Cher Elgor, vous avez tout à fait raison en effet, tant pour ce qui est de la poursuite rayonnante que de la question des haras d'Etat.
Pour ce qui est des haras, je vois mal aussi comment ils auraient pu suffire aux nécessités de la remonte, et à un rythme aussi soutenu avec une à deux campagnes par an pendant dix ans, et compte tenu des distances de plus en plus longues à franchir.
A titre d'exemple, et il s'agit d'hommes : nous parlions précisément de la campagne de 1806/1807. Quand Napoléon comble ses pertes en faisant venir des renforts de France au printemps 1807, il donne expressément l'ordre de faire partir des bataillons aux effectifs d'au moins 800 hommes, escomptant que 400 arriveront en Pologne. Et il s'agit de traverser des provinces que l'armée impériale contrôle (plus ou moins). La déperdition d'effectif par le seul fait du déplacement apparaît ici aussi forte que pour l'armée en marche elle-même.
Enfin, pour ce qui est de l'état de la cavalerie en janvier 1807, je crois qu'il ne faut pas oublier le fait que la cavalerie française s'est copieusement remontée avec les chevaux des régiments de cavalerie prussien tous faits prisonniers à quelques centaines d'égarés près. Le temps des chevaux de ferme n'était pas encore arrivé !