pourquoi le protestantisme est resté minoritaire en France ?

Peut-être parce que beaucoup de protestants ont fuit la France, se sont convertis ou ont été tués aux environs de 1685 ?...

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Celui qui est prêt à sacrifier un peu de liberté pour obtenir un peu plus de sécurité ne mérite vraiment ni l'une, ni l'autre. (Benjamin Franklin)

Parce que le Roi est demeuré catholique. Quand un roi protestant est arrivé sur le trône, les positions étaient déjà radicalisées. Le principe Cujus regio, ejus religio comme quoi le peuple suit la religion du prince s'est appliqué.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Il y a un grand nombre de facteurs qui expliquent que les protestants soient restés minoritaires en France (environ 10% de la population en 1562, point culminant du protestantisme français).

1) les persécutions

2) les facteurs religieux

a- le protestantisme qui se diffuse en France dans les années 1550 est le calvinisme, une religion plutôt sectaire, intransigeante et puritaine.
Autrement dit, un grand nombre de personne qui ont quitté le catholicisme, se sont rendus compte après coup, que le protestantisme n'était pas mieux et sont donc revenus à leur religion d'origine. On constate ce mouvement après la 1ère guerre de religion (1562-1563). De 1559 à 1562, beaucoup de nobles étaient dans l'entre-deux. Cette position approximative entre les deux religions diminue après la 1ère guerre. D'autant que le calvinisme se durcit de plus en plus. On assiste à une homogénéisation des églises protestantes, sur le modèle moral proposé par Calvin, au détriment des tendances modérées que défendaient des personnalités comme Coligny ou Pierre Ramus.

b- la réforme de l’Église catholique (surtout à partir des années 1580) qui offre un cadre de spiritualité plus sûr de lui et plus attirant. Le catholicisme connaît ainsi au XVIIe siècle une sorte d'âge d'or.

3) les facteurs sociaux

L'intégration sociale --> processus classique qui se retrouve dans toutes les sociétés et à toutes les époques, lorsque de petites minorités finissent par se mouler et disparaître dans les pratiques sociales de la majorité. La cour de Louis XIII puis celle de Louis XIV ont ainsi fait fondre la présence des protestants à la cour...

donc le concile de trente a permit le retour de protestants à la fois catholiques

Il y a plusieurs phases dans la Réforme en France. Une question qui est contenue dans votre question, est pourquoi Calvin et pas Luther ? et ensuite, pourquoi le Calvinisme ne prend pas ?

Pour la première partie, j'espère que d'autres contribueront.

Pour la seconde, qu'aurait-il fallu pour le Calvinisme devint majoritaire en France ? Une modification de la constitution, c'est à dire de ce corpus de lois non écrites qui contraignait le roi de France; l'une d'entre elles était son engagement à défendre la foi catholique comme fils aîné de l'Eglise. Et dans ce cas, les phénomènes de fidélité et de distributions de bénéfices auraient poussé les nobles intermédiaires à se convertir plus massivement.

L'autre question qui aurait pu se poser est pourquoi le royaume de France n'a pas explosé sous la pression des guerres confessionnelles, et là on ne peut qu'admirer le travail d'Henri IV et des "politiques". D'autant plus que le Midi de la France avaient tous les éléments pour une sécession.

On peut dire que c'est l'Affaire des placards qui a fait tourné le dos de la monarchie à la réforme protestante ?

Non, si par ''tourner le dos'', on sous-entend qu'il n'y ait plus de dialogue entre la monarchie et les protestants. Or sous le gouvernement de Catherine de Médicis, en dehors des périodes de guerre, la monarchie dialogue régulièrement avec les protestants.

D'ailleurs, l'âge d'or des relations entre la monarchie et le protestantisme a lieu entre 1560 et 1562. La monarchie tente de trouver une solution au conflit religieux en s'accordant avec les protestants : colloque de Poissy, Edit de Janvier.
A cette époque, la reine Catherine est fortement influencée par ses amies qui sont favorables à la Réforme (Savoie, Montpensier et Uzès). Au conseil royal, elle est entourée d'évêques qui sont favorables à la Réforme (Marillac, Morvillers et surtout Montluc). A cette époque, le pape et le roi d'Espagne considèrent la France comme perdue et les diplomates européens ergotent pour savoir si la reine Catherine va se convertir et entrainer la monarchie française dans le giron protestant.