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Message Publié : 05 Fév 2013 16:57 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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Atlante a écrit :
Les îles britanniques ont été sans doute colonisées plus tard par les agriculteurs, et sans doute pas dans les mêmes proportions que le continent.

Je me demandais d'ailleurs si l'on ne pouvait pas lier l'apparition de l'agriculture en Europe et son expansion aux différentes vagues de migrations celtes (qui se sont étalées sur plusieurs milliers d'années). Car, globalement, les migrations sont une constante de l'histoire humaine.


Oui il a fallu a peu près un millenaire pour que le mode de vie neolthique passent des cotes françaises aux iles britanniques et finissent par s'imposer. C'est enorme vu la faible distance. La zone portugal a été assez rétive aussi. la facade maritime de l'europe (sauf l'Espagne atlantique du sud qui est cardiale, et l'europe du Nord dont les mesolithiques se sont acculturés relativement vite) et les iles britanniques sont une specificité de pénétration plus diffcile du mode néolithique.

Faut il lié à cela l’érection des grands monuments mégalithiques atlantiques du Ve millénaire ? dont je me demande s'ils marquent le crepuscule des anciennes cultures mésolithiques , ou au contraire la prise de possession terrtoriale et le developpement demographique des sociétés agro-pastorales issue des migrations du proche Orient ?

Pour les migrations que vous qualifiez de celtes , je n'en connais pas la chronologie. Elles ne sont pas postérieures ? . La pour les migrations proches orientales sur la zone europe , elles vont de - 6500 (dans les balkans) jsuqu' à -3000 je crois . le gros des migrations vers - 5500 ou les agriculteurs proche orientaux (après peut etre un temps d'adaptation de leurs cultures et de leur espèces animales) atteignent les zones d'europe tempérées.


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Message Publié : 05 Fév 2013 19:53 
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Jean Froissart
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En ce qui concerne la culture mégalithique, la lier aux agriculteurs, en tout cas, est assez intéressant, dans la mesure où la pratique des tumulus, des élévations monumentales à caractère religieux et ce genre de chose est observée au Proche Orient précisément à la charnière paléo - néo (même avant pour les tumulus, je crois), avant même la sédentarisation. Après, c'est comme tout, il y a dû y avoir différents courants, des adaptations locales, sans oublier que les vagues migratoires n'ont cessé de se succéder en apportant à chaque fois leurs propres spécificités.


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Message Publié : 05 Fév 2013 19:55 
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Grégoire de Tours
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CNE503 a écrit :
Une question qui me semble importante : pour quelle raison les agriculteurs orientaux seraient venus sans leurs femmes ?

CNE503

Même si les agriculteurs sont venus avec leur(s) femme(s), ils peuvent avoir beaucoup d'autres enfants avec d'autres femmes
alors que les femmes ne peuvent multiplier les grossesses à l'infini.

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"Passa corselet d'or Et luisant haubert, Mit heaume sur sa tête En main prit une épée. Se jeta sur l'épée, Et s'écroula, blessée."
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Message Publié : 05 Fév 2013 20:49 
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Esther, ok, bien pris, mais en ce cas pour quelle raison les lignées matrilinéaires ne témoignent pas de cette origine génétique ?
J'imagine qu'il doit y avoir des raisons biologiques au-delà de ma compréhension limitée du sujet, mais en attendant, on ne trouve pas trace de "matrimoine" génétique, seuls les lignées patrilinéaires originaires du Proche-Orient subsistent.

CNE503

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Message Publié : 05 Fév 2013 21:54 
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Grégoire de Tours
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Localisation : Göbekli Tepe
J'imagine qu'il doit y en avoir, ce ne sont que des tendances.
De toute façon, on raisonne sur des données qui sont loin d'être sûres : c'est ce modèle qu'on privilégie actuellement- lignée paternelle orientale, lignée maternelle européennes ; mais il y a quelques années on pensait que l'apport du Proche-Orient était très limité et, quelques années plus tôt, au contraire, que l'Europe avait été largement colonisée par les agriculteurs du Proche Orient.
C'est une question très complexe et pour le moment on n'est sûr de rien.

