Oliviert a écrit :
mais presque personne ne se demande quel est le coût et l'utilité des militaires en tenue de camouflage et armés qui patrouillent dans le métro.
Pourquoi pensez-vous que le plan Vigipirate n'est pas à son seuil d'alerte maximal sur l'ensemble du territoire français ? Parce que des gens se posent ce type de question.
Pour le reste, on constate que dans divers pays européens, il y avait au XIXème siècle et au début du XXème pas mal de ces petits boulots. Les politiques de rigueur budgétaire les ont souvent supprimés et souvent à la demande des contribuables. En fait, ce fut souvent lors des périodes de plein-emploi : on avait besoin de main-d’œuvre dans l'industrie et les utilisateurs surent se passer de ces "aides". On trouve facilement des cartes-postales ou des photos où l'on voit que dans de nombreux services de transports, il y avait un chauffeur et un contrôleur par bus. Actuellement, le chauffeur fait aussi contrôleur. Il y avait à certains endroits des guérites de ventes des billets. Toutes remplacées par des bornes de distribution. On peut multiplier les exemples, mais ces petits boulots ont disparus quand la main-d’œuvre s'est raréfiée et que son prix a augmenté.
Certains dirigeants ont proposé de restaurer ces petits travaux pour que les chômeurs puissent avoir un emploi. Mais, de nombreux psychologues ont aussi mis en avant le fait que les gens ne vivent pas bien le sentiment de faire un travail inutile. Et nous ne sommes plus dans une société de classe où certains pouvaient se contenter de faire un simple boulot tel que contrôleur dans un bus et d'avoir l'impression d'être utile. Aujourd'hui, on sait que des machines très économiques font se boulot très bien.
J'ai lu, il y a quelques années, une étude sur le mal-être des conducteurs de métros. Dans la plupart des pays qui ont des métros et où il y a encore des conducteurs, le rôle de ceux-ci est très limité grâce à l'automatisation des machines. Dans les faits, leur utilité tient surtout dans le fait qu'ils sauraient activer plus vite un freinage d'urgence dans le cas où quelqu'un se jette sur la voie. Et, cela, les conducteurs l'ont très bien compris et ils vivent très mal cette situation où on leur demande de rester assis un certain nombre d'heure, en scrutant des signaux et en regardant les automatismes les respecter, et en scrutant, à chaque entrée de station la foule en essayant de deviner s'il n'y a pas quelqu'un qui est en train de prendre son élan pour sauter sur les voies ... On pourrait penser qu'ils devraient être heureux de faire un boulot où il n'y a rien à faire, ou si peu. Ce n'est pas le cas.