Alain.g a écrit :
Nebuchadnezar a écrit :
Moi, ce qui me choque, c'est qu'une patricienne prenne un esclave sexuel. Je ne sais pas si la liberté de mœurs des citoyens romains était aussi le lot des citoyennes.
Il y a de nombreux exemples de femmes utilisant des esclaves comme amant, comme dans le satyricon avec les confidences de Trimalcion (il "servait" aussi l'épouse) ou ces femmes nobles qui rendaient visite à des gladiateurs dans leur logement. Là c'est un peu plus, mais quand on sait que l'achat de jeunes esclaves à des fins sexuelles était courante à Rome dans la gente masculine et que les femmes avaient atteint un grand degré de liberté, parfois femmes d'affaires devenues très riches, on doit pouvoir franchir le pas, avec peut-être un siècle d'avance.
Les exemples littéraires comme le Satyricon sont précisément des satires, c'est-à-dire que ce sont des exemples hors normes, déviants. Que les esclaves masculins aient pu servir d'esclaves sexuels pour leur maîtresse, si celle-ci est veuve et n'est plus sous la puissance de son mari, c'est tout à fait probable ; mais de manière si ouvertement affichée que dans la série, j'ai du mal à y croire.
jovien a écrit :
3° Dans la famille du centurion.
- Il a donné une esclave à sa femme. Mais une esclave, on doit la nourrir. Un esclave à l'époque, c'est probablement un peu comme un cheval maintenant : ça ne coûte pas tellement cher à l'achat, mais ça revient cher à l'entretien.
Je dirais que c'est l'inverse. Un esclave adulte de qualité, ça coûte très cher à l'achat ; c'est hors de portée de beaucoup de monde. L'entretien est certes coûteux, mais beaucoup plus accessible pour une famille de la plèbe moyenne de Rome comme celle de Vorenus - famille qui bénéficie bien sûr des distributions gratuites de blé instaurées par Caius Gracchus. Donc ce cadeau, pour le coup, me paraît vraiment crédible!
Citer :
- Ce centurion, pétri de principes, très pieux, il songe à prendre comme profession celle de marchand d'esclaves : cela ne pose aucun problème de conscience.
Je suis d'accord : ça ne devait pas être si bien vu que ça.
Citer :
- A propos d'adultes devenus esclaves (dont j'ai oublié si ce sont des hommes ou des femmes), il dit qu'ils ne sont pas "dressés" (si bien qu'il vaut mieux prendre un enfant, ou Unetelle, j'ai oublié).
C'est vrai qu'on préfère les esclaves nés à la maison, réputés plus fiables, que ceux achetés adultes.
Mais acheter un esclave enfant, c'est un gros risque, à cause de la mortalité infantile. Il ne sera rentable que dans longtemps.
jovien a écrit :
L'esclave de Pompée qui a le nom de son maître tatoué sur le crâne, on se demande pourquoi ça n'était pas généralisé.
Ca me paraît bizarre. A-t-on vraiment des témoignages de cette pratique? Les esclaves, par définition, peuvent être vendus et changer de propriétaire ; or le tatouage ne part pas. De même un esclave domestique et proche du maître, comme celui de Pompée dans la série, a vocation à être affranchi.
En revanche, ce qui est bien attesté, ce sont les colliers d'esclave avec écrit "j'appartiens à un tel, je suis en fuite, ramène-moi à telle adresse".