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Porter une main de fatma ou une médaille (ou tout autre objet symbolique) comme "pense-bête" pour raviver le souvenir et réorienter la pensée vers l'Essentiel ne me semble pas relever de l'idolâtrie ou d'un quelconque polythéisme "à degrés" ou absolu.
La main de Fatma est en général utilisée comme porte-bonheur, ce qui a été strictement interdit par le Prophète:
Imrane Ibn Houssein rapporte que lorsque le Prophète a vu qu'un homme portait un bracelet en cuivre sur la partie supérieure de son bras, il lui dit : "
Malheur à toi ! Qu'est-ce que c’est que cela? " L'homme répondit que c’était pour le protéger contre une maladie appelée al-Wahina.
Le Prophète dit alors : "
Jette cela, car en vérité cela ne pourrait qu’accroître ton mal Et si tu mourais avec cela sur toi, tu ne réussirais jamais. " [Recueilli par Ahmad, Ibn Majah et Ibn Hibbân.]
Ouqbah Ibn 'Amir a rapporté que le Prophète a dit, une fois: "
Qu'Allah cause ruine et agitation à quiconque porte un talisman ou le fait porter à d'autres. [Recueilli par Ahmad et Al-Hakim.]
Même si elle n'est pas utilisée comme porte-bonheur, la main de Fatma est la représentation figurée d'un être vivant, ce qui est également interdit en islam:
L'imam Al-Nawawi résume l'opinion des grands uléma :
«
la représentation figurée (taswîr al-sûra) des êtres vivants (al-hayawân) est rigoureusement interdite (harâm) et compte parmi les péchés les plus graves, car elle est menacée du châtiment douloureux mentionné dans les hadîth(s). Peu importe que cette représentation soit réalisée sur des objets d’usage vil ou non, sa réalisation est, de toute façon, interdite (harâm), car elle consiste en une imitation (mudaha) de la création (khalq) de Dieu. Peu importe qu’elle se trouve sur un tissu (thawb), un tapis (busât), un dirham, un dinâr, un vase, un mur, etc.... »