Nebuchadnezar a écrit :
Dans cette optique, Ali, en acceptant l'arbitrage pour donner à sa prise de pouvoir l'apparence de la légalité, déçoit ceux qui considèrent cela comme une soumission à l'ordre établi : le pouvoir des vieilles familles mécquoises et lui font payer cher sa trahison.
Ils ont tenté d'assassiner Moawiyah en même temps qu'Ali, mais ne l'ont que blessé. L'assassin d'Ali a proposé à Hassan, fils et héritier d'Ali, d'aller finir le travail avec Moawiyah, en promettant de revenir se livrer au supplice. Hassan a refusé et l'a fait brûler vif de suite (voir Tabari).
Le pouvoir d'Ali était ambigu et donc contesté dès le départ du fait de son attitude peu claire face à la révolte contre son prédécesseur Othman. Les adversaires d'Ali, et d'abord Aïcha, Tal'ha et Zubayr jusqu'à la bataille dite "du Chameau" (premier affrontement sanglant massif entre musulmans et donc grand scandale...), et par la suite Moawiyah, lui reprochaient de s'appuyer sur les meurtriers d'Othman et se posaient en "vengeurs d'Othman".
Quant à l'arbitrage de Siffin, l'explication pratiquement officielle, et plausible, est que les combats étaient tellement meurtriers que si on allait jusqu'au bout, jusqu'à la victoire évidente de l'un ou l'autre camp, les musulmans se seraient retrouvés ensuite en position de faiblesse grave face à leurs ennemis extérieurs, et on y pensait des deux côtés...
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