Les Mayas de l'époque classique n'étaient pas un peuple de guerriers. Leurs grandes capitales (Copan, Palenque et Tikal) ne sont pas fortifiées. Les sacrifices humains étaient rares, ne se faisant qu'au moment de fêtes religieuses. Avec l'arrivée des Toltèques vers le XIIè siècle, la civilisation maya devient plus guerrière, certains sites sont dotés de solides fortifications (Tulum).
Les peuples nahua ont pour beaucoup une forte tradition guerrière. Les Toltèques sont de vaillants combattants. Mais ils seront supplantés par les Aztèques, de farouches guerriers qui ont donné du fil à retordre aux conquistadores. On peut dire que la guerre occupe une place prépondérante chez les Aztèques. Les jeunes hommes de 17 ans rejoignent l'armée, et sont formés au métier militaire. L'équipement est composé par des lances, des massues et des casse-têtes en bois, renforcés par des bouts d'obsidienne tranchante ou de silex. Ils avaient aussi des poignards en silex. Pour se défendre, ils avaient un bouclier rond, mais pas d'armure (ils portaient des sortes de costumes de parade, imitant une force de la Nature). La force des Aztèques venait de leur courage à la guerre. Selon les descriptions des Espagnols, ils poussaient de grands cris en chargeant, ce qui provoquait l'effroi de leurs adversaires. Ils étaient motivés par le fait que la bravoure au combat état un moyen d'ascension sociale, comme la capture d'ennemis, et que la mort au combat était prestigieuse. Ils offraient les prisonniers de guerre en sacrifice au dieu-soleil, le terrible Huitzilpochtli, qui avait besoin de se repaître du sang des ennemis pour renaître chaque matin. Les Aztèques pratiquaient le sacrifice humain avec frénésie. Les seuls cas de cannibalisme se produisaient lors de rituels, et on dévorait les pieds et les mains des ennemis vaincus. Les Aztèques, motivés par leur religion pratiquaient quasiment en permanence cette guerre sacrée, sans cesse à la recherche de sang pour leur dieu. On comprend pourquoi leur domination était pesante pour leurs vassaux, d'autant plus que le nombre de sacrifices pratiqués va en augmentant avec l'expansion de l'Empire aztèque.
Les Incas, fidèles à leur tradition, avaient une armée très bien organisée. L'organisatioon de l'armée est calquée sur celle de la société, et à la base se retrouve l'unité de base de la société inca (tant du point de vue économique que religieux), le ayllu. Ainsi, les membres d'un même clan combattaient côte-à-côte. A la tête de l'ayllu se trouvait un fonctionnaire nommé curaca. L'encadrement de l'armée était assuré par la classe des nobles. Les familles dont le chef était à la guerre étaient entretenues par l'Etat. Le service militaire concernait une grande partie de la population, puisqu'il a été estimé qu'un dixième de la population était en permanence mobilisée. L'armement est rudimentaire (arcs, frondes, javelots avec propulseurs, massues), même si les Incas avaient quelques armes en bronze (haches et casse-têtes). Pour protections, les soldats avaient un casque et un bouclier, l'armure était très légère. Les Incas n'étaient pas guerriers à tout prix : il semble que avant chaque campagne, ils menaient une campagne de propagande en pays ennemi pour chercher à gagner sans combattre. Quand ils combattaient, les opérations étaient bien préparées, la logistique et les services de renseignements étaient très efficaces. Les Incas pratiquaient rarement les sacrifices humains, et pas sur les prisonniers de guerres, qui étaient réduits en esclavage.
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