Cher Sauvage (!),
Votre message est empreint d'un éclectisme certain: votre titre ressemble à un plaidoyer républicain tandis que le développement prend pour référence un maître de la pensée monarchiste...
Une unité cependant: une sympathie plutôt contenue (
) pour le bonapartisme...
Je crois que les deux réponses qui précèdent la mienne sont très justes et complémentaires de surcroît.
Il est évident que Napoléon III a plus apporté à la France qu'il ne lui a ôté par la défaite de Sedan.
Ce n'est pas pour autant que cette tragédie ne doit pas être mentionnée à son passif, même si l'impéritie de nos chefs militaires explique au moins autant la catastrophe que les choix diplomatiques de l'Empereur.
Bainville a assez étudié Bismarck pour savoir que la guerre était inévitable entre nos deux pays.
Le régime de la France n'entre pas en ligne de compte.
Avant 1870, une période de près de 20 années a vu la France connaître un essor économique prodigieux, s'accompagnant de progrès sociaux très concrets.
A partir de 1860, une ouverture politique vers plus de démocratie est également à mettre au crédit de l'Empereur.
Et puis nous avons même brillé militairement malgré les maréchaux et autres généraux: Crimée et Italie.
Ainsi, la perte de l'Alsace et de la Moselle est à mettre en regard de l'annexion de la Savoie et de Nice.
Je crois que le désastre final occulte beaucoup trop le grandiose de ces vingt années.
Vive l'Empereur!