Bonjour et merci d'avoir répondu à mon post
Cher Paul, cher narduccio, le professeur n'a pas été très précis concernant les concepts orient et occident. Par occident, j'ai cru comprendre que ça concernait l'Europe et que la dénomination Orient été un peu "fourre tout", incluant à la fois le proche Orient, mais aussi la Chine, l'Asie, le Japon et même la Russie.
Concernant la période temporelle, il a là aussi été très vague : ça part des sumériens et ça se termine quand on veut ! (oui oui, j'y ai envoyé un mail, il m'a dit que c'était selon la volonté de l'étudiant de définir les cadres chronologiques !)
Au vue de mon avancement dans le travail, je comptais faire un plan de ce genre :
I - La division Occident/Orient est pertinente ...
A - Des structures de pensées différentes
B - Un procédé heuristique
II - ... mais cache la complexité inhérente à l'histoire culturelle des sciences
A - Évolution lente des rapports intercivilisationnels
B - Pas d'unité civilisationnelle : distinction en pôles scientifiques
Ainsi le I A, je parle de l'influence du langage sur la pensée, du poids religieux et du rôle du politique sur la pensée scientifique. Les conditions de vie dans chacune de ces 2 catégories étant différentes, les axes de recherches le sont aussi : ainsi en Orient, l'influence non négligeable d'une langue idéographique, des 3 enseignements (tao, confucianisme et Yi-King) et la prégnance des système politiques hiérarchisés ont conditionné l'émergence de problématiques différentes par rapport à l'occident (postulat de Liang Shuming ou de Braudel, qui cependant recoupe davantage que la simple dualité Occident/Orient). L'occident quant à elle à développé une pensée dîtes scientifique par l'introduction d'une méthode scientifique à partir de Galillé (
).
Le I B est là pour montrer qu'une telle distinction est pertinente pour aborder l'histoire des sciences, car il s'agit d'un procédé méthodologique d'approche. C'est avant tout un procédé heuristique : il ne se fonde pas sur une réalité propre, mais c'est un moyen méthodologique pour simplifier l'histoire dans son ensemble, pour étudier l'histoire totale sans s'engouffrer dans la complexité de la réalité. Cette distinction binaire est loin d'être complete, mais conceptuellement, elle a donc une certaine valeur.
Le II A est là pour montrer que cette dualité binaire est effectivement un procédé heuristique qui été valable plus ou moins pour l'époque où il existait une relative indépendance entre l'orient et l'occident. Mais au fur et à mesure du temps, les rapports entre ces 2 axes se sont densifiés (notamment grâce à la route de la soie ou aux croisades). L'opposition entre l'Occident et l'orient est donc plus une interdépendance au fur et à mesure que l'histoire avance qui tend à réduire la pertinence d'une telle approche de l'histoire des sciences.
Enfin le II B vient encore nuancer cette approche en montrant la complexité inhérente au terme Occident et Orient. Par exemple l'Orient ne peut être considéré comme un ensemble unifié : les divergences philosophiques entre le tao et le confucianisme influant sur des pensée scientifiques différentes entache la présupposé unité. Plutôt que Orient/Occident, il vaudrait mieux une approche fondé sur des pôles scientifiques et sur les rapports entretenus entre eux (ex : les pays bas du temps du siècle d'or
)
Enfin je conclut sur un rapprochement entre les grappes d'innovations de Schumpeter et leur possible application pour la propagation des idées scientifiques entre pôles culturels.
Voila j'espère que vous avez tout suivi. Je sais pas si ce plan est le bon, ni même si l'essentiel de ma pensée parait cohérente, mais en tout cas je suis intéréssé par tout vos remarques et précisions, elles sont toutes bonnes à prendre !
Encore merci