Les langues de la période moyen-iranien s'écrivaient à l'aide d'abjads. Origine araméenne, comme précisé par calame.
Le moyen-perse, le parthe, le sogdien et le chorasmien étaient dotés de tels alphabets. La lecture en est extrêmement fastidieuse du fait des nombreuses ambiguités de ces systèmes d'écritures (il faut souvent "deviner" le mot que l'on a sous les yeux). Sans parler des logogrammes empruntés directement à l'araméen. Petite anecdote amusante: le nom d'Ahriman était écrit à l'envers en signe de mépris
L'orthographe était aussi souvent très archaïsante.
D'ailleurs, il est utile de mentionner que le moyen-perse a connu une diglossie importante. La langue littéraire a été figée, tandis que la langue parlée continuait d'évoluer. Si bien que Gilbert Lazard avance qu'au tournant du VIIe siècle le moyen-perse n'était plus utilisé dans les communications orales à la cour sassanide et subsistait uniquement à l'écrit. La langue que l'administration sassanide employait dans sa gestion courante aurait dès lors été le "dari", qui n'est autre que le persan moderne dans sa plus tendre enfance.
Les missionnaires manichéens avaient aussi mis au point leurs propres alphabets d'inspiration araméenne. Plus simples et plus phonétiques, ces écritures notaient sans doute plus fidèlement les langues telles qu'elles étaient parlées.
On doit aussi citer l'alphabet avestique, qui a été mis au point pour noter la langue liturgique du zoroastrisme. Les commentaires des textes religieux en moyen-perse étaient rédigés dans une variente de cet alphabet appelée le pazend.
Enfin, à l'est le bactrien s'écrivait à l'aide d'un alphabet dérivé du grec...
Et pour être complet dans le domaine sassanide, il faudrait aussi s'intéresser à l'arménien et l'albanais du Caucase...