Elgor a écrit :
cush a écrit :
On devrait faire attention à ces expressions "sauvagerie du front de l'est" si on ne précise pas qui (ou ce qui) est à l'origine de cette sauvagerie: le nazisme et par voie de conséquence la Wehrmacht.
rajoutez y le fait que l'URSS n'avait pas signé la convention de Genève, que le NKVD était partout, et qu'il ne se gênait pas pour commettre des crimes ( voir le massacre de Katyn )
D'après Philippe Masson, Staline craignait par dessus tout les capitulations en masse et a donné des consignes dès le début pour "durcir" la guerre. C'est ainsi que les troupes allemandes qui avançaient ont souvent trouvé des corps d'aviateurs ayant sauté en parachute, ou de soldats allemands égarés, sauvagement torturés par le NKVD.
Les nazis étant ce qu'ils étaient, ils ont réagi avec leur brutalité habituelle, et de toute façon la consigne de ne pas nourrir les prisonniers de guerre date d'avant l'offensive et venait d'en haut. Les nazis faisaient ainsi le jeu de Staline, qui voulait une guerre inexpiable et craignait par dessus tout que les allemands soient accueillis en libérateurs.
Ce qui ramène à la vérité exprimée par Cush : les nazis ont perdu la guerre parce qu'ils étaient nazis. (On connait la phrase de Guderian :" nous avons perdu la guerre lorsque nous n'avons placé le drapeau ukrainien au clocher de la cathédrale de Kiev.")
Savoir s'ils auraient pu la gagner est une autre histoire, mais c'est bien comme ça qu'ils l'ont perdue. Des imbéciles imbus de supériorité raciale, préférant massacrer que de profiter d'un bon accueil.
Le plus étonnant c'est que l'armée et surtout ses généraux aient attendu Stalingrad pour transformer leurs réticences en complot, et quand on regarde le bilan de ces complots il est favorable à Hitler. (la belle résistance que voilà.)
Ce qui dessine une Wehrmacht pas dérangée plus que ça par l'idée qu'il faut tout massacrer, sans doute avec l'arrière-pensée que la victoire effacera tous les crimes et d'ailleurs ceux d'en face font pire, n'est-ce pas ? (J'arrête là mon parcours dans le cerveau des généraux allemands, j'y trouve l'ambiance malsaine...)
Pourtant les militaires n'étaient pas des inconditionnels, et savaient avant guerre - c'est leur métier - que Hitler avait trop d'ennemis potentiels pour les vaincre tous. Il semble qu'ils aient été aveuglés, comme le grand public allemand, par la victoire éclair contre la France, et mis un moment à dessaouler et à revenir aux principes de base de leur métier.