Pour la Somme, je ne sais pas, mais en Camargue, il existait les utriculaires dont la chapelle se trouve à St Gabriel et est très ancienne.
Ils se déplaçaient sur des radeaux montés sur des outres, donc ayant un tirant d'eau quasi nul.

Au milieu de ces marais: l'abbaye de Montmajour, également très ancienne (et semi-fortifiée). N'oublions pas que Arles (malgré les moustiques) fût très tôt un centre religieux très important, outre sa place commerciale antérieure aux romains.

Niveau commerce, également très anciens (et ante-romains): Arles se trouve sur la route reliant l'Espagne à l'Italie.
Pour la partie Est du Rhône, cette route passait au pied des Alpilles (jalonnées d'oppida), évitant les marais de Camargue, mais aussi le désert de Crau, ancienne plaine alluviale de la Durance.
Certains oppida ont été occupé dès la Préhistoire, dont les Baux de Provence (cela a été foutu en l'air pour faire de zoulis parkings...). Les Baux comptaient +/- 4000 personnes du temps du Roi René.

J'avoue que j'ignore (parce que je ne me suis pas penchée sur le sujet) quel pouvait être la densité de la population au XIème!

Du côté de Fontvieille, cela fût jusque il y a peu (voir Alphonse Daudet) une région à blé.
Du côté de Mollégès, il y avait des marais mis en valeur par des moniales.

Bonjour Sébastien13, il se trouve que j'ambitionne moi-même d'écrire un roman se passant au XIe siècle dans le sud (et je viens d'Aix en plus )

Je peux donc vous indiquer quelques ouvrages :

Pour la vie au XIe :

- Pognon Edmont, La vie quotidienne en l’an mille
- Mazel Florian, Féodalités, 888-1180
- Barthélemy Dominique, Nouvelle histoire de la France médiévale, Volume 3 : L'Ordre seigneurial, XIe-XIIe siècle
Vous avez aussi la plupart des livres de Georges Duby

Pour la Provence à cette époque :

- Aurell Martin, La Provence au Moyen Age
- Mazel Florian, La Noblesse et l'Église en Provence, fin Xe-début XIVe siècle
- Poly Jean-Pierre, La Provence et la société féodale 879-1166

Cette liste est loin d'être exhaustive mais si c'est pour une histoire courte je suppose que vous n'allez pas forcèment lire 20 ouvrages

Bonne chance pour vos écrits !

Au XIeme on cite les fiévres des marais ,la suette etc...le paludisme est inconnu et sa relation avec les zones humides.Ces zones deviennent aménagées en étangs ,canaux (gros travail des moines).Pas de médecine :la science des arabes s'arréte aux portes de l'Espagne ,celle des romains /gallo romains a disparu avec les grandes invasions des siécles avant.L'essartage conduit à une amélioration de la culture (avec l'utilisation des animaux,apparition du collier pour le cheval).

Cela n'est pas vrai. La médecine médiévale vit sur les acquis antiques : c'est la médecine d’Hippocrate et de Galien.

On a même trouvé une sépulture mérovingienne d'un "médecin" enterré avec sa trousse médicale!

Sinon, niveau "plate, médecine, paléopathologie": http://www.grand-sud-medieval.fr/forum/ ... =15&t=5341
et: http://medecine-ancienne.forumactif.org/forum

sinon: vie quotidienne au MA, en principe plus axée sur le sud: http://www.grand-sud-medieval.fr/forum/ ... m.php?f=15
Là, il faut un peu farfouiller.

Pour les amménagements des marais, les hommes du X ème ont planté des quantités de Saules pour absorber l'eau et stabiliser les terrains. Ils ont aussi utilisé la feuille de saule en infusion qui un trés bon antipyréthique justement pour supporter les fièvre (salix = acides salicilique = aspirine).
Pour le paludisme européen il faut dire aussi que l'agent : Plasmodium vivax n'était pas trés virulent comparé à P falciparum africain, mais il a la particularité de réapparaitre de façon chronique.
Les paysans qui ont asséché les marais des flandres à cette époque devaient ^etre bouffé par le pallus puisqu'on en retrouve jusqu'en 1958 dans les polder. Et le petit age glaciaire qui a suivit le moyen age ne semble pas l'enrayer il y a même une recrudescence liée au dévelloppement du commerce international. Shakespeare en parle dans ses pièces.

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Lietz her heidine man. Obar seo lidan.
Thiot urancono. Manon sundiono.
(Il permit que les païens traversassent la mer, Pour rappeler aux Francs leurs péchés)

Justement on parle du XIe;ce n'est pas les V etVIe du post empire avec ses écoles de médecine (Marseille ,Bordeaux).Beaucoup de pratiques ont été perdues et réapparaitront plus tard grace aux arabes (Averroes fait redécouvrir Hippocrate ,Galien)

Il existe des manuscrits d'Hippocrate datant du IXème siècle, alors, le savoir existait encore. La médecine a été interdite aux clercs que tardivement, au XIIIème siècle, me semble t'il, mais là, c'est de mémoire.

Un p'tit lien pour un manuscrit d'Hippocrate:

http://fondationbodmer.ch/documents/his ... moyen-age/

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Cette interdiction a dû être levée ultérieurement : Rabelais était clerc et médecin.

C'est au deuxième concile de Latran que cette interdiction fut prononcée pour les clercs réguliers. Or, si Rabelais fut bien moine dans un premier temps, il fut sécularisé par la suite.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Je suis d'accord avec Jean-Marc Labat : au XIe siècle, la médecine vit encore sur les "acquis" antiques en matière de médecine. Et cela pendant l'ensemble de la période médiévale, jusqu'au XVe siècle. Il suffit de voir que pendant la peste du XIVe siècle, par exemple, la théorie des humeurs hippocratique est encore en cours.