Montijo a écrit :
L'explication réside peut-être dans le fait que les films "Sissi l'Impératrice", interprétés par Romy Schneider, ont davantage marqué les mémoires françaises. Ceci n'est bien qu'une hypothèse !
Je pense comme vous. Mais l'Autriche à ce moment a fait délibérément une série très kitsh afin de gommer une période passée assez difficile tout en relançant la carrière d'une actrice qui faisait partie du cercles des amies d'Eva Braun. Passé qui marquera lourdement la vie de Rosemarie Albach dite "Romy S."
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A dire vrai, ses velléités de liberté avaient certainement choqué son entourage jusqu'à un point tel qu'ils l'ont écartée de la scène publique.
Elle s'est elle-même écartée de la Cour, rétive à toute contrainte.
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J'ai souvenance que lors d'une visite dans le château de Schönnbrunn j'ai appris que la belle-mère de l'impératrice la haïssait et l'épiait sans discontinuer !
Ceci fait partie des clichés véhiculés. Elisabeth était la nièce de Sophie. L'épouse officieusement désignée se devait être l'aînée d'Elisabeth, Hélène qui remplissait toutes les conditions demandées pour un rôle écrasant d'impératrice. Pour la première fois de sa vie, l'Empereur oppose un refus net à sa mère : il est amoureux mais d'Elisabeth.
L'une ou l'autre de ses nièces, Sophie s'accommode de la chose mais une éducation entière est à refaire... Elisabeth est très, peut être trop jeune et loin d'imaginer ce qui l'attend.
L'Etiquette exige, elle passe outre et dans ce monde codifié ceci ne se peut. Un bal l'ennuie, elle le quitte... La Hofburg l'ennuie, elle retourne à Possenhofen chez ses parents...
Aussi l'archiduchesse Sophie la cadrera avec des femmes mûres, rompues à l'Etiquette et pouvant guider la jeune impératrice, surtout sur ce qui lui pèse le plus à savoir "ce qui ne se fait pas en vertu de l'étiquette"...
Je pense que ces femmes se seraient volontiers -vu leur rang- passée de jouer les chaperons face à une personne totalement sourde à ce qui n'allait pas dans le sens de ses désirs propres.
Il est à noter que lors de l'agonie de l'archiduchesse Sophie, Elisabeth se montrera très présente.
Il est aussi à noter qu'Elisabeth sera plus qu'une exécrable belle-mère vis à vis de Stéphanie de Belgique épouse de son fils Rodolphe, à un point tel que celui-ci devra (les choses se répètent) barrer les "T" à sa mère.
Déjà en tant que mère, la présence de ses enfants ne la retiendra pas plus à la Hofburg. Dans le rôle de grand-mère, elle sera totalement absente pour sa petite-fille.
A noter aussi le prompt détachement de ses propres filles, ravies de quitter pour Gisèle une mère indifférente et pour Valérie une mère étouffante.
Pour avoir lu des biographies croisées, j'ai été vraiment très étonnée entre l'image véhiculée et la personne : narcissique, tyrannique avec son entourage, oubliant tous devoirs, passant pas même un tiers de l'année à Vienne...
Un point positif : finalement Hélène épousera le prince de Tour et Taxis ; un ménage très uni et très heureux.
De toute la fratrie, Elisabeth est -pour ce qui me concerne- la moins intéressante, la moins attachante mais "la rebelle" du moment. Enfin rebelle pour ce qui l'arrangeait...