Du nouveau sur les groupes d'agriculteurs du croissant fertile et leur expansion en Eurasie, grâce à la génétique des populations :
Un résumé de l'article :
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=15387Et l'article original dans science :
http://science.sciencemag.org/content/e ... ce.aaf7943Citer :
Les analyses effectuées par l'équipe ont modifié les idées sur l'héritage génétique des populations modernes d'Eurasie occidentale. Elles semblent désormais descendre de quatre grands groupes: des chasseurs-cueilleurs pour ce qui est aujourd'hui l'Europe de l'Ouest, d'autres chasseurs-cueilleurs pour l'Europe de l'Est, le groupe d'agriculteurs d'Iran, et le groupe d'agriculteurs du Levant.
Le professeur David Reich de la Harvard Medical School, un autre co-auteur de l'étude, commentait: "Nous avons constaté que la population relativement homogène qui occupe aujourd'hui l'Eurasie occidentale, avec l'Europe et le Proche-Orient, était initialement une collection bien structurée de gens aussi différents les uns des autres que le sont aujourd'hui les Européens et les natifs d'Extrême-Orient."
Avec le temps, les populations du Proche-Orient se sont mélangées entre elles et se sont déplacées pour se mélanger avec les habitants des régions voisines, jusqu'à ce que ces groupes initialement distincts deviennent génétiquement très semblables.
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Ainsi, les chercheurs ont obtenu des informations génomiques de haute qualité à partir de 44 personnes vivant au Proche-Orient il y a 14 000 à 3 400 ans. Il s'agissait de chasseurs-cueilleurs (avant l'avènement de l'agriculture) ainsi que des premiers agriculteurs et de leurs successeurs.
Les chercheurs ont comparé ces génomes entre eux, avec 240 autres génomes anciens déjà étudiés dans les régions voisines, et avec environ 2 600 génomes modernes. Ils ont ainsi constaté que les premières cultures d'agriculteurs du Levant, d'Iran et d'Anatolie étaient génétiquement distinctes. "Il se peut qu'un groupe ait domestiqué les chèvres, qu'un autre ait commencé à cultiver du blé, et qu'ils aient échangé leurs découvertes", suppute Iosif Lazaridis, l'un des chercheurs. "Ces populations différentes ont toutes inventé ou adopté certains aspects de la révolution agricole, et toutes ont prospéré."
Au cours des 5 000 années suivantes, les groupes d'agriculteurs du Proche-Orient se sont mélangés entre eux et avec les chasseurs-cueilleurs en Europe. Dès l'Âge de bronze, les populations avaient des ancêtres de toutes les régions, et ressemblaient largement aux populations actuelles.
Les descendants de chaque groupe d'agriculteurs, alors même qu'ils commençaient à se mélanger, ont contribué au patrimoine génétique d'autres parties du monde. Les agriculteurs du groupe d'Anatolie sont partis vers l'ouest en Europe, ceux du Levant se sont déplacés vers l'Afrique de l'Est, ceux venant d'Iran ou du Caucase sont allés au nord vers la steppe russe, et des descendants des agriculteurs d'Iran et de chasseurs-cueilleurs de la steppe ont migré jusqu'en Asie du Sud.
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We sequenced Early Neolithic genomes from the Zagros region of Iran (eastern Fertile Crescent), where some of the earliest evidence for farming is found, and identify a previously uncharacterized population that is neither ancestral to the first European farmers nor has contributed significantly to the ancestry of modern Europeans. These people are estimated to have separated from Early Neolithic farmers in Anatolia some 46-77,000 years ago and show affinities to modern day Pakistani and Afghan populations, but particularly to Iranian Zoroastrians.