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Message Publié : 06 Fév 2013 18:58 
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Grégoire de Tours
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Esther a écrit :
J'imagine qu'il doit y en avoir, ce ne sont que des tendances.
De toute façon, on raisonne sur des données qui sont loin d'être sûres : c'est ce modèle qu'on privilégie actuellement- lignée paternelle orientale, lignée maternelle européennes ; mais il y a quelques années on pensait que l'apport du Proche-Orient était très limité et, quelques années plus tôt, au contraire, que l'Europe avait été largement colonisée par les agriculteurs du Proche Orient.
C'est une question très complexe et pour le moment on n'est sûr de rien.


Si si on est sur de cette tendance lourde lignée paternelle orientale déjà. Pour la lignée maternelle européenne issue des population mesolithique, ça meriterait d'autres etudes et d'autres cas pour la generaliser.
Pour la lignée paternelle orientale on en est sur à cause de l' haplogroupe G2a. un halpogroupe transmis par les père (de type Y) en provenance du proche orient. D'ailleurs 20 des 22 hommes de la treille en sont porteurs et ce haplogroupe qui predomine dans les temps néolithiques lors de ces migrations ( - 5000 à - 3000 pour la pluspart des cas datés de cet haplogroupe trouvé sur les squelettes neolithiques de differents endroits d'europe.
ET un membre de PH soucolline sur un autre forum me faisait remarquer par contre , a juste titre qu' aujourd'hui seulement 10% de la population masculine est porteur de ce gene aujourd'hui dans les populations européennes. Donc affirmer que notre lignage paternel descend des agriculteurs proche orientaux uniquement sur cette etude est faux. C'etait le cas par contre durant la periode neolithique. Mais entre la fin de cette periode , on va dire de - 3000 à nos jours , les hommes européens sont majoritairement porteur de l' haplogroupe R1b.
Conclusion : je ne vois pas comment (mai je ne suis pas specialiste du tout en génétique) cette etude britannique a pu arriver a cette conclusion a partir d l'etude ADN de populations modernes ? Elle aurait plus le faire a partir des squelettes neolthiques par contre mais cette conclusion n'est valable que pour la periode neolithique. Il y a quelque chose qui m'echappe dans cette etude.


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Message Publié : 06 Fév 2013 19:33 
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Jean Froissart
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D'autant que le matériel génétique disponible "d'époque" est assez limité.

Mais, a contrario, et si j'ai bien compris, le matériel génétique actuel, en l'occurrence l'ADN de nos contemporains et nous cantonnés en Europe, démontre que nous descendons principalement des agriculteurs par les hommes et des chasseurs-cueilleurs par les femmes... La conclusion la plus hâtive consiste donc à décréter que les chasseurs-cueilleurs hommes n'ont pas de descendants (ce qui est faux, tout au moins pour certaines zones, comme le démontre l'exemple de l'Homme de Cheddar) et que les femmes des agriculteurs, soit ne les ont pas accompagnés dans leur périple, soit n'ont pas de descendants non plus (ce qui est probablement tout aussi faux). La conclusion la plus probable est en fait que nous descendons majoritairement du schéma agriculteurs - femmes des chasseurs-cueilleurs... mais pas uniquement.

