Jean R a écrit :
Narduccio a écrit :
Je comprend mieux. Les mesures ne peuvent pas être identiques parce qu'elles dépendent de la teneur en Césium du sol et de l'atmosphère à l'endroit où pousse la vigne.
Si je comprends bien ce graphique montre l'évolution sur la région bordelaise. C'est sans doute valable pour les tirs nucléaires mais alors pour l'impact comparé de Tchernobyl ça ne va plus, ou du moins c'est à relativiser. On sait que c'est l'est de la France qui a surtout été concerné (Alsace, Alpes, Corse...) et plus encore l'est de l'Europe.
Sur le même site :
http://www.laradioactivite.com/fr/site/pages/lesretombeesdesbombesatomiques.htmOn y trouve 2 cartes. La première, la situation avant Tchernobyl :
La seconde, la situation après Tchernobyl :
Tchernobyl est arrivé plus de 20 ans après l'arrêt des essais atmosphériques et, en Europe occidentale, nous sommes restés à environ 2 ordres de grandeurs sous les valeurs atteintes en 1962-63. C'est la raison pour laquelle sur les sites qui racontent l'histoire de Tchernobyl on cache ce qui s'est passé avant. Comment voulez-vous prétendre que Tchernobyl est la cause d'une vague de cancers s'il y a eu avant un évènement de plus grande ampleur qui n'aurait pas causé autant de cancers ? Ou alors, il faudrait accepter l'idée que tous les adultes qui ont eu des cancers de la thyroïde en France ont sûrement été contaminés durant leur enfance, plus de 20 ans plus tôt ...
Dans les zones en jaune ou en rouge, sur la seconde carte, les choses ont été différentes et on a du mal a expliquer que le taux de cancers dépend surtout de données qui dépendent de la qualité de vie. Dans les pays riches, peu d'incidence; dans les pays pauvres, de nombreux cas. Vu du pacifique, de l'Amérique ou de l'Oural, l'Alsace, la Corse ou le Bordelais, c'est sensiblement à la même distance.
De plus, il faut bien considérer la différence en terme de nuage radioactif entre une explosion nucléaire et un accident comme celui de Tchernobyl. Plus la température et l'énergie déployée est élevée et plus les éléments sont envoyés haut dans l'atmosphère. Une explosion nucléaire, c'est des millions de degrés au cœur de l'explosion. On a donc des cendres hautement énergétiques, très fines qui vont faire plusieurs fois le tour de la Terre en haute altitude avant de redescendre au sol. Tchernobyl, ce sont des cendres issues d'un incendie, cendres dans lesquelles sont piégés les éléments du cœur, plus du gaz radioactif qui était piégé dans le combustible. Le nuage était donc proche du sol. Il n'a pas parcouru plus de 2000 km. Ce qui fait que la plupart des éléments sont tombés dans des zones très proches de la centrale. Bref, dans le cas des retombées des essais atmosphériques, je ne pense pas qu'il y a de différences significatives entre le Bordelais et l'est de la France. Dans le cas de Tchernobyl, il y en a eu. Mais, elles sont plus faibles qu'on a bien voulu le faire croire. En 1962 les retombées en France étaient de 1070 mBq/l, pour le vin, mais il faudrait obtenir les valeurs en kBq/m2. Peut-être qu'en extrapolant, si on sait la surface nécessaire pour obtenir un litre de vin, puis en tenant compte de la décroissance radioactive ...
En 1986, l'Est de la France reçoit environ de 10 à 20 kBq/m2. Tandis que le reste de la France reçoit moins de 2 kBq/m2. La Criirad avait fait une campagne de mesures au début des années 90 et dans le journal L'Alsace, il était indiqué que la zone la plus radioactive alsacienne avait une valeur de 17000 Bq/m2 (le chiffre parait plus gros quand on n'utilise pas les unités SI) soit 17 kBq/m2. Mais c’était une valeur globale qui tenait aussi compte de la radioactivité naturelle du potassium 40 (cela était marqué dans le corps de l'article pour rassurer les gens qui ne se contentaient pas des titres). Faire des analyses précise coûtait nettement plus cher. Mais, c'est analyses ont été faites par les techniciens des centrales nucléaires à la demande de l'IRSN et du SCPRI du professeur Pelerin.
On ne peut qu'estimer les valeurs atteintes en 1962, on ne peut qu'estimer les valeurs dans les aliments et au bout de la chaine alimentaire. Mais, si j'en juge ce qu'on voit dans le vin, toutes les personnes vivant sur la Terre à cette période ont "bouffé" pas mal de produits contaminés. Faudrait que je pose la question à mon médecin du travail puisqu'il possède une copie de toutes mes antropogammamétries. Mon corps doit être moins radioactif maintenant qu'en 1982 ou qu'en 1987.