Bonjour,petites questions sur la monnaie bimétallique ...
La monnaie bimétallique,c'est généralement de l'argent et de l'or .
Il y a un taux de change entre l'un et l'autre,dans un sens et dans l'autre ..
http://fr.wikipedia.org/wiki/MonnaieLa monnaie est l'instrument de paiement en vigueur en un lieu et à une époque donnée :
La monnaie est censée remplir trois fonctions principales :
- intermédiaire dans les échanges : la capacité d’éteindre les dettes et les obligations, notamment fiscales, constitue le « pouvoir libératoire » de la monnaie.
- réserve de valeur ;
- unité de compte pour le calcul économique ou la comptabilité ;
En pratique ces fonctions peuvent être assurées par différentes monnaies en circulation simultanée. En France par exemple, avant la mise en circulation du Franc Germinal, l'unité de compte est la livre tournois alors que toutes sortes de monnaies (écu, florin, etc.) non seulement servent aux transactions mais sont employées pour constituer des réserves.
Une monnaie se caractérise par la confiance qu’ont ses utilisateurs dans la persistance de sa valeur et de sa capacité à servir de moyen d'échange. Elle a donc des dimensions sociales, politiques, psychologiques, juridiques et économiques. En période de troubles, de perte de confiance, une monnaie de nécessité peut apparaître.
La monnaie a pris au cours de l'histoire les formes les plus diverses : bœuf, sel, nacre, ambre, métal, papier, etc. Après une très longue période où l'or et l'argent (et divers métaux) en ont été les supports privilégiés, la monnaie est aujourd'hui presque entièrement dématérialisée et circule majoritairement sous des formes scripturales, notamment sur support électronique.
Chaque monnaie est définie, sous le nom de devise, pour une zone monétaire donnée (le plus souvent un État). Elle y prend la forme de dépôts, de billets de banque et de pièces de monnaie, dites aussi monnaie divisionnaire. Les devises s'échangent entre elles dans le cadre du système monétaire international.
http://www.universalis.fr/encyclopedie/ ... de-compte/MONNAIE DE COMPTE
Complètement tombé en désuétude de nos jours, le système de la monnaie de compte est la base de la pratique monétaire médiévale ; déjà esquissé à l'époque des grandes invasions, il s'est prolongé jusqu'à la réforme monétaire de la Révolution française. Dans ce système, les deux fonctions essentielles de la monnaie, comme mesure des valeurs et comme moyen de paiement, sont séparées l'une de l'autre. Ce divorce des deux fonctions de la monnaie, imposé à l'origine par la raréfaction des espèces métalliques, est si bien entré dans la mentalité médiévale qu'il s'est maintenu quand les conditions qui l'avaient créé ont disparu. On retrouve une première trace de la monnaie de compte au VIe siècle, dans la loi salique, à propos du tarif des amendes. Sans doute, à l'origine, les Francs Saliens calculaient les compositions non en monnaie, mais en denrées (chevaux, bœufs, pièces d'étoffe), suivant un système dont on retrouve encore des traces à l'époque historique chez les Francs Ripuaires et chez les Frisons. L'habitude fut prise, sous l'influence romaine, de compter ces amendes en deniers, puis en sous : il ne s'agit pas d'espèces monétaires, extrêmement rares à ces époques, mais de moyen d'évaluation, d'échelle de valeurs. La preuve en est l'équivalence existant, à partir du VIe siècle, dans la coutume : un sou = quarante deniers. Si le sou d'or existe bien, plutôt sous la forme d'un demi-sou ou d'un tiers de sou, par suite de la raréfaction du métal, il comporte de moins en moins d'or, et ne doit donc point représenter une valeur constante ; quant au denier, il n'existe pas. Le rapport 1 sou = 40 deniers n'exprime donc pas une équivalence réelle des deux espèces monétaires, mais sans doute simplement le rapport de valeur approximatif de l'or et de l'argent.
La réforme carolingienne vint mettre un terme à cette pratique, sans doute fort incommode, en fixant un nouveau rapport entre l'or et l'argent et en unifiant les frappes monétaires.
Système monétaire de l'Ancien Régime
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8 ... %C3%A9gimeMonnaie de compte et monnaie de règlement
Sous l’Ancien Régime, le système monétaire se basait sur deux séries d'unités :
1) Les trois unités dites de compte, abstraites, qui servaient à exprimer une valeur et à compter : livre, sou, denier.
2) Les unités dites de règlement, concrètes, servaient à nommer les pièces de monnaie, frappées par les ateliers autorisés et utilisées pour les échanges : le louis, l'écu, le liard,…
Ce double système d'unités contraignait à des conversions continuelles et s'avérait complexe pour une population majoritairement analphabète.
1) Les unités de compte
étaient la livre, le sou et le denier. La livre vaut 20 sous ou 240 deniers.