Le fait est que dans un groupe de personnes, la descendance est aléatoire. Sans aller aussi loin, je prendrai un exemple très récent : mes arrière-grands-parents (paix à leur âme). Ils ont eu huit enfants. Aujourd'hui, la totalité de leurs descendants s'élève à un peu plus de six cents personnes. La majorité d'entre elles (environ un tiers) descendent de leur troisième enfant qui a eu à lui tout seul dix enfants, parmi lesquels certains ont engendré des fratries nombreuses. A contrario, leur cinquième enfant n'a eu qu'une fille qui, à son tour, n'a eu qu'un fils, qui lui a deux enfants, tous deux adultes à présent, et qui n'ont pas encore éprouvé la nécessité de se reproduire. Dans cent ans, les probabilités pour que le n°3 de la fratrie se retrouve à la tête d'une descendance extrêmement nombreuse est largement plus élevée que celle concernant la n°5. Si le nombre de descendants total de mes arrière-grands-parents a, mettons, doublé d'ici là, la proportion des descendants du n°3 sera toujours bien plus élevée que ceux de la n°5 qui sera, si elle existe, quasiment infime. Pas de raisons particulières à cela, sinon que certains ont été plus prolifiques que d'autres (les plus prolifiques étant d'ailleurs tous agriculteurs et celle qui a eu le moins d'enfants, une citadine).

Pour en revenir aux agriculteurs et aux chasseurs-cueilleurs, les hypothèses déjà évoquées sont sans doute toutes valables et à envisager au cas par cas, selon les zones. Si nous avons une idée assez précise du mode de vie des agriculteurs, celui des chasseurs-cueilleurs reste assez flou et englobe sans doute des réalités bien différentes. La seule chose dont nous pouvons être à peu près certains est qu'ils menaient un mode de vie "tribal", donc que les choses devaient être assez contrastées d'un clan à l'autre. Et puis, il y a aussi une chose assez simple : un chasseur-cueilleur qui part à la poursuite de gibier peut rester absent assez longtemps (sans compter qu'il peut tout aussi bien ne jamais revenir pour des raisons diverses) ; un agriculteur, en théorie, rentre tous les soirs à la maison. Pour fabriquer des mioches, ça fait tout de même une sacrée différence...


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Message Publié : 06 Fév 2013 20:04 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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Atlante , l'etude en question demontre en effet l'avantage reproductif des agriculteurs proche orientaux sur les chasseurs locaux.
là c'est sur et il y a plein de raisons possibles et legitimes à cela.

Le Dr Patricia Balaresque, auteur principal, déclarait: «Au total, plus de 80% des chromosomes Y des européens viennent de ces agriculteurs. Par opposition, la plupart des lignées génétiques maternelles semblent venir des chasseurs-cueilleurs.

Mais quels chromosomes Y ds européens ont ils pu etudier dans les populations modernes. Certainement pas celui originel de ces premiers griculteurs porteur tres tres largement du G2a . Mais ce n'ets pas le G2a qui a été tracé dans cette etude (parce que aujourd'hui ce n'est plus que 10 % de la population européenne qui le porte.

Le professeur Mark Jobling, qui a conduit l'équipe de recherche, déclarait ainsi: «Nous avons étudié la lignée la plus répandue du chromosome Y en Europe, qui correspond à environ 110 millions d'hommes (note perso : c'ets a dire le R1b): elle montre un gradient régulier du sud-est vers le nord-ouest, atteignant presque les 100% en Irlande. Nous avons étudié la répartition de cette lignée, sa diversité dans les différentes régions d'Europe, et son ancienneté.» Les résultats suggèrent que cette lignée s'est répandue avec l'agriculture, depuis le Proche Orient.

L'intrepretation de ça est eronnée ... ça ne peut pas suggérer ça puisque les premiers agriculteurs orientaux ne sont pas porteur de R1b mais du G2a !
Ils ne peuvent pas arriver a cettte conclusion par le R1b c'ets impossible à mon avis. Ils tirent des conclusions au neolthique sur un support d'etude qui n'est valable qu' apres le neolithique j'ai l'impression !

Même si in fine la conclusion est bonne et correspond a la situation du neolithique européen. J'ai retrouvé la publication d el'etude pour voir ça de plus près:

Journal PLoS Biology:
http://www.plosbiology.org/home.action

Fondation Wellcome Trust:
http://www.wellcome.ac.uk/

Université de Leicester:
http://www2.le.ac.uk/


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Message Publié : 06 Fév 2013 20:21 
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Jules Michelet
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CNE503 a écrit :
Esther, ok, bien pris, mais en ce cas pour quelle raison les lignées matrilinéaires ne témoignent pas de cette origine génétique ?
J'imagine qu'il doit y avoir des raisons biologiques au-delà de ma compréhension limitée du sujet, mais en attendant, on ne trouve pas trace de "matrimoine" génétique, seuls les lignées patrilinéaires originaires du Proche-Orient subsistent.

