cush a écrit :
Je ne comprends pas, vous voulez dire que la diffusion de ce doc à l'école et à vos neveux en particulier susciterait des réactions chez leurs parents?
Très certainement. Ce genre de chose est inimaginable. Ceci se verra en temps et en heure via le support du professeur et je peux vous dire que les supports sont bien regardés par les parents. Ce n'est pas un cas isolé, je puis vous l'assurer. Il semble que leur tissu relationnel fonctionne ainsi ; est-ce le cursus universitaire (ILERI-ESIT-Ecole Diplomatique de Madrid, International ESA etc.), je l'ignore. Il semble plutôt que les parents s'investissent dans la qualité de parcours de leurs enfants et se tournent vers les langues étrangères, les échanges internationaux. Les enfants ont été imprégnés petits. L'histoire ne semble pas une priorité surtout si elle peut initier un ressenti quel qu'il soit, ce qui est fréquent chez les enfants. Regardez l'analyse de la Révolution française sur le net anglais, comme quoi chacun voit les choses à son aulne.
Lorsque je croise de manière récurrente les mots "perfide Albion" employés sur des forums d'histoire par des personnes dont l'aboutissement est le professorat, je m'interroge quant au "mémoriel" et à ce que sera l'orientation des cours concernant par exemple l'Empire...
Adulith a écrit :
N'est-ce pas ce que font les professeurs de littérature lorsqu'ils décident d'analyser certains passages plutôt que d'autres? N'est-ce pas ce que font les professeurs d'histoire lorsque, dans le cadre du programme, ils insistent plus sur tel ou tel phénomène?
Exactement et c'est justement pour ceci que les parents sont vigilants.
Les supports de littérature -pour ma génération- étaient les "Lagarde & Michard". Nous avons été overdosés de Zola. Si l'on prend le tome concernant le XXème siècle : vous n'avez qu'un texte de Céline, très soft. L'écrivain ne fut pas même abordé et pourtant il est incontournable par son style innovant. Il y avait donc une volonté d'orientation dont nous étions bien ignorants car le clairon Liberté, Egalité, Fraternité recouvrait tout. La grande majorité marchant au son.
Citer :
C'est aussi ce que font tous les historiens dans leur travail au quotidien.
Les professeurs d'histoire ne sont pas des historiens. Et chez les historiens certains sujets font débat, il existe donc une ligne laissée à l'interprétation personnelle.
Duc de Raguse a écrit :
Je ne vois pas trop en quoi un enseignant serait disqualifié pour faire ce que son travail le conduit à faire ou pensez-vous qu'on va mettre des classes 5 heures de suite devant l'intégralité du documentaire ?
C'est son devoir, au contraire, de conserver ce qu'il y a de mieux dans ces images et de les expliquer à ses élèves.
Je n'ai pas employé le participe "disqualifié", ceci n'est pas de son domaine, c'est tout. Quid de l'impact de certaines images sur certains "gamins" ? Sur quels critères "sélectionner" -le mot prend toute son importance- les passages ? etc. Il existe un support bouquin et les profs se plaignent tout le temps de ne pouvoir "boucler les programmes", ce n'est pas la peine d'en rajouter. Maintenant si le but est de toucher la sensibilité, d'impacter ou de faire entrer un message via l'élève dans les familles, je ne pense pas que ce soit le rôle d'un professeur. Je connais des enseignants d'histoire et je viens d'échanger : ceci semble totalement hors propos. Le problème est toujours le même : où faire les coupures sans que ceci oscille entre un film de violence et... chaque parent pourra donner ses arguments. Des remontées au rectorat sont anticipées, l'éthique est aussi évoquée. A quand les profs d'histoire/historiens de facto ?