Livre Sou Denier
Livre (£) 1 20 240
Sou (S) 1/ 20 1 12
Denier (d) 1/ 240 1/ 12 1
Les livres
Comme la livre était définie par rapport à un poids de métal dans lequel étaient taillés un certain nombre de flans destinés à la frappe mais que les poids et mesures n'étaient pas uniformes dans le royaume, le système de compte était alourdi par l'existence de deux livres différentes, de poids différents et donc de valeurs différentes. Le terme générique de livre fut donc rapidement flanqué d'un adjectif géographique indiquant l'unité de masse de référence. Deux livres surtout se sont imposées durant l'Ancien régime : la livre parisis (lp) et la livre tournois (lt). Ce n'est qu'en 1667 que la livre parisis sera définitivement supprimée et, à partir de 1720, toute ambigüité ayant disparu, la livre tournois peut se laisser appeler simplement la livre. Entre temps, à chacune de ces deux livres, correspondait le sou et le denier correspondants. Le rapport de valeurs était identique (une livre valant toujours 20 sous et un sou, 12 deniers), mais la valeur était différente parce que la quantité de métal initial était différente. On doit donc parler de sou parisis (sp), de denier tournois (dt),… et tenir compte de conversions supplémentaires.
1 livre parisis = 5/4 livre tournois
1,25 livre tournois = 1 livre parisis
Comme une livre vaut 20 sous, 1 livre parisis vaut (5 / 4) X 20 sous tournois, soit 25 sous tournois.
2) Les unités de règlement
étaient les pièces de monnaie physiques qui circulaient de main en main pour le règlement des transactions.
Concrètement, le Roi définit un type de monnaie avec une équivalence – immuable – en monnaie de compte. Le liard, par exemple, est créé en 1654 et défini comme valant 3 deniers. D'autres types monétaires sont créés de même qui se différencient par leur contre-valeur : les écus, liards, louis, les gros tournois, les gros blancs, les francs,… Les noms portés par ces unités monétaires dérivent parfois des noms des unités de masse utilisés à l'époque, telles le gros ou la maille.
À partir de cette définition, le Roi autorise un ou plusieurs ateliers à frapper des pièces, à Paris et en province.
Ces pièces ne portent aucune valeur faciale ; elles valent le poids du métal qui les compose. Le Roi fait fluctuer la valeur de l'argent (politique monétaire) en modifiant le poids des pièces ou leur métal et les motifs qu'elles représentent. Concrètement, les pièces nouvelles étaient généralement frappées, avec un nouveau motif, dans le métal refondu des anciennes.
Ainsi, pour un même type monétaire (écu, liard, louis,…), il existe plusieurs pièces différentes. Un écu, par exemple, vaudra toujours trois livres, mais il se frappe en or au XIIIe siècle et en argent (écu blanc) au XVIe siècle. De même, au XVIIIe siècle, l'écu en argent se décline en plusieurs pièces :
l'écu vertugadin (1715) d'un poids théorique de 30,594 g ;
l'écu de Navarre (1718) de 24,475 g ;
l'écu aux 8 L (1721), de 23,590 g.
Système duodécimal
Le système, souvent présenté comme duodécimal, ne l'était donc que partiellement, puisqu'une livre vaut 20 sous. L'intérêt majeur était de travailler à partir du nombre 240, dit hautement composé, c'est-à-dire aisément divisible.
L'idée d'un tel système remonte à 781, sous le règne de Charlemagne, et se maintiendra à travers tout l’Ancien Régime pendant plus d’un millénaire, jusqu’au 18 germinal an III, où un nouveau système d’unités de compte plus simple car fondé sur le système décimal, sera défini. Il survivra même jusqu'aux années 1970 dans sa version anglaise.
La période de transition monétaire va prendre 10 à 15 ans et s’étaler du Directoire au premier Empire (1795-1810).
Les décrets des 18 Germinal An III et 28 Thermidor An III ont établi la décimalisation du système monétaire (1 Franc = 100 centièmes) et le cours légal du franc à 4,5 grammes d'argent pur.
La Loi du 25 germinal an IV définit le taux de conversion monétaire entre le franc et la livre tournois en donnant une légère plus-value au franc afin de tenir compte du frai et de la tolérance de fabrication des monnaies royales apportées à l'échange.
101 livres tournois + 5 sols tournois = 100 Francs. Soit un taux livre tournois/ franc de 1,0125 : 1
Toutefois, une tolérance fut admise pour la conversion des espèces métalliques du 3 deniers au 30 sols. Ainsi, les espèces de 3 deniers furent converties au cours de 1,25 centime de franc (au lieu d’un cours théorique légal de 1,23 centime de franc).
Les décrets des 29 Vendémiaire An VII et 17 Floréal An VII ont rendu obligatoires l’établissement des comptes et l’exécution des paiements en francs.
La Loi du 7 germinal an XI décida la refonte générale des monnaies d’ancien régime et leur remplacement par les nouvelles monnaies napoléoniennes. Le poids du franc en or était fixé à 290,3225 milligrammes d'or fin. Le poids en argent restait celui fixé en 1795 (4,5 g d'argent fin). Soit un ratio argent/or de 15,5/1 environ.
le décret impérial du 18 aout 1810 égalisait les valeurs du franc et de la livre tournois afin d'achever la transition d'un système à l'autre, ralentie par la complexité du taux de conversion retenu.
Par extraordinaire, le cours du franc à cheval de Jean II de France (dit « le bon »), qui avait été fixé à 1 livre tournois en 1360, sera finalement le taux de conversion retenu 450 ans plus tard.