Bonjour,
Dans le film de Denys Granier-Deferre, au risque de vous choquer, le personnage joué par Daniel Russo (le truand Henri Lafont) m'est apparu comme un personnage sans scrupules, certes, mais avec un petit côté "attachant", dans sa manière de parler ou de se comporter avec ses hommes par exemple. Surtout vers la fin, lorsque Daniel Russo exprime sa "vision" personnelle de faire la guerre et la compare avec celle d'Hitler...
(Lafont aurait au passage rendu pas mal de services à des personnalités françaises importantes [politiques, journalistes, industriels, commerçants, banquiers, artistes, etc...] sans rien demandé en échange... Quand le vent a tourné, tout ce beau monde s'est "débiné" et l'aurait alors lâché). Enfin bon, je tenais à être quelque peu sincère à ce point de vue (celui du personnage de Lafont en l'occurence).
L'homme était-il réellement comme cela en réalité, ou le réalisateur s'est-il donné quelques libertés pour l'interprétation ?
En tout cas, je trouve curieux tout de même qu'un inspecteur de police (Pierre Bony) ait pu côtoyer de sinistres truands.
En revisionnant le film hier soir, j'ai remarqué également que le nom d'un certain docteur "Petiot" était cité (ce brave docteur avait la tâche de faire disparaître les victimes du 93, rue Lauriston...).
Ce que je retiens de cet excellent film (interprètes et dialogues), c'est qu'il retrace parfaitement cette atmosphère de "basses combines" et de trafics organisés entre la "gestapo française" du 93 et les autorités allemandes.
Laffont aurait notamment servi d'intermédiaire entre industriels français et autorités allemandes pour des signatures de contrats de toutes sortes.
Ce que l'on peut aussi apprendre d'intéressant dans ce film, c'est la manière dont les Allemands "commerçaient" en France avec les vaincus (et sûrement dans le reste de l'Europe occupée...) : Ils achètaient tout ce qui les intéressait en franc français (monnaie faible) et vendaient en se faisant payer en "Reichmarks" (monnaie forte). Du "racket" en somme ("je t'achète tes "pompes" avec un sac de billes, mais je te vends les miennes contre 3 billets de 100 euros...C'est ce que j'ai compris en gros...
).
En gros, le "pacte" conclu entre Nazis et truands français aurait été : "
Aidez-nous à écraser la résistance française, et on vous laisse rançonner et dépouiller tranquillement qui vous voudrez" J'en conclue alors que le grand banditisme français a connu là sa "période de gloire" (1940-1944).
En "fouinant" par çi-par là, j'ai appris que les Allemands avaient également fait appel aux services d'un certain "Dirlewanger" en Pologne (un repris de justice ukrainien qui aurait aidé à piller Varsovie lors de l'insurrection polonaise de 1944...L'homme aurait fait appel également à des truands et à des assassins de la pire espèce pour traquer les maquisards polonais de Varsovie).
J'en conclue à nouveau que le régime nazi n'a pas hésiter à écumer les pénitenciers d'Europe occupée pour recruter des "supplétifs" de la pire espèce. A croire qu'il ne savait plus où donner de la tête...Maquisards, Juifs, communistes, cela en fait du monde à tuer et à extorquer !...
Pas étonnant remarquez quand on voit quelle belle bande de voyous dirigeaient l'Allemagne (le gros Goering en particulier, qui me fait plus penser à un "Al Capone" cocaïnomane et extrentique dans sa tenue vestimentaire qu'à un véritable Maréchal de l'Air...).
Cordialement.