Après, il peut aussi y'avoir une raison génétique à ce succès matrilinéaire des femmes de chasseurs-cueilleurs. Si celles ci portaient sur leur chromosome X un avantage particulier comme par exemple une résistance à une maladie quelconque ou une fécondité supérieure aux femmes du proche-orient, cela pourrait expliquer qu'à terme l'on retrouve surtout ces gènes de femmes chasseurs-cueilleurs. L'on a par exemple le cas des gènes de persistance de la lactase qui se sont diffusés en Europe assez rapidement. Les porteurs de ces mutations avaient un avantage sur le reste de la population.

mitra13 a écrit :
ET un membre de PH soucolline sur un autre forum me faisait remarquer par contre , a juste titre qu' aujourd'hui seulement 10% de la population masculine est porteur de ce gene aujourd'hui dans les populations européennes. Donc affirmer que notre lignage paternel descend des agriculteurs proche orientaux uniquement sur cette etude est faux. C'etait le cas par contre durant la periode neolithique. Mais entre la fin de cette periode , on va dire de - 3000 à nos jours , les hommes européens sont majoritairement porteur de l' haplogroupe R1b.

Exact. Et l'on ne s'explique toujours pas la rapide diffusion de cet haplogroupe.

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Skipp


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Message Publié : 07 Fév 2013 0:08 
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Grégoire de Tours
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Pour les specialistes j'ai retrouvé l'intégralité de l'etude à l'origine de ce sujet.

http://www.plosbiology.org/article/info ... 00285-g001

Mes craintes se confirment... Ils ont lié la diffusion de l' haplogroupe R1b , tres exactement le R1b1b2 à l'expansion des agriculteurs du neolthique.
Comment ont il pu faire celien : Par une interpolation statistique des cartes des premiers sites néolithiques en europe et de la distribution géographique de cet haplogroupe . et une etude statistique de cette interpolation qui les a convaincu...

"The similarity between the isochron map of Neolithic sites (Figure 1A; [3]) and those of hgR1b1b2 frequency (Figure 1B) and diversity (Figure 1C) is striking. Further support for the association of the expansion of hgR1b1b2 with that of farming comes from a statistical comparison of the variables. The frequency of hgR1b1b2 at different points in Europe is significantly negatively correlated (R2 = 0.390; p = 0.0005) with the dates of local Neolithic sites (Figure 4A)."

En gros avec ces methodes on se demande a quoi ça sert de fouiller... tu calques 2 cartes , tu fais des statistques de correlation et voilà...

Donc excusez moi de le dire un peu brutalement c'est une methode statistique qui ne tient pas compte des decouvertes archéologiques ! Parce leurs belles etudes statistiques s'effrondrent avec les resultats adn des fouilles de sites neolithiques !

Si on suit leurs conclusions le HgR1b1b2 devrait se trouver en majorité dans tous les sites d' agriculteurs neolithiques il n'en ait rien !

http://en.wikipedia.org/wiki/Haplogroup ... 28Y-DNA%29
La majorité de tous les squelettes males d'europe neolithique apprtiennent à l' hapolgroupe G . Rien a voir avec leur R1b1b2 à cette epoque !!

Je trouve ça grave de diffuser des conclusions historiques fausses au mepris de ce que révèle les fouilles archéologiques.

C'est sur que des corrélations frappantes en statistique on peut en trouver à la pelle ... Celle çi a servi a faire un kidnapping "néolithique" sur le R1b sous couvert d'une etude genetique, pour essayer de prouver que le lignage européen vient du néolithique et des agriculteurs proche orientaux...


