Alain.g a écrit :
Quoique il en soit, erreur judiciaire ou pas, l'affaire Dreyfus ne donne pas une haute idée de la 3è République et rien n'y est clair puisqu'on sait qu'une partie de la gauche républicaine était anti-dreyfusarde.
Par exemple, Jean Jaurès, homme clé du bloc des gauches, croyait à la culpabilité de Dreyfus. Iil déclare, à la chambre, que le capitaine aurait du être condamné à mort.
Même Clémenceau, homme très informé, est persuadé, au départ, de sa culpabilité. Il écrit sur " l 'âme immonde du condamné." Il changera d'avis ensuite dès qu'il saura qu'en fait l'état-major ne veut pas reconnaitre son erreur pour ne pas abaisser l'armée et qu'elle truque le dossier!
Pour être précis, Jaurès regrette que la peine de mort ne s'applique plus aux crimes politiques depuis 1848. Ce que le ministre de la guerre, Mercier, s'empresse de changer juste après la condamnation de Dreyfus, en 1895.
A dire vrai, absolument personne n'a le moindre doute sur la culpabilité du capitaine dégradé, hormis bien sûr sa famille, après sa condamnation à l'unanimité du conseil de guerre.
Non seulement Clémenceau change d'avis mais il devient chef de fil Dreyfusard à partir de fin 1897.
Pour finir, je rappelle quand même que le dossier est truqué dès le procès de 1894 de par la constitution d'un dossier secret transmis aux juges à l'insu de lé défense.