Citer :
Tout groupe tend à générer ces élites. Et tout le groupe peut leur accorder ou non une certaine légitimité en acceptant ou en refusant leurs règles.
Ce qui a créé problème aux théoriciens de l'idée démocratique, ce n'est pas l'existence d'élites en soi, qui comme le souligne Narduccio, est un fait commun à tous les groupes--tout le monde ne peut pas être général ou président de la République--mais le fait que ces élites s'autoperpétuant, ce ne sont plus vraiment les plus qualifiés qui exercent telle ou telle responsabilité, mais les héritiers de ceux qui, dans le passé, étaient les plus qualifiés pour les exercer.
Dans cette approche de la théorie d'une démocratie idéale, on ne devrait donc pas s'attacher à supprimer les élites, objectif par définition impossible à atteindre, mais à faire en sorte que ces élites correspondent bien à une sélection des meilleurs, quelle que soit leur origine sociale, pour telle ou telle fonction, en termes clairs qu'une démocratie se rapproche le plus possible d'une méritocratie.
La définition des critères de mérite étant variables selon les cultures, les époques, et même en fait, ne pouvant résulter que de considérations largement subjectives.