
- Les polonais aisés voyagent beaucoup. Le nombre d'étudiants polonais qui sont allé finir leurs études en Italie ou en Allemagne, est impressionnant.
- Il n'y a pas assez d'imprimeurs en Pologne à la Renaissance. J'estime grossièrement qu'une bonne moitié des livres polonais sont imprimés par des presses allemandes, et beaucoup de manuscrits ne seront jamais publiés avant le 18eme siècle ou plus tard.
- Il n'y a qu'une seule université pour la Pologne, et elle n'est pas très grande. Elle n'a pas de chaire de grec. Par contre, le niveau en astronomie est l'un des cinq meilleurs si l'on en juge d'après la tentative de réforme du calendrier en 1515, pour laquelle les astronomes du monde entier furent appelés à se prononcer, et seules les astronomes des universités de Paris, Vienne, Louvain, Tübingen, et Cracovie répondirent.

Vraiment un grand merci pour toutes les informations sur le sujet oliverT!!oui en L3 histoire le niveau demandé est un peu plus relevé.Pour ce qui est du début réel de la Renaissance il est sur qu'il est difficile de détérminer si cela commence plutot en Italie ou plutot en Pologne Quoi que je priviligirai plus la piste Italienne...Les ouvrage attribuent volontié l"Age d'or" au XVIes.J'ai pensé a traité comme problématique pour mon sujet la Pologne de la Renaissance(qui peut etre encore amélioré):"Comment la Renaissance à t-elle permit à la Pologne de devenir à l'époque un des plus grand foyer intellectuel et culturel de l'Europe?" Je pourrai ainsi traité la grande majorité de points importants((mouvement humaniste:belles lettres, sciences , arts )sans oublier les sphéres politique économique , social qui ont eus leurs importance )et...Et Sachant que mon UE d'histoire moderne qui est en liens avec mon exposé est: "Humanisme et Renaissance"
cela me parait etre une bonne problématique sachant qu'a l'époque les Polonais étaient surnomés "les Italiens du Nord" Qu'en pensez vous?

Quelques définitions et quelques réflexions complémentaires :

Humaniste : Celuy qui sçait bien ses humanitez. Il se dit aussi de celuy qui les enseigne.
(Source : Dictionnaire de l'Académie Française, édition de 1718. Ce mot est absent de la première édition, celle de 1694.)

Humaniste : Celui qui a une connaissance approfondie de la langue et de la littérature grecque et romaine.
(Source : Dictionnaire de l'Académie Française, édition de 1932-1935)

Humanisme : Culture d'esprit et d'âme qui résulte de la familiarité avec les littératures classiques, notamment la grecque et la latine, et Goût qu'on a pour ces études.
Il désigne aussi le Mouvement du retour aux études grecques et latines, qui se produisit dans l'Europe occidentale au XVe et au XVIe siècles.
(Source : Dictionnaire de l'Académie Française, édition de 1932-1935. Ce mot est absent des sept éditions précédentes)

Ces définitions insistent sur trois points, le grec, le latin, et l'étude, dans l'ombre desquels sont tapis trois idées. La connaissance de la langue grecque donne accès à la philosophie athénienne, aux mathématiques, et à une mythologie païenne. Le latin fait découvrir les trésors de l'éloquence, les subtilités de la rhétorique, et la solidité des lois écrites. L'étude s'oppose non seulement à l'oisiveté et au travail manuel, mais aussi à la force physique des militaires.

Il n'existait aucune chaire de grec en Pologne du 14e au 16e siècle. Je ne sais pas si les imprimeurs polonais avaient des polices de caractères grecs. Néanmoins, Copernic a appris cette langue, et il l'a possédait suffisamment bien pour traduire sans trop d'erreurs un recueil de lettres composées par un obscur égyptien de l'empire byzantin. Dans son livre d'astronomie, De revolutionibus, il fait de nombreuses références à la Grèce antique. Il s'est aussi amusé, dans une lettre à son évêque, à écrire le nom de sa ville en grec, Gynopolis, au lieu de Frauenburg, qui est devenu Frombork en polonais, et serait la ville de Notre Dame en français. Son collègue, Tideman Giese, a écrit un traité, disparu aujourd'hui, mais dont le titré était Hyperaspisticon, écrit en grec. Dantiscus connaissait aussi le grec, comme le montre, entre autres choses, un poème qui a été publié à l'occasion du mariage de Sigismond 1er avec Barbara Zapolya. Je crois que l'on pourrais trouver beaucoup d'autres érudits polonais connaissant le grec, et très peu qui en serait ignorant.