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Message Publié : 07 Fév 2013 0:53 
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Grégoire de Tours
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Skipp a écrit :

mitra13 a écrit :
ET un membre de PH soucolline sur un autre forum me faisait remarquer par contre , a juste titre qu' aujourd'hui seulement 10% de la population masculine est porteur de ce gene aujourd'hui dans les populations européennes. Donc affirmer que notre lignage paternel descend des agriculteurs proche orientaux uniquement sur cette etude est faux. C'etait le cas par contre durant la periode neolithique. Mais entre la fin de cette periode , on va dire de - 3000 à nos jours , les hommes européens sont majoritairement porteur de l' haplogroupe R1b.

Exact. Et l'on ne s'explique toujours pas la rapide diffusion de cet haplogroupe.


déjà je peux te dire par qui il n'est pas diffusé. On peut faire ça par elimination:
Au neolithique Il n'est pas present dans les populations cardiales du bassin mediterranéen. Il ne l'est pas plus en centre et Nord europe sur les implantations des LBK.

:arrow: Analysis of ancient Y DNA from the remains of populations derived from early Neolithic settlements such as the Mediterranean Cardium and Central and North European LBK settlements have found an absence of males belonging to haplogroup R1b (Haak Wolfang / Marie Lacan)

La diffusion du R1b ne peut arriver à la rigueur qu' à la toute fin du neolithique...
A Kromsdorf (Allemagne) 2 individus males ont été identifié à R1b sur un site néolithique tardif. on peut pas en tirer des conclusions sur sa diffusion. juste qu'il est présent à la fin du neolthique dans cette zone.


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Message Publié : 07 Fév 2013 2:27 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 26 Fév 2011 9:10
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Skipp a écrit :
Et l'on ne s'explique toujours pas la rapide diffusion de cet haplogroupe (R1b).


Et ne compte pas sur les geniticiens pour te l'expliquer de façon fiable lol. je viens de rechercher quels modèles etaient utilisés par eux pour etudier la diffusion en europe. c'est une catastrophe ...


Il y a le modèle dit"Paleolithic" qui assume un debut d'expension il y a ... 21 000 ans . compltement farfelu et en plus ne respectant même pas le taux theorique de durée de mutation.

Il ya le modèle Neolithique avec un expansion commençant il ya 10 500 ans . C'est à dire 2000 ans minimumnavant la premiere preuve archeologique de colonisation de l'europe balkanique par des anatoliens. Et on a vu que ce modele de toute façon n'etait pas bon puisque il y a absence archeologique de ce haplogroupe sur les sites des agriculteurs neolithiques !!

Et le modele récent "post Neolithqiue" qu'ils font debuter il y a 3000 ans ! Alors que R1b1b2 est déjà attesté à la fin du néolthique au Lichtenstein et en Allemagne.

Tu vois un peu la valeur "historique" de leurs brillantes modélisations statistiques et informatiques...sur ce sujet.


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Message Publié : 07 Fév 2013 10:10 
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Jean Froissart
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Inscription : 14 Avr 2006 21:21
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D'où l'intérêt de recouper les sources et les études dans la recherche historico-scientifique. Et de ne pas se baser sur un site ou une zone pour définir un phénomène global.

Les statistiques montrent une chose, l'archéologie en montre une autre. Ce n'est pas forcément contradictoire, mais cela signifie que l'interprétation des stats n'est pas bonne. Malheureusement, leurs auteurs n'ont pas compris que pour avancer une théorie, il fallait s'appuyer sur un faisceau de preuves confluentes, pas sur un résultat mathématique qui, pris tout seul, peut vouloir dire des milliers de choses radicalement différentes. Et ça, oui, c'est inquiétant.

