deux trois choses, sur ce débat que je prends bien tard.
tyran ou idéaliste? la question ne se pose pas, un tyran est seul à décider, se soustrait à toute autorité, et sa déchéance présuppose un complot (au sein des lieux de residence) ou une révolte de la population (entendu comme combat avec violence d'un groupe important de la population contre l'individu).
Robespierre gouverne au sein de comité, mais surtout, toute décision, tout ordre, même dans les pires moments de la Terreur, doivent être approuvés par la Convention, dont, comme Furet le rappelle, se compose de 600 membres inamovible de septembre 92 à l'été 94. Ilserait dès lors, vain de voir un tyran avec autant de contre-pouvoir en puissance. Thermidor prouve le caractère impossible de la tyrannie.
d'autre part, sur la Vendée, faut-il rappeler que robespierre a déchu de ses fonctions Carrier, commissaire à Nantes, responsable de tres nombreuses répressions. je vous renvoie aux ouvrages de J.C. Martin sur son procès pour comprendre comment il servit les thermidoriens à construire l'image du tyran robespierre.
Un idéaliste, non plus. Si effectivement il etait porté par des idées - d'ailleurs largement partagées - généreuses et bonnes, il voulait les réaliser, ce qui le distingue notoirement de l'idéaliste. l'exemple meme du culte de letre supreme sert à cette regénération. peut etre, l'idee de transformer les hommes parait totalitaire a notre epoque, mais n'est ilpas plus conforme à la raison de vouloir orchestrer un renouveau de lhumanité pour des idées de justices, de bonheur du genre humain que le confort matériel. acculturation dans les deux cas, mais l'une est plus perfide, et moins porteuse.
sinon, maximilien, je suis bien d'accord avec toi sur le constat d'un temps ou les idéaux se perdent et te renvoie à rousseau "un citoyen déclare que m'importe des affaires de l'Etat, il faut le considérer comme mort". malheureusement, il est mort depuis longtemps. il est bien dommage que Robespierre n'est pas plus méditer cet ouvrage extraordinaire (contrat social).
enfin, pour revenir au début du débat, je trouev particulièrement actuel de reconsidérer la constitution de l'anI. pourquoi un executif ne peut etre collégial? aurait on peur de la décision de groupe, prefere-t-on notre monarque, oups président? le fait d'impliquer les citoyens dans les affaires de la cité, serait-il completement dépassé?? je n'espere pas, sinon, autant suprimer la citoyenneté!
tout ceci n'est pas un plaidoyer du personnage si contesté. a titre de clan d'oeil, regardons l'évolution de Gueniffey (pire opposant de robespierre a mon gout): il en faisait un tyran en 1994, maintenant il en fait un fanatique, y a du progres
esperons qu'un jour il se reveille.