Yongle a écrit :
Ici non plus, on n'y parle pas de traduction
Ce qui n'est pas le cas de l’École des Perses à Edesse.
C’est à cette école, dés le III jusqu’à la fin du V siècle (mais plus vers la fin qu’en ses débuts), que beaucoup d'ouvrages antiques (de médecine, de philosophie, de sciences naturelles et ésotériques) ont été traduits du grec en syriaques … il semblerait que c’est le philosophe syrien Probus qui soit le premier traducteur d'oeuvres grecques (notamment : les Premiers Analytiques d’Aristote) en syriaque dont le nom nous soit parvenu … d’autres suivront comme : Koumi, Ibas (évêque d’Edesse en 435-457) et bien d’autres après la fermeture de l’école mais en d’autres endroits qu’à Edesse … car c’est le VI siècle qui marquera en qcqsorte l’apogée de la littérature syriaque … même si certains écrits relatent des fait antérieurs à cette époque (par ex : la Chronique d’Edesse etc etc).
C’est une véritable « tradition » avec filiation de maîtres à élèves qui s’instaura … tant dans l’utilisation du syriaque comme langue littéraire que dans l’étude de certaines disciplines (Théologie, Philosophie, Logique, Grammaire voire dans une moindre mesure les Sciences exactes)
A partir de là Edesse et son « école » sera le centre d’une culture qui s’exprimera surtout dans la langue syriaque (nous trouvons qcq inscriptions funéraires qui subsistent à cette époque en : hébreu, grec et palmyrénien) … et qui sera appelé à devenir l’instrument de diffusion du Christianisme en Asie Centrale et en Chine avant donc les Jésuites et les Lazaristes.
Cordialement, Epsilon