Bernard a écrit :
Les Allemands avaient des chances, oui. Mais elles dépendaient de beaucoup de paramètres.
C'est très optimiste quand même... voir pas réaliste.
La guerre n'est pas qu'une affaire de hasards, surtout quand elle est mondiale.
Prenons le cas de 1940. L'offensive allemande est un modèle de planification, avec une logistique impeccable, une concentration de force formidable et un effet de surprise complet. Pourtant, elle fut loin d'être jouée d'avance et force est de reconnaître que beaucoup de paramètres difficiles à anticiper ont joué: c'était en partie un saut dans l'inconnu.
Maintenant 1944. La logistique est désastreuse faute de moyens, les forces insuffisantes. Reste la surprise... pas aussi complète qu'en 1940.
Bernard a écrit :
Il fallait également mettre la main sur les réserves de carburant Alliée.
N'est-ce pas précisément l'aveu de l'irrationalité de cette offensive ? Rien ne peut être clairement planifié car tout repose sur ce que l'on va trouver chez l'ennemi ! Bref, c'est de l'improvisation, et cette improvisation est destinée à mettre KO une bonne moitié des forces alliées !
Supposer que cette offensive eut pu réussir, c'est admettre le postulat hitlérien que la guerre est une affaire de volonté: si le soldat allemand a la volonté fanatique d'atteindre Anvers, il l'atteindra ! Malheureusement, la guerre moderne est aussi et surtout une affaire de matériel et de logistique. La Wehrmacht n'a plus les moyens en décembre 1944 d'entreprendre une grande offensive, et les généraux allemands le savent bien, eux qui proposèrent une "petite solution" dans l'espoir de détourner Hitler de son projet insensé !
Bernard a écrit :
Le plan de Hitler aurait fonctionné si l'offensive avait été lancée plus tôt tout en ayant les moyens prévus : plus de vingt-cinq divisions, alors qu'on arrive diffcilement à vingt, ainsi que les ressources en carburant nécessaires.
Et oui ! Tout le problème est bien là: il n'y ni les réserves, ni les ressources pour réussir. Bref, il n'y a rien du tout, si ce n'est la volonté du Führer. Dans ces conditions il n'y a aucune issue, aucune chance d'atteindre les objectifs ultimes de l'offensive, à moins de croire aux miracles. Et n'est-ce pas justement ce qu'espérait Hitler ?