Alain.g a écrit :
- Colomb se surnommait "... le Porte-Christ, comme il aime à s'appeler, lui que son fils compare souvent aux apotres et qui déclara un jour "que l'on me nomme comme on voudra ... or, je suis le serviteur du même seigneur qui éleva David à cet état""
Colomb n'avait pas été cherché bien loin son surnom : c'est la traduction de "Christophe", du grec "Christophoros".
La légende du saint veut d'ailleurs que celui-ci ait porté le christ sous la forme d'un enfant pour lui faire traverser une étendue d'eau.
Toutes les considérations de Colomb devait se recouper : à ses convictions personnelles devaient s'ajouter les discours destinés à trouver des financements à ses projets. Comme tout chef de projet le sait, il faut toujours montrer à son interlocuteur que c'est lui qui en tirera le plus de bénéfices. Aux pouvoirs ecclésiastiques, il fait donc miroiter des possibilités de conversions, aux rois, les possibilités de compléter la reconquista jusqu'à Jerusalem, aux investisseurs privés, des bénéfices commerciaux substantiels.
Je ne pense pas que Christophe Colomb, qui s'est frotté à la piraterie, et côtoie les futurs conquistadors, y voit des contradictions : Dieu favoriserait ainsi les Chrétiens, en leur octroyant des recrues et le nerf de la guerre, en prévision de l'Apocalypse final.
Une autre raison a été avancée, en tentant de comprendre pourquoi Colomb aurait voulu être nommé vice-roi de toute terre qui aurait pu être trouvée, sachant qu'il allait théoriquement vers celle du Grand Khan (les renseignements sur Cathay - la Chine - datait de Marco Polo). Sur la base de renseignements diffus, Colomb aurait conclu à l'existence d'une grande île où même d'un continent sous l'Asie. En marge d'un recueil de géographie qu'il aurait emprunté et qu'on a retrouvé dans ses archives, on trouve une note de sa main :
Le Paradis Terrestre est là !
On le voit, son projet personnel pouvait être d'autant plus intéressant que celui qu'il faisait miroiter à ses sponsors, mais il voulait s'en réserver la primeur !
L'hypothèse permet d'expliquer pourquoi Colomb, après avoir succinctement reconnu Cuba, se persuade très vite qu'il s'agit de Cipango (le Japon), puis orientent ses recherches vers le sud à la recherche du continent-Paradis que le roi et la reine d'Espagne lui ont imprudemment donné !