Tirésias a écrit :
Merci pour vos réponses !
Isatis, vos liens sont forts intéressants . Auriez vous un autre lien à me conseiller sur la chirurgie au moyen age en occident ?
Si ce n'est que le Moyen Age en Occident, c'est tout de même 1000 ans et assez vaste niveau territoires,situation en ville ou la campagne..
Période mérovingienne (qui a le mérite d'avoir des tombes à mobiliers...): une inhumation d'un adulte, amputation de la jambe (au dessus ou au dessous du genou, je ne me rappelle plus), avec formation d'un cal osseux post-amputation notable et muni de sa prothèse.
Le monsieur a donc survécu, un certain temps, après son amputation.
Restes osseux de Gaudelaincourt..
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... m_1_1_2136En France (enfin.. dans la partie qui est devenue "hexagonale" depuis), l'université de Montpellier (aragonaise à l'époque) est assez précoce et bénéficie des échanges nourris avec les arabes et juifs.
L'Université Montpellier 1 est l'héritière directe de l'université médiévale créée le 26 octobre 1289 par la bulle papale « Quia Sapientia » du pape Nicolas IV, des médecins Andalous y ont enseigné. Elle réunit l'école de Médecine fondée en 1220 par le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III, ce qui fait de la Faculté de Médecine de Montpellier la plus ancienne en activité au monde, et l'école de Droit et des Arts dont les premiers statuts furent octroyés en 1242.L’université de Montpellier est le rassemblement de plusieurs écoles d’enseignement supérieur apparues dans le courant du XIIe siècle et attirant des personnes ayant des connaissances médicales de tout le pourtour méditerranéen (communautés chrétiennes, juives et arabes). Parmi elles, l’école de médecine est attestée en 1150 et le seigneur de Montpellier Guilhem VIII promulgue un édit rendant totalement libre libre l'exercice de la pratique de la médecine en 11813. À la même époque l’école de droit est marquée par l’enseignement de Placentin, juriste venu de Bologne. Le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III, accorde une reconnaissance pontificale à l'école de médecine en 1220, rendant caduc l'édit de Guilhem VIII puisque ces statuts donnent à la faculté de Montpellier le monopole de l'enseignement et de la pratique de la médecine. La proximité de la cour pontificale d'Avignon accroît rapidement le rayonnement de l'université. En 1242, l’évêque de Maguelone, chancelier des écoles, confère à l’école des arts libéraux ses premiers statuts. L’université de Montpellier elle-même est créée le 26 octobre 1289 par la bulle papale Quia Sapientia du pape Nicolas IV qui en fait une studium generale c’est-à-dire un centre d’enseignement de toutes les disciplines (médecine, théologie, lettres).
L’école de théologie resta indépendante jusqu’à une décision pontificale de 1421 qui la rattacha à l’école de droit. L’université est relativement indépendante du pape et du roi. Celui-ci ne créé qu’un Collège royal, doté de quatre maîtres de médecine seulement. Elle jouit d’un grand prestige, notamment pour la médecine4, ayant la réputation d’avoir hérité du savoir des Andalous, et accueille des étudiants de toute l’Europe5. L’école des arts déclina dès le XIIIe siècle pour devenir une simple école municipale, dont le recteur était choisi par les consuls de la ville.http://fr.wikipedia.org/wiki/Universit% ... n_.C3.82geEn parallèle, en universités qui dispensent l'étude de la médecine, il y a Salerne et Bologne.
Bien entendu, les connaissances circulent entre elles.
Pour le Moyen Age, il faut retenir que le "médecin" est aussi (et surtout) astrologue...
Ceux qui "touchent" les patients sont les "physiâtres".
Les "barbiers" sont les ancêtres des chirurgiens. (la fusion avec la faculté de médecine est plus tardive et à vitesse variable suivant l'université)
Comme partout: il y a des doués et des.. full incompétents!
Niveaux "soins- thérapie" (l'équivalent de nos médicaments chimiques modernes), cela devient plus subtil...
"Patronne" de la "phytothérapie": Hidegarde von Bingen, moniale en Allemagne, qui n'a pas fait que cela: elle correspondait avec les "Grands" de son époque et a composé des musiques.
Elle a réalisé et écrit la compilation des remèdes de son temps et en Allemagne, comportant: l'alimentation (la santé passe avant tout par l'assiette!), les remèdes qui sont d'origine végétales, animales (ne riez pas: on vend actuellement des cosmétiques à base de bave d'escargot ou de venin de serpent...), minérales, ce y compris la lithothérapie.
Hildegarde n'a rien "inventé" mais a rédigé une encyclopédie.
Pour rappel: les monastères avaient aussi une vocation d'assistance aux personnes en difficultés => de soigner les gens.
=> ils cultivaient leurs plantes médicinales et requéraient l'aide de récolteurs.
Les hôpitaux, tenus par des ecclésiastiques, avaient également leur jardin de plantes médicinales + une apothicaire rie au sein de l'établissement. (voir l'hospice de Beaune, par ex).
Les campagnes avaient leur "herboriste" (savoir transmis de bouche à oreilles) avec les "simples".
NB: il faut s'y connaître, connaître le biotope, récolter, "traiter" (macérations, séchage, etc...): c'est du travail!
Il y avait aussi les rebouteux, pas forcément "charlatans" au demeurant.
En ville, se développe la classe des "apothicaires" qui se retrouve en concurrence avec les "épiciers". Une "épice" peut accommoder un vin ou un plat mais AUSSI être médicinale!
Les différents entre les 2 corporations se situent au niveau des "préparations".
Vers la fin du Moyen Age, le clergé pousse à ce que les apothicaires deviennent "dépendants" des médecins, chargés de prescrire.
La "touche finale" viendra sous Pétain et sa loi restreignant l'exercice de la médecine.
Notons que, au Moyen Age, les professions de médecin, barbier, apothicaire étaient accessibles aux femmes. Cela s'est gâté vers la fin du Moyen Age.
Sinon, un lien vers un forum où sont regroupés un "tas de liens", si vous souhaitez explorer plus large:
http://www.grand-sud-medieval.fr/forum/ ... =15&t=5341