Un peu d'histoire vulgarisée des débuts de la Nouvelle-France pour remettre le tout en place sur les relations entre les Français et les Amérindiens
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Quand Champlain est arrivé en Nouvelle-France au début du XVIIe siècle, son but premier avec les Amérindiens était le commerce des fourrures. Cependant, certains peuples amérindiens étaient déjà en guerre entre eux: on parle des Hurons-Wendat (qui sont des Iroquoiens) contre la Confédération des Cinq Nations Iroquoises (Agniers/Mohawks, Onneitouts, Onontagués, Goyogouins et Tsonnontouans).
Les Algonquiens (Algonquins, Crees, Montagnais, Abénakis, Naskapis, Micmacs, Ojibwés) sont de leur côté très pacifiques et très ouverts au troc avec les Français, comme d'ailleurs les Hurons-Wendat. Pour s'assurer de la coopération de ces derniers, Champlain propose de les assister dans leur guerre contre les Cing Nations Iroquoises. C'est là qu'il s'est mis les pieds dans les plats, mais il n'avait probablement pas le choix s'il voulait entretenir le commerce des fourrures. Champlain monte une expédition (1609) contre les Cinq Nations (près de l'actuel Lac Champlain). La partie est inégale car les Français ont des arquebuses. Cette agression contre les Cinq Nations va mettre la Huronie à feu et à sang et va plonger la Nouvelle-France dans l'insécurité la plus complète pendant des décennies. Les Cinq Nations sont en état d'hostilité permanente contre les colons français jusqu'en 1701 (Grande paix) et va causer la mort de nombreux colons dans les avant-postes de Trois-Rivières et Ville-Marie (Montréal).
De leur côté, les Anglais et les Hollandais tentent de profiter de l'hostilité que les Cinq Nations entretiennent pour les Français et leur fournissent des fusils. Ils se servent d'eux pour des raids sur la petite colonie française. Les guerriers des Cinq Nations, appuyés par les Anglais et les Hollandais, massacreront sans pitié et à plusieurs reprises les colons de la Nouvelle-France. Les hostilités atteignent un sommet et le roi de France se sent obligé d'envoyer (1665) le Régiment de Carignan-Sallières (1200-1400 soldats, alors que la population est d'environ 2500 habitants) pour tenter de rétablir la paix en Nouvelle-France. La campagne est dévastatrice pour les Cinq Nations et ils n'ont pas le choix de chercher des ouvertures de paix. Mais il faut attendre 1701 pour le traité de la Grande paix de Montréal, signé par les Français et 39 nations amérindiennes pour mettre fin aux guerres franco-amérindiennes.
Voilà, c'est très sommaire. Si vous voulez plus de précisions ou si vous avez des questions, demandez.
Jocelyne