Yongle a écrit :
Cher Isidore,
je ne comprends pas que vous pensiez qu'il faille (toujours dans le cadre de l'Histoire) se cantonner à votre lecture des Textes ; car c'est bien de cela dont il s'agit. En effet, il n'est pas d'une grande nouveauté de rappeler que les traditions d'interprétations – et les mises en application ou non avec l'éventail de possibilités intermédiaires) de la Bible sont loin d'être figées. Vous conviendrez donc avec moi qu'affirmer le contraire est proprement anti scientifique et donc le contraire de l'objectif de ce sujet. Merci de votre confirmation. Ainsi, au bout de vingt-quatre pages peut-être allons-nous pouvoir commencer à réfléchir sur le sujet…
Je ne vois pas où vous voyez ça non plus. Les messages précédents parlaient des textes, mais bon....
Quant au fait que le sujet fait 24 pages, il serait peut-être intéressant d'offrir une synthèse succincte et non orientée des sujets abordés. Car à force d'empiler, rien de ne devient lisible.
Pour mon propre cas, j'ai offert dans les pages précédentes, des pistes qui ont, vu ce que je lis, passablement été squizzées.
Yongle a écrit :
John Tolan, dans son ouvrage qui a fait date les sarrasins explique assez clairement que les chrétiens du septième siècle (je précise que cela est valable avant) disposaient d'un arsenal conceptuel limité en ce qui concerne l'appréhension d'une autre croyance* ; ainsi à leurs yeux le monde religieux se limitait à quatre grandes catégories : eux-mêmes, ceux qu'ils considéraient comme hérétiques, les juifs et les païens. Il a donc fallu à ces derniers intégrer à leur spectre l'islam. À noter que sortis de la catégorie « eux-mêmes » le reste devait être corrigé. Les juifs avaient tué Dieu. Les hérétiques risquaient de contaminer le reste de la chrétienté. Sur les païens, c'est beaucoup plus flou. Ils ont pu être ignorés à certains moments, mais très souvent ont été l'objet d'évangélisation avant persécutions. Mais j'ai beau chercher, je ne trouve pas de justification théologique de ces persécutions. Pour les hérétiques, on en trouve partout (un seul exemple : Saint-Thomas d'Aquin), pour les païens l'interprétation doit exister mais je l'ignore
je me permets de reciter l'intégralité (ou quasi) de votre message pour y répondre plus spéicifiquement. Encore une fois, vous dites les chrétiens, cela sous-entend toute la complexité des situations même à un siècle donné. Est-ce que l'on peut considérer ce schéma valable pour le Proche-Orient avec cette mosaïque de communautés et l'Occident gaulois ?
Est-ce que les nestoriens par exemple avaient une politique très prosélyte envers les païens, quelles relations entretenaient-ils avec les autres communautés chrétiennes non nestoriennes ?
De même, quelles différences de point de vue entre le paysan en Gaule et l'évêque ?
Ensuite, vous cherchez une justification théologique. Mais quelle est la preuve du distingo entre ces catéogries ?
Hérétique, mahométan et païen restent des mécréants, qu'elle que soit la cause de cette mécréance.
Ensuite vous zappez toutes formes d'influence politique dans ces questions, ne vous bornant qu'au théologique. Ce n'est pas si simple. C'est comme chercher uniquement une raison théologique dans la persécution chrétienne sous l'Empire romain.