Citer :
la traite intra-africaine, faite par les royaumes africains : 14 millions de personnes, dont une partie est ensuite revendue à des européens ou des arabes.
Non seulement, il y a eu une traite intra-africaine, mais sans cette traite, la traite atlantique n'aurait pas pu connaître le développement qu'elle a connu car elle fonctionnait essentiellement sur ce schéma: les chefs africains , lorsqu'ils faisaient la guerre à un autre groupe, et s'ils remportaient la victoire sur ce groupe, réduisaient les/certains individus de ce groupe en esclavage.
C'était une conséquence très fréquente des guerres un peu partout dans le monde pendant des millénaires. C'est vrai pour les Africains, pour les Amérindiens, pour les Européens (dans l'Antiquité).
Il y a donc eu une traite (trafic et déplacement) d'esclaves entre groupes africains avant l'arrivée des Européens.
Pour ce qui est des trafiquants d'esclaves européens/américains, ils n'étaient pas très partants-sauf exceptions--pour s'aventurer dans l'intérieur du pays, loin des côtes, pour se procurer des esclaves (dangereux, risques d'être attaqués, pas de connaissance du terrain, maladies etc).
Ils créaient donc des "postes" permanents ou semi permanents en différents points des côtes africaines (on a traité de cette question sur PH). D'où le nom de "côte des esclaves " donné aux côtes du Bénin, Togo, une partie du Nigeria.
Ces postes étaient des points de contact entre les acheteurs et les vendeurs d'esclaves africains (qu'un groupe s'était procuré par la guerre, voire même le kidnapping pur et simple; certaines tribus se débarrassaient aussi de leurs éléments "antisociaux" en les vendant comme esclaves).
Les vendeurs amenaient leur "marchandise" humaine de l'intérieur des terres aux acheteurs européens/américains qui faisaient escale, les européens les payaient, les esclaves étaient parqués dans des cours et bâtiments rudimentaires jusqu'à l'embarquement à bord des navires qui les emmenaient à leur point de destination.
L'esclavage a été une entreprise commerciale dans laquelle les Africains (les chefs) étaient les associés des Européens et leur vendaient des individus des groupes ennemis, voire des membres de leur propre groupe.