J'ai le bouquin sur les guerres préhistoriques que vous citiez un peu plus haut. Sans défendre cette thèse plus qu'une autre, l'auteur explique tout de même que les villages des agriculteurs, dès le début, sont entourés de palissades à caractère défensif et que les fouilles ont montré une profusion de pointes de flèche le long de ces palissades ainsi que quelques squelettes. Il me semble qu'elle cite un site en Angleterre, mais il doit y en avoir d'autres. On ne dresse pas de murs de défense pour se protéger seulement de la prédation animale (qui ne doit pas être bien inquiétante, même à ces époques reculées), mais plutôt de la prédation humaine. Les affrontements entre sédentaires et "nomades" paraissent presque évidents (différences culturelles, guerres de territoire, ...). Elles existent d'ailleurs encore au Proche Orient durant tout le Néolithique et les débuts de l'Histoire (on peut d'ailleurs se demander si les Hébreux et leurs ancêtres n'ont pas été "persécutés" parce qu'ils étaient itinérants et en marge des populations agricoles, qu'ils ne devaient pas se priver de piller à l'occasion). Cependant, bâtir toute une théorie sur une simple évidence, ce serait un gros raccourci, d'autant qu'à chaque zone ses spécificités.

Sinon, je me disais aussi que ces vagues migratoires successives d'agriculteurs ont dû apporter avec eux des choses pas très sympa sous forme de maladies (infectieuses ou génétiques, ou les deux). Je lisais justement un truc sur le paludisme qui enquiquine l'espèce humaine depuis environ 50 000 ans, avec, tout de même, un plus fort impact sur la survie depuis l'émergence de l'agriculture. La conclusion trop rapide serait que si l'agriculture (et ensuite la sédentarisation) a favorisé la mortalité due au paludisme, les agriculteurs seraient les plus touchés... Sauf qu'à vivre au contact des maladies et des malades, le corps humain finit par développer des défenses immunitaires. En revanche, transporter un germe parmi des populations jusqu'alors isolées, c'est comme transporter une bombe bactériologique. Ça a été le cas avec la Peste Noire de 1348 en Europe ou des maladies telles que la variole transportées par les marins de Christophe Colomb aux Antilles. Ces exemples nettement plus récent ne sont sûrement pas les seuls de l'histoire humaine (seulement les mieux documentés).


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Message Publié : 08 Août 2016 20:02 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 23 Oct 2006 17:09
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Du nouveau sur les groupes d'agriculteurs du croissant fertile et leur expansion en Eurasie, grâce à la génétique des populations :

Un résumé de l'article :
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=15387

Et l'article original dans science :
http://science.sciencemag.org/content/e ... ce.aaf7943

Citer :
Les analyses effectuées par l'équipe ont modifié les idées sur l'héritage génétique des populations modernes d'Eurasie occidentale. Elles semblent désormais descendre de quatre grands groupes: des chasseurs-cueilleurs pour ce qui est aujourd'hui l'Europe de l'Ouest, d'autres chasseurs-cueilleurs pour l'Europe de l'Est, le groupe d'agriculteurs d'Iran, et le groupe d'agriculteurs du Levant.

Le professeur David Reich de la Harvard Medical School, un autre co-auteur de l'étude, commentait: "Nous avons constaté que la population relativement homogène qui occupe aujourd'hui l'Eurasie occidentale, avec l'Europe et le Proche-Orient, était initialement une collection bien structurée de gens aussi différents les uns des autres que le sont aujourd'hui les Européens et les natifs d'Extrême-Orient."

Avec le temps, les populations du Proche-Orient se sont mélangées entre elles et se sont déplacées pour se mélanger avec les habitants des régions voisines, jusqu'à ce que ces groupes initialement distincts deviennent génétiquement très semblables.


Citer :
Ainsi, les chercheurs ont obtenu des informations génomiques de haute qualité à partir de 44 personnes vivant au Proche-Orient il y a 14 000 à 3 400 ans. Il s'agissait de chasseurs-cueilleurs (avant l'avènement de l'agriculture) ainsi que des premiers agriculteurs et de leurs successeurs.

