Deshays Yves-Marie a écrit :
Pour en revenir aux "fonts baptismaux", peut-être le pluriel se justifie-t-il du fait que, dans l'antiquité, les baptêmes étaient souvent collectifs et effectués dans de grands baptistères alimentés par plusieurs tuyaux, ou plusieurs jarres...
Non, pas d'accord ! L'archéologie ne permet pas de systématiser la présence de plusieurs tuyaux. Bien au contraire, l'adduction unique me semble avoir été la règle. Quant aux jarres, je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Les baptêmes collectifs ? rien à voir avec le pluriel qui nous intéressent (ni avec la taille des cuves baptismales). A ma connaissance, dans l'histoire de la liturgie, le baptême est toujours individuel et, ce, avant même le baptême chrétien, depuis la baptême johannique ou essénien jusqu'aux baptêmes évangéliques actuels. Dans une célébration collective, les baptêmes se succèdent, mais le rite n'a de sens qu'individuel.
J'exclue de cette remarque les conversions de masse (le baptême de la France, le baptême de la Rus, ...) qui ont dû s'affranchir du rituel baptismal : un beau matin le peuple s'est réveillé "chrétien" parce que son roi et son proche entourage avait été baptisé la veille au soir. A la génération d'après, le passage par le baptistère ou les fonts baptismaux évidemment s'imposait...
Pour ma part, j'en reste au S final de fons qui aurait glissé vers un pluriel, l'hypothèse retenue par plusieurs dès le début de ce fil.