Oui, justement, Platon il faut le lire, et non piocher des extraits à monter en sauce. La République est une discussion de comptoir, pas une législation, et ses "mesures" idéales arrivent à l'issue d'une longue réflexion sur la formation d'un citoyen vertueux, et tout particulièrement sur le rôle éducatif de la musique, idée que Platon a piqué auprès de Damon, mais aussi et peut-être surtout chez ses maîtres pythagoriciens. A l'issue de la réflexion, il dresse le bilan et fait les listes de ce qui s'avère positif selon ses critères, et de ce qui est inutile ou néfaste, selon ses critères. Il n'y a strictement aucune vocation à l'application concrète dans ce dialogue.
Oui, justement, il faut le mettre dans le contexte, et la démocratie athénienne n'a rien à voir avec la nôtre, l'Etat est omniprésent (ou du moins cherche à l'être), légifère sur la vie privée, sur les mœurs individuels, sur tout, et qui plus est se montre extrêmement exigeante envers ses citoyens selon nos critères contemporains. D'une manière générale, la plupart des états grecs ont légiférés sur la musique, à commencer par Sparte et les Crétois, mais aussi Athènes qui dès Solon légifère sur les chants funèbres, ou je pense au décret célèbre de Thasos, drastique, dont l'objectif est de lutter contre les débordements, ce qui est aussi l'objectif de Platon quand il cherche à limiter les effets pervers et sur l'individu et sur la société en général d'une musique excessivement passionnelle. Tout comme les Grecs légifèrent sur les excès de boisson, sur les excès de luxe, etc.
C'est juste un réac qui va au bout d'une réflexion théorique ; comme Diogène se refuse à condamner l'inceste ou l'anthopophagie à l'issue de sa réflexion, mais sans qu'il en fasse un système à appliquer.
Citer :
Après, si on ne peut pas ici...
Ah là là, c'est vrai, on ne peut rien dire ici, on t'empêche de parler... La preuve, 15 pages ici, auquel je rajouterai 3 pages du sujet '
Socrate totalitaire? où tu as tenu à peu près autant compte des objection de tes contradicteurs, plus quelques tentatives avortées dans le sujet consacré au Procès de Socrate (car les intervenant ont eu la sagesse de ne pas répondre à ce qui n'est ni plus ni moins que des provocations absurdes, non un débat que tu ne souhaites pas puisque les objections fussent-elles argumentées sont systématiquement ignorées). Plus le sujet Totalitarisme que je n'ai pas suivi...
En tout, tu a dû dépasser les 15 ou 20 pages à toi tout seul, à répéter en boucle la même chose, à brandir 27 fois Popper, 16 fois Stone...
Mais t'as raison, c'est le monde qui se ligue pour te museler...