Les chercheurs ont comparé ces génomes entre eux, avec 240 autres génomes anciens déjà étudiés dans les régions voisines, et avec environ 2 600 génomes modernes. Ils ont ainsi constaté que les premières cultures d'agriculteurs du Levant, d'Iran et d'Anatolie étaient génétiquement distinctes. "Il se peut qu'un groupe ait domestiqué les chèvres, qu'un autre ait commencé à cultiver du blé, et qu'ils aient échangé leurs découvertes", suppute Iosif Lazaridis, l'un des chercheurs. "Ces populations différentes ont toutes inventé ou adopté certains aspects de la révolution agricole, et toutes ont prospéré."

Au cours des 5 000 années suivantes, les groupes d'agriculteurs du Proche-Orient se sont mélangés entre eux et avec les chasseurs-cueilleurs en Europe. Dès l'Âge de bronze, les populations avaient des ancêtres de toutes les régions, et ressemblaient largement aux populations actuelles.

Les descendants de chaque groupe d'agriculteurs, alors même qu'ils commençaient à se mélanger, ont contribué au patrimoine génétique d'autres parties du monde. Les agriculteurs du groupe d'Anatolie sont partis vers l'ouest en Europe, ceux du Levant se sont déplacés vers l'Afrique de l'Est, ceux venant d'Iran ou du Caucase sont allés au nord vers la steppe russe, et des descendants des agriculteurs d'Iran et de chasseurs-cueilleurs de la steppe ont migré jusqu'en Asie du Sud.


Citer :
We sequenced Early Neolithic genomes from the Zagros region of Iran (eastern Fertile Crescent), where some of the earliest evidence for farming is found, and identify a previously uncharacterized population that is neither ancestral to the first European farmers nor has contributed significantly to the ancestry of modern Europeans. These people are estimated to have separated from Early Neolithic farmers in Anatolia some 46-77,000 years ago and show affinities to modern day Pakistani and Afghan populations, but particularly to Iranian Zoroastrians.


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Message Publié : 17 Août 2016 16:51 
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Voici la version de "Pour la Science" : http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-l-agriculture-aurait-debute-dans-deux-populations-distinctes-du-moyen-orient-37343.php

Citer :
Il y a environ 10 000 ans, l’homme a inventé une pratique qui a révolutionné son existence : l’agriculture. Cette invention a fait passer des populations entières d’un mode de vie de chasseurs-cueilleurs nomades à celui d’agriculteurs-éleveurs sédentaires, bien plus stable. Opérée pour la première fois dans le Croissant fertile, une région du Moyen-Orient qui dessine un arc entre le sud du Levant et le golfe Persique en passant par la Syrie et l’est de l’Anatolie, l’Iraq et l’Iran, cette transition a atteint le sud de l’Europe durant les 2 000 ans qui ont suivi. Mais comment ce nouveau mode de vie s’est-il propagé vers l’ouest ? Une première étude, menée par une équipe internationale dirigée par le paléogénéticien Joachim Burger, de l’université Johannes Gutenberg à Mayence, avait affirmé que les premiers agriculteurs européens descendaient des tout premiers agriculteurs au monde, originaires des monts Zagros, dans l'Iran actuel. Toutefois, une récente étude menée par la même équipe en collaboration avec l’archéozoologiste Marjan Mashkour, du CNRS et du Muséum national d’histoire naturelle, et le préhistorien Fereidoun Biglari, du Musée national d’Iran, révèle une forte différence génétique entre ces populations, qui ne sont donc pas apparentées.

...

Les résultats montrent une forte différence entre le génome de ces agriculteurs du Zagros et ceux des premiers sédentaires d’Europe, ce qui écarte le scénario de la migration des agriculteurs du Zagros vers la Méditerranée et au delà. Autrement dit, les premiers agriculteurs européens ne sont pas des descendants des agriculteurs du Zagros, mais d'une population d'agriculteurs distincte, en Anatolie orientale. Ce qui signifie aussi qu'il y a eu au moins deux foyers d'agriculture à l'époque, l'un au Zagros, l'autre en Anatolie orientale.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
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