Harrachi78 a écrit :
La seule différence avec toute autre entreprise du genre est que, dans les esprits de ces Musulmans, il n'y avait ni distinction ni opposition entre les deux sphères, ceux que les occidentaux séparent entre "profane" et "sacré" ... Et c'est là, par exemple, un des principaux traits de caractère de la notion de Jihâd que n'intègre pas la pensée occidentale, comme bien d'autres choses, et qui leur rend étranger certaines choses pourtant plus simples qu'il n'y parait.
Je ne pense pas que l’origine ethnologique et culturelle des individus ait une incidence fondamentale sur la bonne compréhension du système.
Il se pourrait même que ce soit le contraire. L’ouverture d’esprit culturelle des guerriers occidentaux convertis à l’islam étaient, et sont probablement toujours, à l’origine d’un comportement particulièrement zélé et au moins aussi efficace que ceux d’origine musulmane. Bonaparte avait tout compris .... bon nous n'avons pas tous son niveau..
Il se pourrait qu’un enfant de 10 à 12 ans ayant reçu une éducation chrétienne rigoureuse soit tout à fait apte à être converti, de gré ou de force, en un guerrier musulman d’une efficacité exemplaire et redoutable.
C’est une question d’aptitude et de perméabilité de certains individus à une idéologie relativement simple à mettre en œuvre, le principe étant :
« la fin justifie les moyens et tous les moyens sont bons, c'est la réussite à tout prix, sans scrupule, voire au dépens d'autrui. »L’histoire montre que les occidentaux croyants ou pas savent aussi être très efficaces avec cette méthode.
Le facteur déterminant est d’avoir un « bon chef » charismatique qui dispose de moyens économiques avec une armée de métier.
Je suis peut être prétentieux ou inconscient de mon ignorance, mais ces situations ne me semble pas poser des problèmes particuliers de compréhension ? … les causes d’une conquête ou régressivité rapide de ce type, c’est même assez simple et trivial, ou est le mystère à partir du moment ou l’on connaît les spécifications des règles du jeux ?
En général on comprend mieux un processus quand on en fait pas partie intégrante.
On peut difficilement observer et s’observer simultanément.
L’analyse de ceux qui font partie intégrante du système et quand même fondamentale, même si elle n’est pas suffisante..