Alain.g a écrit :
Quoique il en soit, erreur judiciaire ou pas, l'affaire Dreyfus ne donne pas une haute idée de la 3è République et rien n'y est clair puisqu'on sait qu'une partie de la gauche républicaine était anti-dreyfusarde.
Par exemple, Jean Jaurès, homme clé du bloc des gauches, croyait à la culpabilité de Dreyfus. Iil déclare, à la chambre, que le capitaine aurait du être condamné à mort.
Même Clémenceau, homme très informé, est persuadé, au départ, de sa culpabilité. Il écrit sur " l 'âme immonde du condamné." Il changera d'avis ensuite dès qu'il saura qu'en fait l'état-major ne veut pas reconnaitre son erreur pour ne pas abaisser l'armée et qu'elle truque le dossier!
Ce n'est pas parce que l'Etat Major refuse de reconnaitre son erreur que Clémenceau "change de camp".
Mais c'est parce qu'il refuse que la justice se face dans "illégalité".
C'est parce que le tribunal refuse les droits a la défence de Dreyfus qu'il s'engage dans la lutte, meme si pour Clemenceau Dreyfus lui semble coupable.
Mais pour Clemenceau, grand lutteur pour sauvegarder la République devant les Cléricaux, la droite royaliste et l'extreme droite, la République se doit d'établir une justisse juste.