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Message Publié : 17 Déc 2011 17:43 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 07 Sep 2008 15:55
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Les éditions du cerf viennent de publier un livre de Catherine MASSON sur le cardinal LIÉNART qui tend à établir un lien entre l'activisme des mouvements d'action catholique et l'affadissement de la vie religieuse du diocèse de Lille des années 1930 aux années 1960 :

"Elle s’attache en effet à mettre en évidence, au-delà de la rupture constituée par la Seconde Guerre mondiale, la « remarquable continuité » qui caractérise l’épiscopat d’Achille Liénart et qui se manifeste par la priorité presque absolue donnée aux mouvements d’Action catholique. Le Cardinal, relayant en France les grandes orientations du pontificat de Pie XI, donne à l’Action catholique une « place de premier plan dans la pastorale de son diocèse, plus particulièrement à l’Action catholique spécialisée, renvoyant chaque chrétien à l’évangélisation de son milieu » . Il met en œuvre dès le début de son épiscopat une « pastorale de conquête » dont témoigne sa devise épiscopale, Miles Christi Iesu, « Soldat de Jésus-Christ », et qui semble expliquer tant le dynamisme du diocèse dans les années 1930 que les difficultés qu’il commence à connaître dans les années 1950, lorsque l’évêque pousse à l’extrême la spécialisation des mouvements d’Action catholique, souvent au détriment des œuvres de piété, des patronages, du scoutisme ou des paroisses elles-mêmes, dont la vitalité n’est plus envisagée qu’en tant qu’elles sont « essentiellement au service de l’Action catholique » ,, tandis que l’éclatement des groupes de militants contribue à isoler le Cardinal comme à faire prévaloir les solidarités de classe sur la mission spirituelle.
L’essoufflement de cette pastorale, rendu manifeste notamment par la crise du recrutement sacerdotal, de quatre-vingt ordinations sacerdotales par an au début des années 1950 à huit seulement en 1969 , n’empêche pas le cardinal Liénart de demeurer fidèle à ses grandes orientations. « Sans doute, note l’auteur, y eut-il quelques distorsions entre une action pastorale enracinée dans l’expérience de la première moitié du XXe siècle […] et la capacité à faire face aux dérives qui se manifestèrent à la fin des années 1940 ». Ainsi le cardinal Liénart, en dépit de son incontestable opposition au communisme, semble-t-il manquer de lucidité devant les infiltrations marxistes dont sont victimes tant les militants que le clergé qui les encadre. Il témoigne d’ « un certain immobilisme de la pensée » , qui apparaît encore lors du concile, où il continue à défendre, contre le cardinal Suenens, une Action catholique spécialisée et mandatée, pourvue d’un fort encadrement clérical ."

Je précise que l'auteur ne semble pas être particulièrement traditionnaliste.

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Message Publié : 17 Déc 2011 18:34 
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Eginhard
Eginhard
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Inscription : 04 Juin 2008 20:24
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C'est une idée que développe de plus en plus Emile Poulat. On retrouve cela dans une thèse récente sur le cardinal Gerlier d'Olivier Georges. Il ne s'agit pas de prendre position dans l'ecclésiologie mais juste de constater en effet que toute une génération de prélats (années 30 à 60) a tout misé sur l'Action catholique, en particulier la JOC, pour faire oeuvre d'apostolat. Mais à chercher à reconquérir les masses ouvrières, ces évêques ont oublié leur "coeur de cible" , la bourgeoisie et ces élites traditionnelles dans lesquels naissent les vocations. Dans les campagnes, le message de l'Eglise est trusté par la JAC et pousse plus à l'achat du tracteur qu'au sacerdoce.
Mais l'Action catholique spécialisée a également eu pour effet de promouvoir le laïcat, au détriment de la figure du prêtre : le métier perd son attractivité puisque l'on peut parfaitement vivre sa foi de manière très engagée sans devenir prêtre. Encore une fois, je ne porte là aucun jugement de valeur ; je reprends juste des analyses qui sont de plus en plus fréquentes. Bref, pour répondre à Aigle, il me semble que ce que dit Catherine Masson est bien dans la ligne actuelle de l'historiographie. En même temps, c'est un chantier miné car vous pouvez vous douter que les chapelles les plus conservatrices du catholicisme peuvent s'en emparer pour défendre des points de vue en faveur d'une ecclésiologie (voire d'une sacramentelle) qui ramène à Pie X !