Le latin est évidemment parlé par toutes les élites, par tous les religieux, et par tous les voyageurs. Horace est enseigné dès les premières classes.

Une vie consacrée à l'étude nécessite un emploi de professeur (Jan de Glgow, professeur à Cracovie ; Marcim Biem, idem ; Albert de Brudzewo, idem ; Gulielmus Gnapheus von Volder, recteur du collège d'Elbing), ou bien le patronage d'un seigneur (Bernard Wapowski au service du roi Sigismond 1er ; Dlugosz secrétaire du cardinal Olesnicki, diplomate occasionnel pour le roi Casimir IV, et précepteur des jeunes princes ; Grégoire de Sanok à la cour de l'archevêque de Lvov ; Callimachus, d'abord à Lvov, puis sous le patronage l'évêque de Kujavie, Peter de Bnin ; Andrej Krzycki, poète de la reine Bona), à moins que l'étude n'occupe que les moments de loisirs (Copernic, Giese, Dantiscus, Christoph Szydlowiecki, Piotr Kmita, Uriel Gorka et son neveu Lucas Gorka, Erasmus Ciolek).

Je ne sais pas si vous aurez le temps de parler des humanistes étrangers qui ont vécu en Pologne pendant quelques temps. L'un des plus célèbre est Conrad Celtes, qui n'y est resté que deux ans, mais qui n'en créa pas moins, en 1489, une académie litéraire dont le nom continue de résonner aujourd'hui puisqu'il s'agit de la Sodalitas Litteraria Vistulana. J'ai mis Callimachus parmi les polonais, mais vous savez qu'il était italien dans la première moitié de sa vie, depuis sa naissance en 1437 jusqu'à son exile en 1471.

Il y a un cas inverse, qui est le physicien polonais Witelo, ou Vitellius. Il passa sa vie d'adulte en Italie et en France. Il vécu aussi plus tôt, 1230 à 1275.


Foyer : Sens figuré : Cette ville est le foyer des lumières, un foyer de lumières, Les arts et les sciences y brillent plus que partout ailleurs. Le foyer de la rébellion, de la sédition, etc.
En termes de Médecine, Foyer d'une maladie, Siège principal du mal. Un foyer purulent est un foyer où se forme du pus. Cet abcès est un foyer purulent. Par extension, il se dit d'un Lieu d'où rayonne une maladie.
(Source : Dictionnaire de l'Académie Française, édition de 1932-1935)

La plupart des humanistes ont étudié dans plusieurs pays différents, et se sont fait des amis avec qui ils resteront en correspondance toute leur vie. Les lettres sont un moyen de communication à une époque où il n'existe encore aucun journal. Après les études et éventuellement les missions diplomatiques ou la vie militaire, ils rentrent au pays, où ils créent ou s'insèrent dans de petites académies informelles. Une spécificité polonaise est l'existence des cours épiscopales qui accueillent souvent de nombreux lettrés. Plus tard, les humanistes seront remplacés par des académiciens subventionnés et par les habitués des salons.

Enfin, je voudrais vous mettre en garde contre les exagérations et les déformations qui ont beaucoup altéré l'histoire polonaise, pas seulement sous le régime communiste, mais aussi au 19ème siècle. Vous trouverez par exemple une histoire très déformée et romancée de Copernic et de la Pologne par le révolutionnaire de 1830 Jan Czynski, et des tableaux de Jan Matejko (1838-1893) qui sont supposés être réalistes alors qu'ils sont très fantaisistes. J'espère que vous pourrez traiter le sujet de l'humanisme, en humaniste, c'est-à-dire avec de l'érudition et un sens critique développé.