Bonsoir a tous,
Jean R a écrit :
Navarre répétait à bien plus grande échelle une stratégie qui avait réussi à son prédécesseur Salan…
Sauf que de toute évidence Navarre n’était pas Salan…
On peut tout de même un peu s’étonner du manque de réaction des forces françaises durant les premières heures de combats, surtout après la perte du point d’ancrage essentiel qu’était « Béatrice ». Mais il faut peut-être voir aussi dans cela le coup du sort qui emporta durant les premières heures du combat le colonel Gaucher et une partie de l’état-major de la légion basée à Diên-Biên-Phu.
Je me suis toujours demandé pourquoi on avait confié le commandement de la cuvette au colonel de Castries qui était, si je ne m’abuse, un officier de cavalerie. Il a fallu l’arrivée du commandant Bigeard pour que les troupes françaises tentent de reprendre l’initiative. On peut également s’étonner de la manière dont les troupes ont été parachutées par petits paquets, mais là, cela s'explique peut-être par des difficultés logistiques.
Sur le principe, la création d’un point de fixation à Dien-Bien-Phu répondait également à la logique de la protection du haut pays Thaï.
Dans tous les cas, il est vrai qu’avec ou sans Dien-Bien-Phu, les politiques voulaient mettre un terme à la présence militaire française en Indochine dans les meilleurs délais.
Une petite remarque, il ne s’agit plus là d’une guerre coloniale, mais d’un affrontement Est-Ouest. L’Indochine est en effet indépendante depuis1949.
Cordialement.