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"Denken heisst überschreiten" : Penser signifie faire un pas au-delà. Ernst Bloch (1885-1977)


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Message Publié : 17 Déc 2011 18:50 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 12 Nov 2009 21:20
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Localisation : 13
autant que je sache, l'action catholique
1 - a été initiée par le pape pie XI : elle n'a rien de revolutionnaire au depart - c'est
a - une stratégie missionnaire tournée vers des milieux déchristianisés
b - une stratégie d'adptation aux réalités sociales nouvelles du XXe siecle

2 - a été très critiquée car
a - elle a progressivement donné la priorité à l'action temporelle (pastorale puis sociale puis politique) sur les actes spirituels (la prière, la théologie)
b - parfois a échappé au contrôle de l'eglise pour "flirter" avec le communisme (en pleine periode stalinienne !!!)
c - elle a globalement échoué : les "cadres" formés par l'action catholique ont souvent quitté l'eglise pour rallier la gauche (communiste ou non) - la base a disparu elle aussi ...

Evidemment pour les integistes qui oublient que l'idée vient de Rome et n'a aucun rapport avec vatican II c'est pain béni...


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Message Publié : 17 Déc 2011 19:01 
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Eginhard
Eginhard
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Inscription : 04 Juin 2008 20:24
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Tout à fait d'accord. Le bilan est peut-être faible en matière d'évangélisation ou de vocations sacerdotales mais socialement, la réussite est indéniable. L'Action spécialisée a été une véritable ENA du peuple pour beaucoup de militants. Elle a assurée a l'Eglise une présence dans le siècle et un accompagnement de la modernisation de la France (révolution dans les campagnes) qui dessine un visage bien différent de l'Eglise anti-moderniste de 1910. Evitons les jugements tranchés car le bilan peut se faire sur plusieurs plans.

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Message Publié : 15 Août 2012 14:40 
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Georges Duby
Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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Localisation : Montrouge
Le cardinal Liénard est surtout connu pour avoir avec son collègue Frings fait un coup d'éclat lors de Vatican II. Quand le concile s'ouvre, un schéma de discussion a été préparé par la Curie. Il est présenté aux membres du concile une liste de commissions avec des sujets, des présidents de commissions et des experts.
Liénard prend alors la parole pour demander qu'on écarte ce schéma et que ce soit au Concile de décider de ses méthodes de discussions, propos aussitot approuvés comme si l'affaire avait été préparée. Commence alors séance après séance, un travail de réforme sur l'idée qu'il faut que l'église s'adapte au monde moderne qui deviendra Vatican II, travail aujourd'hui contesté par une nouvelle génération qui en fait le bilan: une accélération du déclin de la foi.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


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Message Publié : 19 Août 2012 15:30 
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Commence alors séance après séance, un travail de réforme sur l'idée qu'il faut que l'église s'adapte au monde moderne qui deviendra Vatican II, travail aujourd'hui contesté par une nouvelle génération qui en fait le bilan: une accélération du déclin de la foi.
Concomitance ne signifie pas forcément lien de cause à effet. Tout cela est en effet bien difficile à démêler. Il faudrait pour y voir plus clair disposer d'une analyse sociologique indiquant dans quelles couches sociales le déclin de la foi s'accélère. Si c'est parmi les tenants de l'ordre catholique traditionnel (donc sans doute la bourgeoisie), on comprend sans peine. Si c'est dans les couches dites populaires, il faudra sans doute se référer au désastre de l'aventure des prêtres ouvriers et de la perte de visibilité de l'Eglise auprès des gens modestes. c'est en tout cas un sujet intéressant.


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Message Publié : 19 Août 2012 17:38 
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Georges Duby
Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
Message(s) : 7445
Localisation : Montrouge
Il ne s'agit pas d'une causalité démontrée, effectivement difficile à discerner mais d'un sentiment que l'Eglise a peut-être eu tort de se "moderniser" en décevant ses fidèles.
Ratzinger, qui a vécu le concile comme tout jeune abbé, désigné comme expert en théologie, semble être de cet avis, puisqu'on le voit revenir vers l'église ancienne à beaucoup d'égards, comme s'il voulait la refonder sur la foi. Les prêtres-ouvriers sont loin comme la théologie de la libération. Ceci alors que les églises évangéliques américaines avec leur foi chantante semblent en plein essor.
Le cardinal Liénard est également connu comme ayant désavoué le STO en 1943 et publiquement: "on peut donc s'y dérober en conscience" tout en nuançant par prudence.
A Lille, il a été qualifié d'"Evêque rouge" parce qu'il soutenait un syndicalisme chrétien. Il est typique d'une génération.

Sur le net: " Il (Liénart) n'hésite pas à prendre la défense des « prêtres dévoyés » et accusés de communisme par les milieux d'extrême droite. Rome l'encourage en le nommant évêque de Lille. Très vite, il embrasse la cause ouvrière en soutenant une mobilisation syndicale à Halluin face à un consortium qui refuse la négociation. Son engagement social lui vaut d'être créé cardinal par Pie XI. .. " (résume d'un ouvrage de catherine Masson par un article dans la revue Esprit et Vie).

