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Sauf que justement l'arrivée massive d'or en Espaqne surtout va bloquer son essor économique en la rendant dépendante des importation. En même temps elle en avait largement les moyens alors, preuve que les réserves en or ne sont pas tout. On peur gloser tant qu'on le souhaite sur la Renaissance et l'expansion de l'Europe, il n'empêche que les sociétés et la richesse n'ont pas une prise révolutionnaire sur les sociétés et dans la plupart des cas ce ,'est vraiment qu'avec la fin du XVIIe et le XVIIIe siècle que se développe vraiment un immense essor économique fondé sur ces nouveaux aspects qui ne fonctionnent pas de manière ni uniforme ni globale. Par exemple l'adoption du papier monnaie a été une catastrophe en France avec l'échec du système de Law...
Tout à fait d'accord avec vous. Pour moi le capitalisme ne prend vraiment son essor qu'au XVIIIe siècle. Je parle de la période de la Renaissance surtout pour répondre à la question posée.
Egalement d'accord avec vous pour dire que l'or des Amériques n'a pas pas aidé l'économie espagnole, au contraire. Je voulais surtout dire que l'or s'est mis à affluer vers l'Europe, via l'Espagne.
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Comme Pédro, je bondis quand je lis certains poncifs coriaces au sujet des économies de l'Antiquité classique. L'Empire romain connaissait les banques - lisez Jean Andreau ; il avait ses grands négociants, capitalisant sur le réseau de leurs associés ou de leur famille aux quatre coins du bassin méditerranéen ; il n'ignorait pas le principe de la lettre de change (permutatio), privée ou publique, le débat entre historiens étant aujourd'hui de déterminer si celle-ci ne pouvait lier que deux contractants (c'est ce que pense Andreau) ou bien davantage, via des intermédiaires (J. Hollander par exemple) ; on pouvait acheter des partes dans des compagnies commerciales ou fermières ; les économies urbaines étaient nettement monétarisées dès l'époque républicaine, ce qui est sans doute moins le cas dans les espaces ruraux ; le système monétaire fut lui-même de plus en plus clairement fiduciarisé ; le monde n'était pas "fini, cerné par les barbares", car on échangeait massivement avec eux, tous autant qu'ils étaient.
Effectivement je caricature un peu grossièrement, veuillez m'excuser. Quand je dis que le monde d'alors est fini, c'est en fait pour dire qu'il n'est pas en expansion comme il le sera à partir de la Renaissance. Or je pense qu'un monde en expansion est une des conditions favorables au développement du capitalisme. De plus je reconnais volontiers que l'Empire commerce beaucoup avec les barbares, c'est d'ailleurs de cette façon que j'explique que l'Europe perd peu à peu de son or. Cette fuite de l'or s'étale sur une très longue période, et le manque d'or ne se fait vraiment ressentir qu'au Moyen-Age en réalité. Sur la banque, plutot que d'invention j'aurais du tout de suite parler de "sophistication", comme je l'ai fait à la fin.
PS : veuillez excuser l'abscence d'accents circonflexes, ma touche déconne...