Si c'est bien ce vitrail...
Je ne le connais pas particulièrement, et il faudrait le considérer dans son contexte, car il semble faire partie d'un ensemble plus large de représentations similaires, qui doivent faire sens tout ensemble. Vérifier aussi, comme l'a dit quelqu'un précédemment, que ce n'est pas une restauration XIXe, car la rosace a été très largement refaite par Viollet le Duc.
Voici ce que dit l'excellent guide iconographique de Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, La Bible et les saints, Flammarion, 1994, sur le phénix : - le phénix est né dans l'imagination humaine de manière très ancienne : déjà mentionné par Hésiode au VIIIe siècle BC. - Il y a peut-être un lien entre le phénix et la vénération du soleil en Egypte antique (plumage éclatant). - présent dans les monnaies romaines, symbolise l'éternel retour. - Aux IIe-IIIe, le Physiologus explique que tous les 500 ans, le phénix, originaire d'Inde, vole vers les cèdres du liban où il imprègne ses ailes du parfum des cèdres, puis se rend en Egypte, et apparaît à un prêtre d'Heliopolis. Il est alors consumé par le feu sur l'autel du Dieu solaire et, au bout de trois jours (tiens tiens tiens...) un ver ou un oisillon sort de la cendre et le phénix renaît. Le texte fait évidemment la relation entre résurrection du phénix et résurrection du Christ, et est repris dans tous les bestiaires médiévaux. On le trouve dès le IIIe siècle dans une fresque de la catacombe de Priscille à Rome, et il incarne alors la résurrection des morts.
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