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Message Publié : 20 Août 2012 15:29 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 19 Fév 2011 17:03
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calade a écrit :
ces évêques ont oublié leur "coeur de cible" , la bourgeoisie et ces élites traditionnelles dans lesquels naissent les vocations.
mike92 a écrit :
Si c'est parmi les tenants de l'ordre catholique traditionnel (donc sans doute la bourgeoisie)
Je crois que nous faisons nous-mêmes les mêmes erreurs d'analyse que les évêques sus-cités à l'époque. Ils ont été nombreux à croire dur comme fer que l'Eglise catholique était embourgeoisée, et qu'elle devait se "socialiser" pour récupérer les masses populaires.
La prémisse 1 était largement discutable (église=bourgeois): il y a nombre de régions où, avant la dernière guerre, agriculteurs, artisans voire ouvriers se pressaient plus volontiers à l'église que les bourgeois.
La prémisse 2 passerait pour une vraie faute "politique" (besoin de se "socialiser"). Lorsque l'on cherche à occuper le terrain contre un concurrent, il n'est pas utile de chercher à lui ressembler, mais au contraire de faire valoir que l'on s'estime meilleur.
Dans ma région du Limousin, j'ai connu des militants actifs des JAC dans les années 50 qui, clairement, s'inscrivaient dans une lutte anti-communiste: si les journaliers, les jeunes paysans n'allaient pas là, c'est la cellule du parti qui les accueillait à bras ouverts. Mais ces militants plaçaient l'engagement sur un plan prioritairement moral et spirituel. Il va sans dire qu'ils étaient minoritaires dans leur mouvance. Mais leur action a été plus efficace si l'on se place du côté de l'église catholique, en termes de vocations sacerdotales et de taux de pratique que l'on peut observer chez ces militants ou leurs descendants.

Mais je crois que le sentiment d'avoir à se renouveler était irrépressible dans l'Église catholique des années 60, à tous niveaux, dans tous les milieux, et que les évêques comme Achille Liénard vivaient à leur époque, tout simplement. On peut donc surement parler d'échec comme le titre ce fil, mais pas de faute.

L'intervention du début du Concile mentionnée par Alain est intéressante à plus d'un titre. Elle est manifestement préparée, ce qui donne en effet l'idée de groupes d'évêques organisés venus au Concile avec des objectifs précis. Elle est surtout saluée par la presse de l'époque comme les premiers signes de temps nouveaux dans l'Église, un vent démocratique inconnu. Après un pontificat de Pie XII centralisateur avec une curie toute-puissante, voilà que la feuille de route et les groupes de travail décidés par les bureaux romains peuvent voler en éclats si la base le demande!
Rétrospectivement on voit là une naïveté qui pourrait faire sourire, mais c'est exactement comme pour les engagements sociaux dont nous parlions plus haut: nous, nous connaissons la suite de l'histoire; nos prédécesseurs, non.


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Message Publié : 22 Août 2012 16:17 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 12 Nov 2009 21:20
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il y a un vrai paradoxe à creuser :

Vatican II se veut un moment de rénovation, d'ouverture au monde, d'attention portée aux plus pauvres, aux non catholiques et aux non chrétiens.

L’Église qui est en France adhère avec enthousiasme à cette nouvelle pastorale

50 ans après l’Église s'est indiscutablement :
embourgeoisée (seules les paroisses de centre ville en province ou de l'ouest de Paris sont encore nombreuses et accueillent des jeunes)
marginalisée dans la société (combien d'"enfants baptisés et catéchisés en 1960 et en 2012 ?)

Bref une Église qui pratique avec joie les thèmes de Vatican II et arrive au résultat opposé : se couper des jeunes, des pauvres, des non catholiques !


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Message Publié : 23 Août 2012 8:10 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 19 Fév 2011 17:03
Message(s) : 1140
Et oui...
Ce n'est pas que c'est un paradoxe, c'est qu'il s'agit un échec, comme le pressentait le titre de ce fil. Et votre remarque se confirme par l'inverse également: dans les diocèses, les paroisses où le primat spirituel a été maintenu par rapport au social, les fidèles se sont moins embourgeoisés, les taux de pratique et les vocations se sont mieux tenus. Tout est relatif, bien sûr. Et le lien de causalité reste à démontrer.
Je me mets en mode cynique, mais pas irrespectueux, hein:
On attire pas les mouches avec du vinaigre: pour remplir les églises, ce qu'il faut vendre au gens, c'est du salut éternel, des sacrements et de la résurrection des corps... S'il s'agit de parler social, humanitaire, fraternité civique et paix dans le monde, il y a d'autres structures (partis, associations, syndicats) où l'on peut le faire, mieux et plus à l'aise.

