Duc de Raguse a écrit :
Alors, certes, il ne faut plus aborder ces événements
via le mythe du "vieux sud aristocratique" du XIXème, mais tomber ainsi dans l'extrême inverse n'est pas plus indiqué.
Citer :
Le Duc de Raguse signifie-t-il qu’il « n’est pas indiqué » de tenir compte des sources auxquelles se réfère Noirsain pour faire la synthèse de ce que la plupart des historiens américains ont écrit sur la politique et les politiciens de la Confédération ?
Taxer Serge Noirsain d’exagération dans ses propos vis-à-vis de « l’élite sudiste », c’est refuser de reconnaître ce qu’une pléthore de spécialistes américains ont écrit à ce sujet depuis plus de 50 ans et notamment les suivants, qui apparaissent dans les notes du livre de Serge Noirsain :
- Official Records of the Union and Confederate Navies (contient toute la correspondance diplomatique du Sud, de 1861 à 1865). Existe en CD Rom. La lecture de ce courrier est obligatoire avant d’émettre une opinion sur l’histoire politique de la Confédération.
- Great Britain and the American Civil War, de E. Adams ;
- Judicial Interpretation of the Confederate Constitution, de S. Brummer ;
- Diplomatic History of the Southern Confederacy, de J. Callahan ;
- The Death and Resurrection of Jefferson Davis, de D. Collins ;
- The North, the South and the Powers, de D. Crook ;
- The Cause Lost, Myths and Realities of the Confederacy, de W.C. Davis ;
- The Other South : Southern Dissenters, de C. Degler ;
- The Secession Movement, 1860-61 de D. Dummond ;
- Jefferson Davis and the Failure of Confederate Nationalism, de P. Escott ;
- Diary of a F.B. Sewton, A Confederate Congressman 1862-63, de M. Estill ;
- Secession Debated, de W. Franklin et C. Simpson ;
- Statesmen of the Lost Cause, de B. Hendrick ;
- Inside the Confederate Government, de R. Kean ;
- Why the South Lost : Commercial Purposes in the Confederacy, de S. Lebergot ;
- State Rights in the Confederacy, de F.L. Owsley ;
- Jefferson Davis and his Cabinet, de R. Patrick ;
- Life of Jefferson Davis with a Secret History of the Confederacy, de E. Pollard ;
- Memoirs with Special Reference to Secession and the Civil War, de J. Reagan ;
- Role of the State Legislatures in the Confederacy, de M. Ringold ;
- Alexander H. Stephens of Georgia, de T. Schott ;
- The Confederate States of America ; A Financial and Industrial History, de J. Schwab.
- A Constitutional View of the Late War between the States, de A. Stephens ;
- Rebel Brass, the Confederate Command System, de F. Vandiver
- The Road to Appomattox de B. Wiley ;
- The Confederate Congress, de W. Yearns ;
- Lifeline of the Confederacy de S. Wise. Dans cet ouvrage, Wise souligne la stupidité de la « clique à Davis » déclarant un embargo sur leur propre coton à une époque où le blocus de leurs côtes était quasi insignifiant. Davis prétendit que son embargo forcerait les grandes puissances européennes à reconnaître le Sud. Ce génial président avait toutefois oublié que les Britanniques et les Français avaient encore en stock un large surplus de coton sudiste provenant de la récolte précédente. Pour le savoir, il lui fallait simplement lire la presse économique britannique qui circulait largement dans les Etats du Nord et du Sud jusqu’au début de la guerre. Archives sudistes à l’appui, Stephen Wise démontre, jusque dans le moindre détail, qu’en 1861 et au début 1862, les Confédérés disposaient de suffisamment de navires de haute mer pour exporter massivement leur dernière récolte de coton, s’ouvrir de larges crédits en Europe et se procurer immédiatement les armes qui manquaient à 200.000 volontaires dans le Sud (d’après le secrétaire à la Guerre, L.P. Walker). Comme l’écrivit Burton J. Hendrick : « Jefferson Davis suicida sa jeune nation ».
A ces quelques titres utilisés par Noirsain, on pourrait encore ajouter les suivants, qui s’inscrivent dans l’optique des précédents :
1. Quelques-uns des ouvrages étalant la volonté des politiciens sudistes d’entrer en guerre avec le Nord s’ils ne pouvaient pas étendre l’esclavage « du Pacifique à l’Atlantique » :
Jenkins W.S. : Pro-Slavery thought in the Old South, Chapel Hill, 1935.
Sinha M. : The Counterrevolution of slavery, Chapel Hill, 2000.
Skaggs W.H. : The Southern Oligarchy, New York, 1924.
Boritt G.S. : Why the Civil War Came, New York, 1996.
Fritz K.E. : Voices in the Storm, Confederate Rhetoric, 1861-1865, Denton, 1999.
Dew C. : Apostles of Disunion, the papers of the southern commissioners and the causes of the Civil War, Charlottesville, 2001.
Whitridge A. : No Compromise ! The Story of the fanatics who paved the way to the Civil War, New York, 1960.
Reynolds D. : Editors Make War, Southern newspapers in the secession crisis, Nashville, 1970.
Wakelyn J.L. (édit.) : Southern Pamphlets on Secession, 1860-1861, Chapel Hill, 1996.
2. Quelques bons ouvrages sur les « flatulences » de la politique confédérée :
Eicher D.J. : Dixie Betrayed, how the South really lost the war, New York, 2006.
Freehling W.W. : The South versus the South, New York, 2002.
Wakelyn J.L. : Confederates against the Confederacy, Wesport, 2002.
Boritt G.S. : Why the Confederacy Lost, New York, 1992
Grimsley & Simpson : The Collapse of the Confederacy, University of Nebraska Press, 2001.
Osterweiss R. : The Myth of the Lost Cause, Hamden, 1973.
DeLeon E. : Secret History of Confederate Diplomacy Abroad, réédition de 2005.
Pecquet du Bellet P. : The Diplomacy of the Confederate Cabinet of Richmond and its agents Abroad, 1963.
L’ouvrage de McPherson a la qualité de brosser une excellente vue d’ensemble de la guerre de Sécession, mais les Allan Nevins, les Avery Craven et autres Bruce Catton l’ont fait aussi bien que lui et avec une égale notoriété. Il serait donc extrêmement utile de ne pas se focaliser sur ce seul bouquin et surtout de lire quelques-uns des ouvrages cités plus haut.
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