Un sujet sur la réception de Vatican II: viewtopic.php?f=26&t=20508&hilit=vatican+ii


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Message Publié : 23 Août 2012 10:43 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
Message(s) : 5364
Citer :
dans les diocèses, les paroisses où le primat spirituel a été maintenu par rapport au social, les fidèles se sont moins embourgeoisés, les taux de pratique et les vocations se sont mieux tenus


Il y a pas mal de contre-exemples. Mais à vue de nez ce sont des paroisses où le social était quasiment la vocation dès la création.

Citer :
On attire pas les mouches avec du vinaigre: pour remplir les églises, ce qu'il faut vendre au gens, c'est du salut éternel, des sacrements et de la résurrection des corps... S'il s'agit de parler social, humanitaire, fraternité civique et paix dans le monde, il y a d'autres structures (partis, associations, syndicats) où l'on peut le faire, mieux et plus à l'aise.


En effet, c'est cynique, étant donné que la très grande majorité des chrétiens qui ont fait du social l'ont fait non pas pour attirer le chaland comme ils auraient pu se mettre à vendre des disques ou des voitures, mais parce qu'ils s'étaient mis dans la tête que cela faisait partie de leur "mission" de chrétien. Quant au salut éternel et à la résurrection, plus personne n'y croyant, ça n'attire plus personne, et ce depuis bien 60 ans.


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Message Publié : 23 Août 2012 16:14 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 12 Nov 2009 21:20
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Localisation : 13
Cuchlainn a écrit :
[
Quant au salut éternel et à la résurrection, plus personne n'y croyant, ça n'attire plus personne, et ce depuis bien 60 ans.


je suis très étonné de cette affirmation qui laisse complètement de côté les fondements et la sincérité de la Foi de centaines de millions de chrétiens de toutes dénominations ou de musulmans...


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Message Publié : 23 Août 2012 16:57 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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En Europe c'est le cas. Et un grand nombre de messages postés sur ce forum montrent que pas mal d'intervenants sur les topics de ce genre estiment qu'un chrétien occidental actuel est quelqu'un qui adhère à la philosophie vaguement humaniste de l'Eglise catholique, perpétue des rites par folklore, mais ne croit plus un mot de l'existence d'un Dieu le père, d'un paradis, ni d'un fils de Dieu qui serait né d'une vierge et ressuscité, caractéristiques dont nul ne peut nier le caractère biologiquement aberrant.
Je pense à certaines discussions ici d'avant les vacances où des intervenants étaient soulagés d'apprendre que non, même les catholiques déclarés et pratiquants ne croyaient plus réellement à tout ça, en plein XXIe siècle.


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Message Publié : 23 Août 2012 17:47 
Les convictions catholiques ne sont plus ce qu'elles furent ! Statistiques prises sur lepoint.fr :

<< Un Français sur dix croit à la résurrection des morts auprès de Dieu. C'est ce que révèle un sondage* TNS-Sofres pour l'hebdomadaire Pèlerin qui paraîtra jeudi, à la veille de la fête de Pâques qui célèbre, pour les catholiques, la résurrection du Christ. Grande surprise : si 31 % des pratiquants et 57 % des pratiquants réguliers y croient, ils ne sont plus que 13 % pour l'ensemble des catholiques. Ils ne sont d'ailleurs que 19 % à la souhaiter, contre 36 % des pratiquants et 61 % des pratiquants réguliers.

La croyance en la réincarnation progresse parmi les catholiques (21 %), dépassant même la moyenne française (20 %). Au total, 43 % des Français interrogés ne croient à rien, de même que 33 % des catholiques et 65 % des personnes interrogées qui se déclarent sans religion. Toutefois, relève Pèlerin , 6 Français sur 10 espèrent "que la mort n'aura pas le dernier mot".

Dans la religion catholique, la résurrection désigne le passage physique de Jésus-Christ de la mort, suite à sa crucifixion le Vendredi Saint, à la vie, manifestée le matin de Pâques.

* Ce sondage a été réalisé, les 11 et 12 mars 2009, sur un échantillon national de 1.000 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, interrogées en face-à-face à leur domicile.
lepoint.fr >>


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Message Publié : 23 Août 2012 17:55 
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Georges Duby
Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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Localisation : Montrouge
Mais non Cuchlainn il y a encore beaucoup de croyants dans la résurrection et la vierge, les pélerinages sont toujours très fréquentés. Ce qui a faibli c'est la pratique hebdomadaire. La raison n'empêche pas la foi chez ceux qui croient et qui sont une minorité effectivement.
Quand aux sondages, ils sont faits parmi l'ensemble des français dits catholiques, alors évidemment la déchritianisation se voit. Les chiffres seraient différents à la sortie de la messe, au sein des pratiquants.

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